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Une fiche de présentation de l’Education prioritaire mise en ligne sur le site de Matignon le 1er juillet 2009

24 août 2009

Extrait du site du Premier ministre le 01.08.09 : L’éducation prioritaire et les réseaux Ambition réussite

L’éducation prioritaire est une réponse spécifique apportée aux difficultés sociales et scolaires concentrées dans certaines zones d’éducation. Elle vise à corriger les conséquences des inégalités sociales, économiques et culturelles en renforçant l’action éducative là où l’échec scolaire est le plus élevé. L’éducation prioritaire, c’est donner davantage à ceux qui en ont le plus besoin.

La politique de l’éducation prioritaire se concrétise par la mise en place des "Réseaux ambition réussite" (Rar). En 2008-2009, les réseaux "ambition réussite" ce sont : 254 collèges et 1 750 écoles élémentaires et maternelles mobilisés pour mettre en œuvre les conditions d’une meilleure égalité des chances : pilotage et moyens renforcés, organisation simplifiée, contractualisation, mise en cohérence des actions engagées, accompagnement des équipes, évaluations rigoureuses, développement de l’ambition et de pratiques pédagogiques mieux adaptées aux besoins.

Les "Réseaux ambition réussite"
Le "Réseau ambition réussite". Ce sont des écoles maternelles et élémentaires structurées autour d’un collège qui est unité de référence. Tous se fédèrent autour d’un même projet pour développer un environnement de réussite.

Objectif réussite. Des "contrats ambition réussite" sont passés entre les Rar et les autorités académiques pour une période de 4 à 5 ans. Les projets de réseaux fixent les orientations et les objectifs pédagogiques ainsi que leurs modalités d’application. Des expérimentations peuvent être proposées (organisation de la journée et de la semaine scolaire, développement de passerelles entre le premier et le second degré...).
Mettre en relation le système éducatif et la société civile avec des contrats de "partenariats de haut niveau" passés dans les secteurs culturel, sportif, scientifique... Outre son efficacité, cette stratégie de proximité permet d’insuffler un nouvel esprit chez les élèves, en développant un sentiment fort d’appartenance à leur établissement et en donnant à chaque réseau une dimension d’excellence.

Réseaux ambition réussite et Réseaux réussite scolaire
"Réseau ambition réussite" : établissements concentrant les plus grandes difficultés sur les plans sociaux, économiques et scolaires. Ils sont prioritaires dans l’affectation de moyens supplémentaires. En 2009, on recense 254 Réseaux ambition réussite (soit autant de collèges, associés aux 1 750 écoles de secteur. Ils scolarisent près de 260 000 écoliers et 122 700 collégiens soit 5 % environ des élèves.

"Réseau réussite scolaire" : établissements scolarisant des publics socialement hétérogènes. Ils continuent à recevoir les mêmes aides qu’auparavant. Les RRS sont composés de 856 collèges et 5 239 écoles. Ils rassemblent environ 800 000 écoliers et 400 000 collégiens (15 % environ des élèves).

Partenariat de haut niveau : c’est une convention de partenariat signée entre les Rar et une institution culturelle, un complexe sportif de haut niveau, un laboratoire d’université, un organisme de recherche... Ces partenariats sont signés en fonction du contexte local afin d’inscrire l’action des Rar dans le tissu socio-culturel et de permettre aux élèves d’accéder aux ressources des structures de proximité.

 

Davantage de moyens pour une politique éducative plus égalitaire
Les établissements de l’éducation prioritaire bénéficient de moyens financiers en moyenne supérieurs de 10 % à 15 % à ceux des établissements traditionnels. Un financement qui se traduit par plus de professeurs, d’animateurs pédagogiques, d’activités sportives ou culturelles (1 000 enseignants, 3 000 assistants pédagogiques, un principal adjoint, une infirmière à temps complet par collège...).
L’accent est également mis sur le suivi des problèmes de santé, de nutrition, d’hygiène, de sexualité...
Des programmes spéciaux d’information sur les métiers, le marché du travail, l’entreprise aident également les élèves sur leurs choix d’orientation.

 

La réussite scolaire passe aussi par le soutien et le suivi individualisé. C’est pourquoi les programmes personnalisés de réussite éducative (PPRE) proposent :
 des séances d’études dirigées via le dispositif d’accompagnement éducatif
 des stages de remise à niveau pendant les vacances scolaires
 des stages d’anglais également pendant les vacances scolaires

 

Zoom sur...
La bourse au mérite : au sein des zones d’éducation prioritaire, les collégiens ayant obtenu de bons résultats au brevet se voient attribuer une aide financière complémentaire (800 euros) au cours de leur scolarité au lycée pour préparer un bac professionnel, technique ou général et envisager ainsi les études supérieures dans de bonnes conditions.

 

Dates-clés de l’éducation prioritaire
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Voir la fiche intégrale sur le site du Premier ministre

 

Note du QdZ :
Toujours heureux quand il peut déceler pour ses lecteurs des signes encourageants issus tant du terrain que des instituions, le QdZ est tenté de voir comme un indice d’évolution positive la publication, au début de l’été et peu de temps après le changement de ministre, d’une fiche reprenant tous les fondamentaux de l’éducation prioritaire, y compris le concept fondamental de "zones".

Bien sûr, il ne s’agit là que de déclarations officielles et la confrontation avec la réalité du terrain est moins réjouissante, mais ne boudons pas notre plaisir - après le silence de ces dernières années - de voir à nouveau l’éducation prioritaire avoir pignon sur rue, au moins dans les textes et sur un site institutionnel de ce niveau.

Outre cette fiche Education prioritaire, le site du Premier ministre présente actuellement sur la même page un communiqué sur le volet Education de la dynamique Espoir banlieues et une autre sur l’accompagnement éducatif.
Malgré les remarques de détail que l’on peut faire sur l’une et l’autre, est-il permis de voir dans ce regroupement, non pas seulement un effet de communication mais peut-être aussi le souci d’une meilleure cohérence entre différents dispositifs éducatifs concernant les élèves les plus en difficulté ?
Attendons la suite en espérant que cette interprétation n’est pas illusoire.

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