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Nouvelles réactions syndicales sur le sort de l’éducation prioritaire et des RRS : le SnuIPP avec un rappel de son enquête de juin 2010 et le Sgen-CFDT de l’Essonne

20 janvier 2011

Le SnuIPP dénonce l’annonce, par voie de presse, sans aucune consultation des personnels ou des syndicats, de l’extension du dispositif CLAIR aux écoles ; C’est faire peu de cas de l’engagement et de l’expérience des enseignants travaillant en zone d’éducation prioritaire !

La reconnaissance bien tardive par le ministère du rôle et de l’importance de l’école primaire pour favoriser la réussite scolaire ne peut cacher de nombreuses inquiétudes : Quel sort est réservé aux écoles en RAR et RRS ? Que sera le devenir des coordonnateurs de réseaux ? Qui pilotera le dispositif ? Quel sera l’avenir des maîtres surnuméraires et des enseignants référents ?

Le SnuIPP ne partage pas la conception sécuritaire qui avait initié la mise en oeuvre de ce dispositif. Il dénonce également la mise en place du système de postes à profil qui pourrait l’accompagner. Si le ministère affirme que ni les directeurs d’école, ni les IEN ne recruteront les enseignants, le SnuIPP s’inquiète d’une possible dérégulation en matière de gestion des personnels. Il regrette aussi l’effacement de la notion de réseau présente en RAR ou RRS et l’absence de proposition concrète au niveau pédagogique.

Alors que la politique de l’éducation prioritaire devrait être une des priorités de notre système éducatif, le ministre serait bien inspiré de suivre les préconisations du récent rapport de la DGESCO sur les RAR. Celui-ci pointe entre autres que "la mobilisation des équipes, notamment des enseignants, sur des dimensions plus éducatives a permis d’apaiser notablement le climat scolaire".

Le SnuIPP partage certaines conclusions du rapport. Oui, les maîtres supplémentaires sont un facteur d’efficacité et de meilleure prise en charge des élèves en difficultés, oui la formation et le travail en équipe y compris entre les écoles et les collèges sont indispensables, oui, les enseignants-référents jouent un rôle important dans le fonctionnement de ces réseaux.

Ces leviers doivent être réaffirmés, consolidés et reconnus au sein de toute l’éducation prioritaire notamment dans les RRS. Le SnuIPP refuse que cette extension des CLAIR soit un prétexte au démantèlement complet de l’éducation prioritaire.

C’est l’exigence d’une politique visant à la réussite de tous les élèves en éducation prioritaire que le Snuipp portera aussi lors de la journée du 22 janvier.

Paris, le 18 janvier 2011

 A lire : « Zoom sur l’éducation prioritaire » rassemblant notamment des données chiffrées sur le sujet :

 En juin 2010, le SnuIPP rendait compte d’un bilan de l’éducation prioritaire menée auprès de 60 départements.

[Le communiqué du SnuIPP du 18.01 ;11 : Démantèlement Eclair de l’éducation prioritaire

 

Communiqué Sgen-CFDT Académie de Versailles
Janvier 2011

Préparation de la rentrée 2011. Essonne : Éducation prioritaire en danger

Les décisions prises par le recteur, lors du CTPA du 12 janvier afin de contribuer à "l’effort
budgétaire national", auront pour conséquences la suppression pour l’ensemble de l’académie de
493 postes dans le second degré [400 répartis entre collèges et lycées et environ 90 gagnés sur la
base des "ajustements des réformes de la voie professionnelle et de la voie technologique"] et 120
dans le premier degré [soit - 45 PE et - 75 intervenants langues vivantes].
A cette occasion et en l’absence de dialogue social, le recteur a présenté une liste de 56 collèges
de l’académie « appelant une attention particulière » de l’administration. [Collèges dont plus de
51% des élèves appartiennent à des PCS [Professions et Catégories Sociaux-professionnelles]
défavorisés.
Cette nouvelle définition des établissements concentrant la difficulté scolaire annonce pour notre
département la disparition du dispositif de l’éducation prioritaire et sa logique de territoire
organisée en réseaux d’établissements et d’écoles classés en RRS (Réseau de Réussite Scolaire) et
RAR (Réseau Ambition Réussite).

Dans le département de l’Essonne, ce nouveau classement remet en cause près de 30
années d’une politique qui devait donner réalité à l’égalité des droits à l’éducation en
réduisant les inégalités de départ : donner plus à ceux qui ont moins.
Seuls 13 collèges et les écoles de leurs réseaux seront protégés de toutes mesures de carte
scolaire.
 6 en RAR (réseau ambition réussite) : Grigny : Delaunay, Neruda, Vilar - Corbeil :
Senghor - Étampes les Guinette – Viry : O de Serres
 8 en RRS (réseau de réussite scolaire) : Corbeil : Louise Michel, la Nacelle - Ris, Lurçat -
Evry : les Pyramides, Eluard, Galilée – Savigny : Mermoz – Athis : Delalande
Qu’adviendra-t-il pour les 6 autres réseaux actuels ?
 De quelle dotation bénéficieront les collèges qui doivent scolariser des élèves dont 45%
d’entre eux appartiennent à des PCS Défavorisés ?

Le seuil de 25 élèves par classes dans les écoles classés RRS sera-t-il maintenu à la
rentrée prochaine dans les anciens réseaux de Vigneux, Massy, Épinay sous Sénart, Ste
Geneviève des Bois, les Ulis , Longjumeau 
  Quid des moyens supplémentaires alloués aux directeur(trice)s des écoles pour
répondre aux multiples missions supplémentaires, notamment leurs rôles auprès des
familles, dans les zones d’éducation prioritaire ?

Quid des postes surnuméraires permettant une autre pédagogie pour répondre aux
projets ?

Quel bilan pour les projets spécifiques construits par ces équipes ?
 Quel avenir pour les personnels coordonnateurs de ces réseaux ?
A ce jour, ces décisions sont renvoyées aux débats des CTPD (Comité Technique Paritaire
Départementaux) qui doivent se réunir pour préparer la répartition des moyens de la rentrée
prochaine.

[...]
Dans ce contexte strictement comptable, le Sgen-CFDT refuse la confusion entretenue entre la
disparition des ZEP et l’expérimentation du programme ECLAIR (Écoles Collèges Lycées pour
l’Innovation, l’Ambition et la Réussite). Sa généralisation annoncée précipitamment et sans
concertation par le ministre à l’ensemble des réseaux RAR atteste de l’impréparation de cette
nouvelle politique.
Centré sur la violence, le concept d’ECLAIR, met en danger les véritables finalités de
l’Éducation prioritaire : favoriser la réussite des élèves dans les territoires qui concentrent des
difficultés liées aux inégalités sociales et économiques.

Le communiqué du Sgen-CFDT de l’Essonne : Education prioritaire en danger

 

Source : le dossier du Café pédagogique du 19.01.11

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