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La répartition pour 2015 vue par le Café : l’indice social n’est pas nouveau et le nombre de réseaux est à peu près constant depuis 1997

25 septembre 2014

C’est l’indice social créé par la DEPP qui est utilisé. Il est calculé sur la base de 4 paramètres de difficulté sociale dont on sait qu’ils impactent la réussite scolaire : taux de PCS défavorisées, taux de boursiers, taux d’élèves résidant en zone urbaine sensible, taux d’élèves en retard à l’entrée en 6e. Il permet ainsi de classer l’ensemble des collèges sur une échelle de difficulté sociale". Un discours déjà entendu à la fin des années 1990 où déjà les experts de la rue de Grenelle avaient créé un indice social.

Une nouvelle carte ?
Cependant la nouvelle carte modifie sensiblement la répartition des réseaux prioritaires. L’Outre mer gagne de nombreux réseaux , particulièrement Mayotte qui passe en entier en zone prioritaire. En métropole, Lille (+9), Amiens et Caen (+4), Montpellier et Nantes (+3), Orléans et Reims (+2), enfin Nice, Nancy-Metz et Limoges avec 1 réseau supplémentaire, gagnent de nouveaux Rep. Ces progressions se font aux dépens de Bordeaux (-10), Toulouse (-9), la Corse, Paris, Grenoble et Rouen (-4 chacun), Aix-Marseille (-3) et Rennes et Besançon (-1).

Autrement dit, il y aura créations de nouveaux réseaux : elles sont attendues. Il y aura aussi suppression de réseaux prioritaires. Le ministère ne les nomme pas et ne publie que des donnés par académie. Au ministère on dit que la désignation des sortants sera faite en décembre 2014 voire en janvier 2015. On peut penser qu’elle est déjà faite et qu’il ne souhaite pas communiquer là dessus en pleine rentrée. Sinon il faudrait croire que le nombre précis de réseaux a été négocié au hasard avec les recteurs...
Pour les établissements appelés à sortir, la mesure sera probablement perçue comme décourageante. Se donner tant de mal et se voir sortir du dispositif, ce n’est pas encourageant. Le ministère s’est donc engagé à maintenir les aides versées durant 3 ans.

Le nombre de réseaux semble répondre à un invariant. L’OZP, qui retrace l’historique du réseau prioritaire, montre qu’on tourne autour du millier de réseaux depuis la fin du 20ème siècle.
En 1982, à la création de l’ éducation prioritaire, on comptait 350 réseaux mais le millier est atteint dès 1997 (1189 réseaux). On atteint alors un million d’élèves scolarisés en éducation prioritaire soit 21% des collégiens. En 2006, le ministre de Robien annonce 500 sorties du dispositif. Mais le texte n’est jamais paru. En 2011 on compte 297 Eclair et 779 RRS et 28 lycées Eclair ce qui monte à 1104 réseaux scolarisant 1,5 million d’élèves.
Avec 1082 Rep et Rep+ on reste donc dans le maintien du dispositif. Il n’y a pas de "concentration des moyens" comme on le dit régulièrement au ministère.

 

Note du QZ : L’étude de l’OZP à laquelle le Café pédagogique fait allusion est une fiche de la série "Tout savoir sur les ZEP" réalisée par Lucienne Siuda en 2004 et mise à jour ultérieurement
Fiche : L’évolution du nombre des ZEP de 1982 à 2011

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