Classement en ZEP demandé pour une école à Dijon

12 mars 2005

Extrait du « Bien public » du 11.03.05 : contre la fermeture d’une classe à l’école élémentaire Paul-Bert.

La carte scolaire, cette année encore, ne fait pas que des heureux. Tout comme en 2004, la fermeture d’une classe est prévue à l’école Paul-Bert.

La nouvelle a été connue le 1er mars : la fermeture d’une classe est envisagée à l’école élémentaire Paul-Bert. Cette proposition a été faite par l’inspectrice d’académie pour l’élaboration de la carte scolaire de la rentrée 2005.
Parents d’élèves, élus, syndicats et enseignants rejettent en bloc la proposition et se mobilisent, afin de faire évoluer la situation. Beaucoup de personnes se sont déplacées, malgré le froid, mardi matin, à l’école Paul-Bert.

Favoriser la réussite de tous les milieux

« Nous, parents d’élèves, condamnons ce projet de fermeture d’une classe. 179 élèves sont prévus à la rentrée prochaine, soit une moyenne de 25,57 enfants par classe. Or, avec les calculs de l’inspection académique, une classe est maintenue avec 25,6 élèves mais elle est supprimée avec 25,57 ! De plus, de nombreux enfants ont des difficultés d’apprentissage et certains sont même en échec scolaire. La fermeture de cette classe n’est absolument pas justifiée », explique Bénédicte Macédo, déléguée de parents d’élèves FCPE.

Par ailleurs, une demande de classement en Zone d’éducation prioritaire (ZEP) a été faite dans le but d’obtenir davantage de moyens à l’école. « En ZEP, les élèves sont environ 20 par classe. De tels effectifs permettraient aux enseignants de venir en aide aux élèves en situation d’échec. Des élèves en difficulté nécessitent une attention particulière et, avec 26 enfants par classe, Il n’y aura pas de place pour l’égalité des chances dans la réussite scolaire », précise Bénédicte Macédo.

Incertitudes

Après l’occupation de l’école, une délégation de parents d’élèves s’est ensuite dirigée à l’inspection départementale de l’éducation nationale afin de rencontrer à Chenôve, Jacques Desvignes, inspecteur de l’éducation nationale. Jacques Desvignes a tenté de rassurer les parents d’élèves inquiets quant à l’avenir de leurs progénitures. « La fermeture d’une classe à la rentrée prochaine est envisagée car, d’après nos études, on s’attend à une baisse de la fréquentation. Pour nous, l’école Paul-Bert est en perte de vitesse ». Le cas devait être réexaminée hier jeudi. « La proposition pourra évoluer, si besoin est. En aucun cas, une classe de 26 élèves n’est tolérable à la rentrée prochaine », a souligné l’inspecteur.

Ana Fernandez

Le soutien du maire

Le maire, Jean Esmonin, est lui aussi en total désaccord avec « l’approche purement comptable et annuelle appliquée unilatéralement par les responsables locaux de l’éducation nationale. Je n’accepte pas cette proposition et suis contre l’idée de mettre en cause l’avenir des enfants », explique-t-il. La municipalité soutient les actions menées par les parents et espère trouver « une oreille attentive » auprès de l’inspection académique

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