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Risques pour les moyens des ZEP et socle commun (communiqué Fsu)

15 mars 2005

Extrait du site de la FSU , le 14.03.05 : une campagne de propagande

Communiqué de presse.

Alors que dans tous les établissements, les enseignants, les parents, les administrations, découvrent les coupes sombres qui organiseront la rentrée prochaine, le ministère a trouvé les moyens de financer une pleine page de publicité dans de grands journaux pour vanter les mérites de son projet de loi. A lire cette page on peut se demander pourquoi ce projet rencontre une opposition aussi massive des personnels, des parents, des jeunes. C’est peut être parce qu’il a échoué à convaincre que le ministre en est réduit à substituer au débat démocratique la publicité et la communication de masse.

En réalité cette page présente une version édulcorée de la loi et esquive délibérément toutes les questions qui font problème, comme la suppression brutale des TPE en terminale. Ainsi le texte met en avant l’attribution de 3 heures de soutien pour les élèves en échec en oubliant d’indiquer que ces heures de soutien risquent d’être prises sur les moyens collectifs des établissements en ZEP et que le projet ignore la question de la prévention de l’échec dès l’école primaire.

De même la publicité se garde de dire que le projet de loi inscrit le « socle de connaissances essentielles » dans une démarche de tri précoce des élèves. Le « triplement des bourses au mérite » est mis en avant alors que la lutte contre les inégalités est largement négligée par le projet de loi. Le remplacement des professeurs absents est présenté sous les couleurs d’une efficacité immédiate en occultant le fait que cela se traduira par une simple garderie ignorant les qualifications des enseignants, les continuités éducatives qui s’imposent et finalement l’intérêt même des élèves. Le texte donne même l’impression d’une rémunération de ces remplacements à un taux supérieur de 25% alors qu’elles seront moins payées que les heures inclues dans le service.

Quant à l’annonce de 150 000 enseignants recrutés dans les 5 ans elle occulte le fait qu’il s’agit d’un chiffre inférieur aux départs à la retraite prévus lesquels et que les coupes intervenues ces trois dernières années sont ainsi entérinées. Et cette campagne passe sous silence à la fois l’encadrement du métier d’enseignant à travers le conseil pédagogique et les suppressions d’emplois qui à la rentrée 2005 vont réduire sensiblement l’offre d’éducation et les moyens d’assurer la réussite de tous.

Plutôt que de recourir à ce qui s’apparente à de la publicité mensongère, le gouvernement ferait mieux de mener le débat et négocier sur de tout autres bases que son projet.

La FSU appelle les personnels à faire largement connaître la réalité du projet de loi et ses conséquences, notamment à l’occasion de la journée d’action du 15 mars.
Paris le 14 mars 2005

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