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La lettre d’échanges des réseaux d’éducation prioritaire
– Editorial (Stéphane Garapon)
[…] La conséquence la plus évidente de ces évolutions est la mise en oeuvre du Socle commun de connaissances et de compétences, mais les chantiers sont nombreux.
Et l’éducation prioritaire a très tôt servi de laboratoire pour les gestes professionnels en évolution des enseignants : personnalisation, différenciation, regard porté sur la violence à l’école, nécessité du travail d’équipe. Accueil des Énaf, dispositifs relais ont également montré que tous les enseignants sont concernés par la nécessité
d’évoluer, les collègues expérimentés y trouvant parfois même la source d’une motivation renouvelée.
Pour autant, le changement ne va pas de soi, même pour des équipes volontaires. […]
– L’évolution des dispositifs relais (entretien avec Nicolas Chevret)
– Vers une respiration pédagogique (Catherine Moncoffre)
La qualité et pour ainsi dire la « couleur » particulières de la pédagogie mise en oeuvre dans les dispositifs relais proviennent du contexte d’exception dans lequel sont plongés enseignants et élèves. Sans prétention, cette pédagogie aux moyens importants a tout intérêt à tisser des liens avec la pédagogie des collèges et LP afin de préparer conjointement la réussite des élèves et leur accès à un diplôme. […]
– Rendre les élèves acteurs (entretien)
Alexis Vallon est professeur de sciences physiques en collège. Comme tous les enseignants, il s’est interrogé sur le manque de motivation des élèves, leur lenteur et leur difficulté à se mettre au travail. Et il a mis en place des stratégies pédagogiques. […]
– Petits maîtres dans la classe (Philippe Rainaud, École Lamartine, Le Chambon-Feugerolles – Loire)
Depuis quatre ans, le RRS (Réseau réussite scolaire) du Chambon-Feugerolles travaille en partenariat avec le centre Michel Delay autour de la thématique : « La motivation des élèves », l’objectif étant de réfléchir sur les facteurs motivationnels pouvant mener les élèves à s’investir et être partie prenante de leurs apprentissages et des savoirs qui en découlent. Les enseignants du primaire et du secondaire, engagés dans ce travail, ont mis en pratique différents modes de fonctionnement (double entonnoir, sas « doudou », classe conférence, petits-maîtres, travail en ateliers, aide pro-active etc.) visant à faire évoluer le rapport qu’ont les élèves au savoir et à favoriser l’accès à ce dernier. [...]
– Une crise de mutation du métier d’enseignant : constats et solutions (tribune libre de Françoise Lantheaume, Maître de conférences, Université Lyon 2)
Les enseignants sont volontiers montrés comme ayant des difficultés professionnelles (le fameux « malaise enseignant ») : pour « tenir leur classe », s’adapter aux contenus d’enseignement,
aux réformes, aux attentes des parents, pour prendre en compte les élèves tels qu’ils sont et non tels qu’ils les rêveraient, etc. Deux types d’explications sont alors évoquées : celles qui mettent l’accent sur la défaillance personnelle des enseignants et celles qui soulignent la mission désormais impossible de l’école ; entre incompétents et victimes, le choix semble limité... et ignore la spécificité de l’activité enseignante. […]
Extrait du Centre Michel Delay le 15.01.2011 : Gestes professionnels : s’adapter aux évolutions du métier (6 pages)
– Editorial (Janine Reynaud, IA-IPR de mathématiques)
En France, le référentiel commun à tous les professeurs – des écoles, des collèges et des lycées – est constitué de dix compétences :
1. Agir en fonctionnaire de l’État et de façon éthique et responsable.
2. Maîtriser la langue française pour enseigner et communiquer.
3. Maîtriser les disciplines et avoir une bonne culture générale.
4. Concevoir et mettre en œuvre son enseignement.
5. Organiser le travail de la classe.
6. Prendre en compte la diversité des élèves.
7. Évaluer les élèves.
8. Maîtriser les technologies de l’information et de la communication.
9. Travailler en équipe et coopérer avec les parents et les partenaires de l’école.
10. Se former et innover.
Chacune de ces compétences met en jeu des connaissances, des capacités à les mettre en œuvre et des attitudes professionnelles fondamentales. Elles sont toutes également indispensables.
Ces compétences professionnelles en tant qu’objectifs poursuivis sont à différencier des gestes professionnels en tant qu’actions conduites par l’enseignant au cours d’une séance et permettant de gérer dans la réalité de la classe un ensemble d’interactions entre le professeur, l’élève et le savoir, directement liées aux contenus enseignés, aux supports pédagogiques
disponibles, au contexte d’apprentissage, aux caractéristiques du public…, dont l’objectif premier reste la construction de sens pour les élèves.
– Co-intervention : des gestes professionnels, entre déstabilisation et décentration, entre complexité et démultiplication (Philippe Persico, secrétaire du comité exécutif RRS Oyonnax - Ain)
– Dispositif de la journée souple (Jean-Luc Rolly, Professeur d´histoire-géographie
Collège Paul ÉLUARD, Vénissieux - Rhône)
– Comprendre les élèves qui ne comprennent pas (tribune libre de Patrick Rayou, Université Paris 8 -
Circeft-Escol)
[…] La formation des enseignants ne prend pas assez en charge ces points de vue d’élèves, n’attire pas assez
l’attention sur les « pédagogies invisibles » dont certains ont eu les codes en héritage alors que d’autres courent désespérément après. Elle ne leur explique pas suffisamment que la souffrance des enseignants s’alimente à la même source que celle des élèves. Persuadés les uns et les autres d’être méprisés par ceux à qui ils s’adressent, ils tendent à prendre comme des agressions des comportements qui expriment surtout l’impuissance ressentie à faire ce pour quoi ils sont là.
– Le travail d’anticipation au dispositif relais interne du collège Faubert (Béatrice Ricard, coordonnatrice du dispositif relais interne, Elisabeth Mallen, enseignante, Collège RRS Faubert,
Villefranche-sur-Saône - Rhône)
– Un SAS d’entrée en tâche (Frédéric Panel, Professeur de mathématiques, Collège Jacques Duclos
Vaulx-en-Velin - Rhòne)
[…] Après la phase rituelle ou pour l’entrée dans une activité, Frédéric Panel propose la mise au travail via un sas d’entrée en tâche. Un dispositif qu’il a expérimenté dans le cadre de la co-intervention travaillé en formation au centre académique Michel Delay. « Le principe change les habitudes, explique-t-il : au fond de la classe et pendant une durée limitée, nous disposons une table et 4, 5 chaises où se tient un enseignant et où les élèves peuvent trouver des explications complémentaires nécessaires à leur compréhension, sous réserve d’être capables d’avoir identifié leur difficulté et
de formuler clairement leur question. On ne vient pas au sas avec des « Je ne comprends rien… ». […]
– Actions-Formation-Recherche et gestes professionnels (Christian Rochefolle, Secrétaire du comité exécutif de Rive-de-Gier – Loire)
[…] Christèle Trompier enseigne en CM1 et pratique la proactivité en aide personnalisée avec ses élèves. Elle témoigne de l’évolution de ses gestes professionnels dans la préparation, la conduite de sa classe, mais aussi dans l’analyse de son enseignement. […]
J’essaie de développer l’entraide en la faisant évoluer vers le tutorat entre élèves, pour aller peut-être vers des
élèves-ressources, voire, pourquoi pas ? « des petits maîtres ». […]
– Un dispositif de co-intervention en maternelle : la classe double bi-âge de la circonscription de Bron (entretien avec Caroline Marceau, Dominique Dionisi, Patrick Magnier, enseignants des écoles maternelles Jean Lurçat et Pierre Cot, Marc Prouchet, Centre académique Michel Delay)
Voir le film de Marie Lemaître sur Cap Canal
Extrait du Centre Michel Delay le 15.01.2011 : Gestes professionnels : Nouveaux dispositifs - Nouvelles pratiques (8 pages)