A Paris, ils ont choisi l’école de la ZEP (Le Parisien)

2004

Extrait du « Parisien » du 29.06.04 : à Paris, ils ont choisi l’école de la ZEP

Martin et Marie ont choisi l’école ZEP
Si Marie et Martin avaient écouté la rumeur, ils n’auraient pas scolarisé leur fils aîné dans l’école élémentaire de la rue des Pyrénées (XXème arrondissement), classée en ZEP (zone d’éducation prioritaire). « Il y a deux écoles côte à côte et celle de notre fils était la moins réputée », raconte le papa de Victor, 9 ans, qui termine son année de CE 2. Trois ans plus tard, le bilan est plus que positif. C’est une petite école, il y a un super-directeur qui connaît tous les gamins, beaucoup d’activités, une dynamique et une vraie vie d’école », raconte Martin, comédien.
Preuve que la ZEP est parfois loin de la réputation qui lui colle à la peau : « Il ne faut pas en avoir peur », assure Olivier Rollot, directeur de la rédaction du journal « l’Étudiant » et directeur de collection (L’Orientation scolaire expliquée aux parents, sous la direction de René Sylvestre, l’Etudiant, 454 pages, 19 €) , Le Parisien (29/06)
. « D’abord, le classement se fait en fonction de critères socio-économiques et non de violence. Ensuite, elle bénéficie de moyens supplémentaires : c’est plutôt un plus pour les élèves qui y sont scolarisés. Il vaut mieux être un bon élève en ZEP qu’à la traîne dans un très bon établissement. » Rue des Pyrénées, la réussite tient pour beaucoup au directeur de l’école - « C’est lui qui donne le ton », estime Martin - et à l’équilibre sociologique du secteur. « Le quartier a changé ces dernières années, poursuit le papa. Il est moins marqué socialement, plus équilibré. » Une diversité sociale et culturelle qui est, selon lui, un atout pour les élèves. Si bien que, lorsque ces jeunes parents de trois enfants (9 ans, 5 ans et 1 an et demi) envisagent l’entrée au collège de Victor : « Pour l’instant, on veut l’inscrire dans le quartier. » Tout en restant vigilants.
FH.

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