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Le rapport de l’Inserm sur la violence en Zep et hors-Zep (dossier)

24 mars 2005

Extrait du « Nouvel Observateur » du 23.03.05 : la violence « ordinaire » progresse chez les adolescents, selon une enquête de l’INSERM

La violence « ordinaire » progresse chez les adolescents, mais pas les violences les plus graves, affirme une étude menée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) citée par « La Croix » dans son édition de mercredi.

Interrogés dans le cadre d’une enquête consacrée à la consommation d’alcool et de tabac, les jeunes scolarisés de 12 à 18 ans sont 33% à affirmer avoir exercé une violence verbale, 30% à rapporter avoir été mêlés à une bagarre et 27% à avouer avoir volé dans une boutique.

Entre 1999 et 2003, les plus fortes hausses enregistrées par l’enquête ESPAD (European School Survey Project on Alcohol and other Drugs) portent sur les dégradations volontaires (+40%) ou les vols d’objets d’une valeur supérieure à 15 euros (+20%).

« Les violences les plus graves, comme l’agression d’un professeur, l’utilisation d’armes, les pratiques incendiaires ou la revente d’objets volés ne progressent pas, ou faiblement », note « La Croix ».

Les chercheurs de l’INSERM, qui ont travaillé à partir de 16.500 questionnaires remplis par des élèves du public et du privé, affirment par ailleurs que la violence touche presque de la même façon les différents établissements, qu’ils soient situés à la campagne ou en ville, y compris ceux des zones d’éducation prioritaires (ZEP). « Les violences sont mieux réparties qu’on ne le croit », explique dans « La Croix » Marie Choquet, qui a participé à cette étude. AP

 

Extrait de « RTL.fr » du 24.03.05 : banalisation de la violence ordinaire.

Un rapport inédit de l’Inserm, publié dans le journal La Croix, fait un état des lieux de la violence dans les collèges et les lycées à partir des paroles des élèves. Selon cette étude, la violence ordinaire a augmenté ces dernières années et elle s’est banalisée. Tous les établissements sont touchés de la même façon ou presque. Les actes de violences les plus graves n’ont en revanche pas progressé

(...)

Tous les établissements touchés

Alors que les statistiques de l’Education nationale tendent à montrer que la violence scolaire se concentre sur certains établissements (10 % des 7.900 établissements du second degré signaleraient à eux seuls la moitié des 81.000 incidents graves recensés), le rapport de l’Inserm s’inscrit en faux. Les auteurs de l’étude révèlent qu’il y a peu de différences entre collèges ZEP et non ZEP ; que les élèves du public ne seraient en moyenne pas plus concernés que les élèves de l’enseignement privé par les violences verbales et les dégradations.

Les différences existant encore en 1999 entre milieu rural et milieu urbain, collèges en Zep et autres collèges, entre enseignement public et enseignement privé, se sont estompées en 2003. Ce nivellement s’explique par une augmentation importante de la violence rurale et de la violence dans les quartiers ou établissements autrefois préservés, estime l’Inserm.

LM.

 

Extrait de « L’Expresso » du 24.03.05 : un rapport dérangeant sur la violence scolaire

Remercions "La Croix".
Bernard Gorce rend compte dans le numéro du 22 mars d’un rapport de l’Inserm sur la violence scolaire qui nuance et parfois contredit les études ministérielles. D’abord par l’importance et la croissance du phénomène. Ainsi, un adolescent sur trois aurait volé dans une boutique ou participé à une bagarre, un sur quatre dégradé des biens. L’enquête montre que si certaines conduites violentes n’augmentent pas, certaines le font fortement, par exemple le vol et les dégradations. Mais le principal apport de cette étude est la mise en évidence d’une généralisation du phénomène : il n’y a plus de différence entre collèges ruraux et urbains, Zep et non-zep, établissements publics et privés. Second enseignement : la violence gagne les lycées, elle augmente en LEGT et surtout en LP. L’étude montre des différences régionales : les vols sont plus importants en Ile-de-France, les bagarres racistes dans le Nord-Est. Plusieurs facteurs augmentent le risque de violence : il y a par exemple un fort lien entre la violence, l’absentéisme et l’échec scolaire. Inversement aimer l’école et avoir de bonnes notes sont des facteurs de protection des conduites violentes. Si les politiques de lutte contre le phénomène ont stabilisé les choses en zep, il est temps de généraliser le dispositif.

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