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Le livre vert de la commission Hirsch sur la politique de la jeunesse ne fait pas de référence aux quartiers prioritaires mais reprend des thématiques de la dynamique Espoir banlieues : lutte contre le décrochage, deuxième chance, difficulé de recherche de stages, évaluation de l’accompagnement éducatif et du soutien...

8 juillet 2009

Extrait du site la documentation française .fr le 08.07.09

Note du QdZ : Les principales mesures concernant l’éducation sont la réforme du système d’orientation et la prolongation du sytème scolaire jusqu’à 18 ans.

Extraits de la synthèse finale "Propositions de la commission" :
"Ceci conduit à une réforme profonde du système d’orientation avec la création d’un service
public de l’orientation, compétent pour l’orientation tout au long de la vie depuis l’orientation
scolaire jusqu’à l’orientation dans l’enseignement supérieur et l’orientation vers la vie active. Un
service public de l’orientation, connecté à l’école mais pas indépendant de l’Éducation nationale,
rassemblant les différents acteurs de l’orientation, avec des missions larges, des moyens propres
et une responsabilité à l’égard de l’ensemble des jeunes, y compris ceux qui ne demandent rien et
sont orientés par défaut.

Pour assurer la continuité du parcours, la commission propose de prolonger l’obligation scolaire à
16 ans par une obligation portée à 18 ans de se former ou d’être dans un parcours d’entrée dans la
vie active."

Lire le rapport intégral (109+19 pages)

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Des extraits du rapport intégral qui concernent le décrochage scolaire, la reconnaissance de toutes les compétences, l’évaluation de l’accompagnement éducatif...

"Construire un parcours de formation initiale qui valorise les talents : le nombre élevé de
décrocheurs, la part de désenchantement à l’égard de l’institution scolaire ne pourront diminuer
que si l’on valorise mieux les capacités, les talents et les compétences des élèves, notamment
celles qui sont mal reconnues dans le cursus scolaire classique. Le principe est simple : aucun
jeune ne peut être nul en tout. Le rôle de l’institution scolaire doit être double : enseigner, mais
aussi donner confiance. Cela impose un changement en profondeur dans les critères d’évaluation
des élèves, la valorisation de leurs points forts, que ceux-ci s’expriment à l’école ou dans un
contexte péri-scolaire.

De l’école primaire à l’enseignement supérieur, aux moments clés de l’orientation, devra
être organisée, autour d’un « livret de compétences », la prise en compte des capacités des
élèves, dans le cadre d’un partenariat entre l’Éducation nationale, les Centres de Formation
des Apprentis et les organismes de formation, l’éducation populaire, les établissements
culturels, tels que les conservatoires de musique, les réseaux associatifs et les mouvements
de jeunesse. Ce livret ne doit pas être un instrument dans l’évaluation scolaire des élèves,
mais doit les accompagner dans la définition de leur projet personnel et professionnel.

En pratique, cela veut dire qu’un élève pourra valoriser un investissement fort dans une
association sportive, la bonne connaissance d’une langue maternelle autre que le Français,
une implication au service de l’intérêt général dans le cadre de l’école, de l’éducation
populaire, d’un apprentissage de la musique, du théâtre ou la pratique d’un sport. Cette
orientation implique un effort important pour que les jeunes les plus en difficulté accèdent à
ces apprentissages et pratiques culturelles sur le territoire sur lequel ils vivent.

La poursuite du développement du soutien scolaire et de l’accompagnement éducatif est impérative.
Elle devra faire l’objet d’évaluations rigoureuses, mieux prendre en compte l’association des
parents au projet éducatif et continuer à faire l’objet de programmes expérimentaux. Une instance
de pilotage, associant les différents partenaires publics de l’Éducation nationale, pourrait être
créée, au niveau national comme au niveau local, pour suivre le développement de programmes
innovants dans le domaine du soutien scolaire et de l’accompagnement des parents et veiller à ce
que ce soutien soit apporté à tous les élèves qui en ont besoin.

La politique de soutien scolaire, adapté aux besoins de l’enfant, doit être poursuivie,
renforcée, systématisée, avec une évaluation permanente de ses effets sur le niveau des
élèves et la réduction du décrochage scolaire. Ce droit doit se traduire pour l’institution par
une obligation de proposer systématiquement des solutions à tous les jeunes en échec.
"

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Extrait de localtis.fr du 08.07.09 : Commission Hirsch : les collectivités mises à contribution

(...)La question de l’orientation, considérée par tous les membres (près de 80 personnes) comme primordiale "doit être revue de fond en comble et la commission propose la création d’un service public de l’orientation territorialisé (Spot) qui ne sera pas un sous-produit de l’Education nationale mais qui aura son autonomie par rapport à celle-ci", a insisté le haut commissaire.

Autre proposition jugée ambitieuse par Martin Hirsch : la prise en charge de tous les jeunes jusqu’à 18 ans et non plus jusqu’à 16 ans. Ayant constaté que le maire ne reçoit "quasiment aucune information pour assurer l’effectivité" du caractère obligatoire de l’instruction de 6 à 16 ans, les membres de la commission souhaitent mettre en place, sous la coordination de l’élu, un "véritable système d’information et de responsabilités partagées". Les jeunes devraient ainsi avoir "l’obligation de se former ou, éventuellement, de préparer leur entrée dans la vie active, contrepartie d’une obligation de former et d’accompagner pour la collectivité publique".

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Note du QdZ : Les propositions de la commission Hirsch ne font aucune référence explicite à la situation des jeunes des territoires en difficulté (ZUS, ZEP, etc.) ni à la dynamique "Espoir banlieues"
Cependant ce rapport accorde une place importante à des thématiques que l’on retrouve dans la dynamique Espoir banlieues : lutte contre le décrochage scolaire, dispositifs de deuxième chance, difficulté de certains jeunes à trouver des stages, accompagnement éducatif...
Le rôle des collectivités locales dans l’éducation, l’orientation, l’emploi et le logement des jeunes défavorisés est réaffirmé et développé mais sur l’ensemble des territoires (communes, bassins, départements, etc.)

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