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Une professeure cite les ZEP, sur RTL

16 février 2005

Extrait des chroniques de RTL, le 15.02.05 : Elodie Gruit, professeure d’histoire-géo questionnée.

Cette professeure d’histoire-géographie dans un lycée de la région parisienne était l’invitée de RTL lundi. Elle a évoqué les manifestations de mardi, reprochant à ce projet de loi sa prétention de pouvoir tout changer d’un coup. Elle explique les craintes des professeurs avec toute la motivation d’un professeur "novice".

Jean-Michel APHATIE : Bonjour Elodie Gruit. Vous enseignez l’Histoire et la Géographie dans un lycée parisien. Vous êtes professeur-stagiaire, ce qui veut dire que vous commencez votre carrière, vous enseignez depuis le mois de septembre. Serez-vous demain, avec d’autres enseignants, dans les rues pour manifester contre le projet de loi Fillon qui va être discuté à l’Assemblée Nationale ?

Elodie GRUIT : Je ne serai pas dans les rues, mais j’y serai avec le coeur, puisque je ne supporte pas les manifestations donc c’est juste personnel. Mais effectivement je ne suis pas tout à fait pour ce projet. Et je pense que c’est important que les enseignants et les élèves manifestent leur avis et donnent leur opinion sur une question essentielle.

(...)

JMA : Et ceci ça vous inquiète pour la suite de votre carrière, les élèves, les lycéens que vous aurez devant vous dans les années futures. Ce rapport vous inquiète ? Vous y pensez ? Ça vous angoisse ?

EG : Non ça ne m’angoisse pas. Je pense qu’être enseignant c’est aussi relever ce défi d’affronter, et de participer, peut-être au contraire je trouve que c’est mon action citoyenne qui risque d’être importante, de faire en sorte, d’essayer de faire en sorte que ces propos-là ne soient plus dits, de faire évoluer et faire comprendre aux élèves un certain nombre de choses. Donc ce n’est pas angoissant. Je pense qu’effectivement l’année prochaine quand je serai sans doute en ZEP, les conditions seront plus difficiles mais que ça fait partie du boulot d’enseignant, et j’accepte en ce début de carrière cette mission qui nous est conférée.

JMA : Au début de la carrière vous êtes pleine d’enthousiasme.

EG : Exactement.

JMA : Et vous avez ce matin choisi de venir, je ne sais pas. Vous avez pris un dossier de l’Histoire : "la Révolution Française", ça dit quelque chose de votre état d’esprit Elodie Gruit ?

EG : Oui ça dit surtout quelque chose de mes préoccupations immédiates puisque c’est le cours que j’enseigne. Mais de fait, c’est un beau symbole.

(...)

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