« Catégories défavorisées » et mixité sociale : un concept qui stigmatise !
La mixité sociale fait l’objet de nombreux débats et reportages. Régulièrement, journalistes ou interviewés se référent au % d’élèves issus des « catégories défavorisées ». Ce % est d’ailleurs aussi utilisé pour le classement en ZEP (il faut au moins 64 % d’élèves ainsi catégorisés.) Lorsque des enseignants ou des parents disent « Dans notre collège, nous avons 70% d’élèves défavorisés », beaucoup comprennent : « Il est très difficile d’y faire classe et/ou les élèves ne peuvent y bénéficier du même enseignement que les autres, nous avons droit à un traitement d’exception ! » La présence de ces élèves ressemble alors à une anomalie. Pourquoi ne pas parler de « classes populaires » qui seraient tout à fait chez elles dans l’école de la République ?
Catégorie défavorisée est un terme trop englobant, qui ne peut être utilisé dans le débat public sans créer de malentendus. Les statistiques publiques répartissent les élèves selon leur origine en 3 catégories : « favorisés, moyens et défavorisés. » On oublie ainsi qu’à l’entrée en 6ème, 43% des élèves sont classés dans cette catégorie et parmi eux tous les enfants de la classe ouvrière. Ce qui justifie l’éducation prioritaire, c’est l’existence de quartiers où sont concentrées des familles en grande difficulté sociale, économique et culturelle à qui le service public doit offrir un enseignement permettant de réussir. Les fichiers nationaux ne contiennent pas, heureusement, les informations caractérisant cette grande difficulté. La répartition en 3 catégories ne peut constituer qu’une première approche qui doit être complétée par une connaissance précise du terrain par les services académiques. F R Guillaume
Bonjour
Juste pour vous signaler que le site guidfi.fr n’existe plus !
Bien à vous
Sylvain
http://kelisol.fr
La géographie des quartiers prioritaires (QP) a été définie selon des critères sociaux de l’INSEE ( moins de 60% du revenu annuel médian de la population de la ville concernée), il est donc normal qu’il y ait plus d’allocataires dans les nouveaux QP que dans les ZUS, me semble-t-il.
Écrire un compliment dans ce forum public sera suspecté de complaisance. Tant pis, j’écris pour dire ma satisfaction du traitement de l’affaire du CNESCO par ce site : dès la parution du rapport on a eu l’information et, tous les jours qui ont suivi, les réactions, quelles qu’en soient les orientations et arguments, ont été apportées. Je constate que ce site continue à nous informer complètement ce qui nous permet de nous forger une opinion éclairée : merci.
Parmi les personnels de direction des 1095 collèges REP, combien de "faisant fonction de " ? de stagiaires ? de néo-titulaires ? et en comparaison des collèges hors REP ?
On peut bien entendu sauter sur sa chaise comme un cabri en disant "pilotage ! pilotage !" tout en ignorant un renforcement vraiment significatif de l’encadrement en éducation prioritaire, à commencer par ces personnels.
Il me semble que la conclusion de cet article déconsidère l’ensemble du propos, à un moment où il n’est peut-être pas utile de diviser les acteurs de l’éducation dans les zones prioritaires.
"Ce n’est pas une question de moins d’élèves par classe. En soi, diminuer les effectifs élèves par classe n’est pas une panacée. C’est le changement pédagogique qui l’est."
Pour tous les enseignants en ZEP chargés de classe et de classes surchargées qui plus est, cela sonne comme une claque. Comment faites-vous pour ne pas le percevoir ? Cette opposition entre question des effectifs et pédagogie est artificielle et surplombante.
Pascal B.
Bonjour,
Auprès de qui faut il faire la demande pour tenter d’obtenir ce grade (GRAF).
Institutrice puis PE depauis 1980 en REP, directrice d’école pour la 23ème année en REP+.
Merci de votre réponse, cordialement.
Depuis qu’il n’y a plus de planification en France, l’ancien commissariat au Plan est devenu « France Stratégie ». L’OZP a répondu à une invitation de FS à un débat sur « Les priorités éducatives » par une contribution et une intervention en séance. L’OZP a soutenu l’option fondamentale de la refondation lancée en janvier 2014 : « l’entrée par la pédagogie » se traduisant par l’affectation dans les réseaux d’une part importante des moyens supplémentaires de l’éducation prioritaire : Les fonctions spécifiques (coordonnateurs, formateurs de REP+), la « pondération » des services, les postes « plus de maîtres que de classes » dans les écoles etc. Ces ressources affectées dans les réseaux permettent un fonctionnement en réseau, les partenariats et le développement d’un travail collectif et d’une formation au plus près des besoins.
Qu’est-ce que France Stratégie retient dans ses préconisations ? Diminuer le nombre d’élèves par classe. Certes, cette diminution (qui est de l’ordre de 3 élèves en moins par classe en REP+) est bienvenue, mais pourquoi nos économistes qui font la loi dans l’opinion et dans les décisions s’acharnent-ils à oublier ces ressources décisives pour l’évolution des pratiques et le réussite de tous les élèves.
Bonjour, la classe inversée est pratiquée par certains en éducation prioritaire depuis plusieurs années déjà.
Pour les rencontrer, échanger avec eux, mais aussi de nombreux autres, praticiens ou curieux, sur les moyens pratique de mise en place d’une classe inversée, un congrès annuel Classe Inversée existe : le CLIC.
Il se déroulera cette année à l’Université Paris-Diderot, du 1er au 3 juillet.
Inscriptions et détail du programme : www.clic2016.com
Je suis professeur des écoles et j’accueille des petits dans l’Ain.Votre expérience m’interesse.Avez-vous des vidéos de cette expérience ?Si oui, comment y accéder.Merci.
Merci Alain pour ce beau travail qui permet aux jeunes de comprendre que la politique de petits pas est plus constructive et durable. Je garde un excellent souvenir des moments partagés pour cette noble cause que sont les ZEP.Je t’embrasse.
Une école en REP+. Petite chronique de faits graves, parfois dramatiques, mais il y a de la vie et de l’humour. C’est court, facile à lire, on en a pour son argent (10 euros). Merci, collègue, d’avoir écrit ce petit livre (sauf la dernière page).
Nous voudrions vous faire part d’un retour d’expérience concernant la scolarisation des enfants de moins des 3 ans.
Depuis 2013, à Marseille, l’Ecole des Parents et des Educateurs des Bouches-du-Rhône (EPE13) a développé, depuis 2013, en collaboration avec l’Education Nationale et la Caisse d’Allocations Familiales des Bouches-du-Rhône (CAF13), un dispositif d’accompagnement des enseignants et des parents pour la scolarisation des enfants de moins de 3 ans dans plusieurs écoles maternelles de Marseille.
Vous pouvez retrouvez l’article sur ce projet paru dans le numéro janvier/février/mars 2016 de l’Ecole des Parents : http://www.epe13.com/actualite/29/a-l-ecole-des-2-ans-et-si-on-vous-accompagnait
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Bonjour,
Permettez-moi de penser que ce classement est plus que douteux. Le publier ainsi sans regard critique est tout simplement scandaleux. Ainsi, des quartiers de Montbéliard ou Chambéry (!) seraient devenus plus sensibles que les nombreux quartiers déshérités de Seine-Saint-Denis : Stains, Saint-Denis, Aubervilliers...
C’est aberrant de le penser, encore plus de l’écrire sur un site tel que le vôtre. N’importe quel enseignant ayant l’expérience à la fois de la Seine-Saint-Denis et des quartiers prioritaires de province peut en témoigner.
Cordialement,
Kweli
(enseignant et habitant de Seine-Saint-Denis)