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"Mettre enfin en oeuvre l’éducation prioritaire. Ce qui est vraiment nécessaire" (CA de l’OZP du 3 juin 2009)

juin 2009

Mettre enfin en œuvre l’éducation prioritaire. Ce qui est vraiment nécessaire

Conseil d’administration de l’OZP du 3 juin 2009

La priorité accordée à certains territoires dans le domaine de l’éducation se traduit de 3 manières :

1)- L’existence d’un dispositif spécifique de pilotage et des moyens spécifiques pour la mise en œuvre de projets répondant aux besoins d’éducation des populations des territoires où le fonctionnement ordinaire du service public n’empêche pas la formation de poches d’inégalités intolérables.
Le dispositif de pilotage assure le fonctionnement en réseau d’un collège et des écoles maternelles et élémentaires de son secteur. Le pilotage est assuré par le principal de collège et par l’IEN, assistés d’un comité exécutif, en RAR, ou d’un comité de zone. Les moyens spécifiques sont le coordonnateur d’éducation prioritaire et en RAR les professeurs d’appui ou référents. Le coordonnateur est un enseignant-ressource disponible pour mettre en œuvre les décisions des organes de pilotage.

2)- Le développement des pratiques pédagogiques et éducatives nécessaires à la réussite des élèves à travers la mise en œuvre de dispositifs supportant ces pratiques.
Ces pratiques et ces dispositifs ont pour objet de permettre de prendre en charge une population de niveau scolaire très hétérogène sans compromettre la réussite des élèves les mieux placés ni renoncer à faire réussir les élèves les plus en difficulté.
Les pratiques pédagogiques peuvent être rassemblées sous les concepts de pédagogie différenciée et de travail collectif entre enseignants. Le socle commun de connaissances et de compétences est une référence commune à tous les acteurs.

Les dispositifs ont pour objet d’assurer la continuité entre école et collège et aussi entre école maternelle et école élémentaire, une gestion de l’hétérogénéité des élèves, un suivi individualisé des élèves, un travail pluridisciplinaire. Les plus indispensables sont le fonctionnement effectif des cycles dans les écoles primaires et maternelles, les PPRE et les itinéraires de découverte dans les collège, et en particulier les actions en partenariat.
Les professeurs d’appui développent collectivement avec leurs collègues ces pratiques et dispositifs particulièrement indispensables aux élèves de ces territoires.
Certaines compétences sont particulièrement nécessaires aux personnels spécifiques de l’éducation prioritaire : l’analyse de la difficulté scolaire, en particulier lorsqu’elle résulte de la difficulté sociale(ou se cumule avec), l’animation d’équipes. Les acteurs de l’éducation prioritaire ont une vision large de leur mission, ils sont des éducateurs et et même au sens général du terme des travailleurs sociaux.
Dans les territoires de l’éducation prioritaire, le développement du lien social est une mission de l’ensemble des acteurs. Le partenariat avec les familles et la politique de la Ville complètent les missions communes à l’ensemble du système éducatif par des actions et des dispositifs compensant, en particulier dans les domaines culturel et social, les difficultés particulières concentrées sur ces territoires.

3)- Une gestion des ressources humaines pour les RAR permettant de répondre aux exigences du point 2 en affectant sur ces territoires les personnels, volontaires pour développer les pratiques et les dispositifs pédagogiques et éducatifs et travailler en partenariat.
Cette gestion concernerait les postes spécifiques à l’éducation prioritaire : les personnels chargés du pilotage (principal et IEN), le coordonnateur d’éducation prioritaire et les professeurs d’appui ou référents. Cette gestion par exception aux dispositifs de droit commun ne peut concerner, pour être viable, qu’une très petite minorité des écoles et collèges.

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