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"Orientations actuelles de l’éducation prioritaire" : une présentation synthétique et officielle du dispositif sur le nouveau site "Education prioritaire" du MEN-SCEREN

6 octobre 2009

Extrait de la nouvelle formule du site Education prioritaire mis en ligne le 28.09.09

Orientations actuelles

La circulaire du 30 mars 2006 définit les orientations de la politique d’éducation prioritaire dont l’objectif central est la réduction des écarts de réussite scolaire entre les élèves scolarisés en réseaux « ambition réussite » ou de réussite scolaire et ceux qui ne le sont pas.

Des enjeux clairement définis

La politique d’éducation prioritaire vise à réduire l’impact des facteurs sociaux sur la réussite scolaire en renforçant l’action pédagogique dans les écoles et établissements qui scolarisent majoritairement des élèves socialement défavorisés. Initiée en France en 1981, cette politique a fait l’objet d’une relance en 2006.

Les collèges qui concentrent massivement difficultés sociales et scolaires ont été identifiés afin de constituer les réseaux « ambition réussite » (RAR). Les réseaux de réussite scolaire (RRS) accueillent un public socialement plus hétérogène. La distinction de ces deux niveaux de difficulté permet de mener une politique d’égalité des chances plus efficace. En 2009, l’éducation prioritaire regroupe 254 réseaux « ambition réussite » et 851 réseaux de réussite scolaire.

L’objectif majeur des réseaux est d’assurer la réussite scolaire : acquisition du « socle commun de connaissances et de compétences », orientation positive et ambitieuse pour tous les élèves. Afin de répondre à ces exigences et favoriser la continuité pédagogique, chaque réseau est constitué d’un collège et des écoles qui l’alimentent. L’orientation après la 3e constitue également un axe de travail à développer.

Un pilotage renforcé

Le comité exécutif est l’instance de pilotage du réseau. Le principal du collège, l’inspecteur de circonscription, les directeurs d’école, le coordonnateur/secrétaire en sont membres de droit. La participation des IA-IPR aux réunions du comité constitue un accompagnement et un suivi de proximité. Le comité exécutif élabore et met en œuvre le contrat du réseau. Les décisions du comité, qui font l’objet d’une concertation, assurent la cohérence des parcours scolaires. Le secrétaire du comité prépare les comités et contribue à la réalisation de ses décisions.

Un projet formalisé

Le contrat ambition réussite, ou le contrat d’objectifs scolaires, constitue la référence commune du réseau. Il s’appuie sur un diagnostic détaillé et partagé. Il définit des objectifs opérationnels ainsi qu’un programme d’actions. Chaque réseau "ambition réussite" engage un partenariat de haut niveau afin d’offrir des ressources de très grande qualité aux élèves.

Des évaluations rigoureuses et régulières, tant des actions que des résultats des élèves, sont réalisées. Les références aux évaluations nationales constituent un repère indispensable pour réduire les écarts entre les élèves concernés par l’éducation prioritaire et ceux qui n’en relèvent pas.

Une mobilisation des acteurs

La mobilisation et l’engagement des équipes constituent des leviers essentiels pour assurer la réussite scolaire des élèves. 1 000 enseignants et 3 000 assistants pédagogiques sont affectés dans les écoles et collèges des RAR. Ces professeurs supplémentaires impulsent réflexion et dynamique pédagogique. Ils facilitent la prise en charge des élèves en difficulté dans les apprentissages scolaires, au sein de la classe ou dans des dispositifs d’aide et de soutien.

Assurer la réussite de tous, développer l’excellence scolaire sont des enjeux majeurs pour les réseaux. Les services académiques, comme les centres de ressources pour l’éducation prioritaire, se mobilisent pour accompagner les personnels. Les corps d’Inspection contribuent à la réflexion pédagogique en apportant, sur le terrain, leur expertise et en valorisant les parcours professionnels.

La dynamique interministérielle

Par ailleurs, l’éducation prioritaire est engagée dans les actions de la politique de la ville, de la dynamique « Espoir banlieues ». Les mesures inscrites dans ce cadre constituent un atout pour accroître l’efficacité des réseaux car elles proposent des réponses concrètes aux difficultés rencontrées par les élèves et leur famille.

Les textes officiels de référence

Préparation de la rentrée 2009
Circulaire n° 2009-068 du 20-5-2009

Liste des établissements scolaires des réseaux « ambition réussite »
Arrêté du 22-07-2009

Principes et modalités de la politique de l’éducation prioritaire
Circulaire n° 2006-058 du 30-03-2006

Lire le texte sur le site "Education prioritaire"

La page d’accueil du site

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Note du QdZ :
Ce texte de définition de la politique "actuelle" est récent : il a été mis en ligne avec la nouvelle formule du site.
Il reprend en les synthétisant les grandes lignes de la politique d’éducation prioritaire définie par la relance de Robien de mars 2006, avec cependant quelques inflexions.

 L’éducation prioritaire continue à s’appuyer sur des établissements et écoles constitués en réseaux.
 Le terme de "territoires" n’apparaît qu’en référence au plan Banlieues, distinct de l’éducation prioritaire mais dont les mesures constituent "un atout pour les réseaux". Ce plan bénéficie désormais d’une rubrique spécifique en page d’accueil du site du MEN.
 L’"acquisition du socle commun" et une "orientation positive et ambitieuse pour tous les élèves" sont l’objectif majeur des réseaux.
 Le partenariat, point fort traditionnel de l’Education prioritaire, semble limité dans l’éducation prioritaire proprement dite aux RAR et dans le cadre plus restrictif d’un "partenariat de haut niveau". Mais l’engagement "par ailleurs" de l’Education nationale "dans les actions de la politique de la ville" est rappelé dans le paragraphe annexe sur le "Plan banlieues".
 La liaison interdegrés, autre point fort traditionnel, est évoquée sous le terme de "continuité pédagogique". Un accent nouveau est mis sur l’orientation après la classe de troisième.
 Pilotage : Le "coordonnateur/secrétaire" (qui reçoit ainsi son appellation officielle) voit son rôle réaffirmé et précisé : "il prépare les comités et contribue à la réalisation de ses décisions". Le rôle des CAREP et des corps d’inspection est rappelé. Mais aucune allusion n’est faite à un pilotage national.
 La mobilisation des équipes s"opère autour des enseignants et assistants pédagogiques "supplémentaires" (appellation officielle de ceux qu’on appelle parfois professeurs "référents" ou "d’appui").
 L’importance d’un "projet formalisé" est réaffirmée. La nécessité d’évaluations "rigoureuses et régulières" est soulignée.

Rappelons également qu’une autre présentation de la politique d’éducation prioritaire a été mise en ligne cet été (01.07.09) sur un site officiel, celui du Premier ministre..

Le texte de Matignon, un peu plus développé en statistiques sur les effectifs et les moyens, présente quelques différences ou nuances par rapport à celui du site "Education prioritaire".

 La notion essentielle de "zones d’éducation" est conservée dans l’introduction : "L’éducation prioritaire est une réponse spécifique apportée aux difficultés sociales et scolaires concentrées dans certaines zones d’éducation".
 Une phrase précise que "l’accent est également mis sur le suivi des problèmes de santé, de nutrition, d’hygiène, de sexualité..."
 Un paragraphe final sur les PPRE inclut dans ceux-ci l’accompagnement éducatif, les stages de remise à niveau pendant les vacances scolaires d’été et les stages d’anglais.

Enfin une note annexe rappelle la possibilité d’attribution de "bourses au mérite" pour des élèves de 3ème en éducation prioritaire.

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