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Commentant sur son blog l’ouvrage de Luc Bronner "la Loi du ghetto, Luc Cédelle (Le Monde) perçoit "la fin de l’angélisme", y compris dans les milieux enseignants : "La crise des banlieues a aussi une dimension culturelle"

27 août 2010

Extrait :

Ne présentant pas une once de cet « angélisme » que le gouvernement attribue à tous ses contradicteurs, étranger à toute édulcoration des faits, [...] le livre reconnaît ainsi qu’au-delà de ses causes indéniablement sociales, la « crise des banlieues » a aussi des dimensions culturelles.

Il prouve aussi que l’on peut parler de tout avec décence. Même lorsque le propos amène à pointer des phénomènes dérangeants. Comme, par exemple, la sur-représentation des jeunes Noirs dans les récents épisodes violents des « quartiers », par rapport aux Maghrébins. Ou encore une relation statistiquement constatée entre la géographie des émeutes et la proportion de familles comportant des fratries particulièrement nombreuses, majoritairement issues d’Afrique subsaharienne.

(...)

Un enseignant, militant pédagogique connu, m’a fait part de son intérêt pour ce livre. C’est un des paradoxes de l’actuel feu d’artifice sécuritaire : le fameux « angélisme » n’a plus qu’une existence résiduelle dans les milieux dont il est censé être l’idéologie dominante. Au début de cet été, j’étais même, suite à une série de conversations avec différentes figures du milieu enseignant, en train de cerner les contours d’un sujet que j’aurais pu intituler : « délinquance : la fin de l’angélisme »…

Extrait de education.blog.lemonde.fr : Echapper à la loi du ghetto

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