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Devant le Sénat, Luc Chatel n’envisage plus l’intégration de tous les RAR dans Eclair à la rentrée prochaine

10 février 2011

Le site internet du Sénat diffuse les vidéos d’une séance (le 08.02.11) de questions dites "cribles" sur le thème de « l’aggravation des inégalités sociales dans le système scolaire ».

La première question porte sur la pérennisation des Programmes de
Réussite Educative.

La deuxième question porte sur PISA.

La troisième sur CLAIR et le sort de l’éducation prioritaire.

La quatrième sur le nombre d’enseignants et sur leur leur formation.

La cinquième sur la carte scolaire et ses effets en RAR : la fermeture
d’un collège dans le Vaucluse.

La sixième porte sur le nombre d’étudiants issus de milieu populaire (avec d’autres questions annexes).

La dernière intervention est très générale avec un commentaire critique du ministre sur la loi d’orientation de 1989.

Le détail des débats sur ces "questions cribles" se trouve au chapitre 8 (Présidence M. Gérard Larcher) de ce long compte rendu (en fin du premier quart de la page environ)

 

 

A la fin de la question sur l’intégration des RAR dans Eclair, Luc Chatel déclare notamment (dans l’enregistrement vidéo) : "l’idée que les dispositifs RAR aient vocation à devenir CLAIR progressivement... ; je ne dis pas que tous les collèges CLAIR passeront RAR à la rentrée, je dis qu’ils ont vocation à le devenir dans un souci de clarification et de simplification."

Dans le compte rendu écrit de la séance ([voir le chapitre 8, à la fin du premier quart des débats environ
), le rectificatif ultérieur de Luc Chatel a disparu mais le terme "progressivement" est maintenu :
M. Luc Chatel, ministre. Madame le sénateur, je tiens tout d’abord à vous rappeler que l’éducation nationale investit chaque année plus d’un milliard d’euros dans l’éducation prioritaire ; il s’agit donc d’un engagement significatif. Toutefois, cette politique a besoin d’un toilettage, d’une harmonisation, d’une coordination. En effet, à l’heure actuelle, plus de treize dispositifs se superposent : c’est un véritable millefeuille, qui résulte de l’empilement des politiques depuis le début des années quatre-vingt ! (Exclamations sur les travées du groupe CRC-SPG et du groupe socialiste.)

C’est un constat, pas une critique ! On a le droit d’avoir des idées et de faire des propositions, mais mettez-vous à la place des enseignants, qui voient des politiques se superposer sans véritable cohérence, alors qu’ils ont besoin de mobiliser leurs moyens et leur énergie pour faire réussir leurs élèves.

Nous avons la conviction, madame le sénateur, qu’en donnant plus de moyens aux acteurs locaux, aux établissements, aux professeurs, aux chefs d’établissement, et en leur faisant davantage confiance, nous obtiendrons de meilleurs résultats dans les établissements qui accueillent un grand nombre d’élèves issus de milieux défavorisés et où peuvent se poser des problèmes de violence. Cette conviction, née des états généraux de la sécurité à l’école que nous avons organisés au mois d’avril 2010, est d’ailleurs corroborée par un certain nombre d’études internationales.

Pour l’heure, nous avons expérimenté le dispositif CLAIR dans 105 collèges. Il offre au chef d’établissement une autonomie sur le plan pédagogique et en matière de recrutement. Un chef d’établissement pourra élaborer avec son équipe un projet pédagogique et recruter en conséquence des enseignants qui partagent celui-ci et s’engagent pour cinq années. Les établissements concernés ont besoin de stabilité, et il convient de mieux rémunérer, de revaloriser les enseignants qui font le choix de travailler dans la durée au sein d’établissements plus difficiles que d’autres. Tel est l’esprit du programme CLAIR : il s’agit là d’une véritable innovation. Les collèges appartenant aux réseaux ambition réussite ont vocation à rejoindre progressivement le programme CLAIR, dans un objectif de clarification et de simplification.


Le 8 février, c’est le passage des 356 collèges les plus difficiles en "établissements expérimentaux" – où les enseignants seront choisis par les chefs d’établissements – qui est remis en cause devant les parlementaires. M. Chatel recule sur ce changement prévu pour la rentrée prochaine, précisant qu’il "se fera progressivement". L’opération avait pourtant été annoncée par un ex-recteur en charge du dossier, mi-janvier, et bel et bien confirmée par le ministère pour la rentrée 2011. Comme si le ministre mesurait tout à coup que le changement d’échelle de cette expérimentation de l’autonomie était hautement explosif.

Extrait de lemonde.fr du 10.02.11 : Qu’est-ce qui fait courir Chatel ?

 

Lors des questions au Sénat, le 8 février, Luc Chatel a annoncé que le déploiement de CLAIR serait progressif. Le ministre a aussi défendu l’école traditionnelle.

"Les collèges appartenant aux réseaux ambition réussite ont vocation à rejoindre progressivement le programme CLAIR, dans un objectif de clarification et de simplification". Luc Chatel ne parle plus de déploiement à la rentrée prochaine.

Extrait de cafepedagogique.net du 10.02.11 : Luc Chatel revient sur le déploiement de Clair


Lire la déclaration de Christian Nique, chargé de mission à l’évaluation de Clair

Lire la déclaration de Jean-Michel Blanquer, directeur de la Dgesco

Luc Chatel évoque 400 collèges en RAR et Eclair à la rentrée
Là aussi, la version officielle du dossier de presse du MEN est différente du texte de l’interview publiée par le Journal du Dimanche.

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