> II- EDUCATION PRIORITAIRE (Politique. d’) : Types de documents et Pilotage > EDUC. PRIOR. TYPES DE DOCUMENTS > Educ. prior. Formation(s) et colloques > Educ. prior. Formations académiques > Compte rendu des rencontres interacadémiques REP+ des académies de (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Compte rendu des rencontres interacadémiques REP+ des académies de Poitiers, Bordeaux, Limoges, Rennes, Orléans-Tours et Nantes du 5 octobre 2016 à Nantes

16 novembre 2016

Éducation prioritaire, rencontres inter-académiques des REP+

L’académie de Nantes a organisé, le 5 octobre, la journée 2016 de "rencontres inter-académiques des REP+".

Ce regroupement avait pour thématique : l’ambition et l’exigence à tenir en éducation prioritaire.
Inscrites au cœur de la refondation de l’Éducation prioritaire, ces deux priorités le sont explicitement dans les mesures-clés du référentiel, aux côtés d’autres concepts qui en déterminent la compréhension et la mise en œuvre comme la bienveillance et la coopération.

La journée a réuni, au lycée Nelson Mandela de Nantes, près de 200 personnels (inspecteurs, formateurs, enseignants) des académies de Poitiers, Bordeaux, Limoges, Rennes, Orléans-Tours et Nantes. 32 REP+ étaient ainsi représentés à cette journée.

William Marois, recteur de l’académie de Nantes, a détaillé en ouverture les trois priorités majeures de l’éducation prioritaire :

Reformer l’éducation prioritaire et travailler à rendre toujours plus lisible l’action de l’école auprès des parents, afin de renforcer la confiance et favoriser la coopération éducative.
Prévenir le décrochage scolaire.
Porter la plus grande attention à la grande pauvreté, rappelant que « si un élève sur cinq est issu d’une famille relevant de la grande pauvreté en France, en éducation prioritaire ce chiffre est de un élève sur deux ».

Il a aussi exhorté chacun à lire et à s’emparer du rapport de Jean-Paul Delahaye, Inspecteur Général de l’Éducation Nationale "grande pauvreté et réussite scolaire", dont il a lu un passage portant sur l’exigence :

« Les enfants pauvres ne sont pas de "pauvres enfants", aussi ne s’agit-il pas d’en rabattre avec les exigences scolaires. Être exigeant scolairement avec eux, c’est les respecter. Toutefois ces mots doivent être bien compris. L’exigence est la recherche de l’activité intellectuelle qui fait progresser dans la maîtrise des connaissances et des compétences. Et elle impose de la rigueur. Mais l’exigence ne consiste pas à imposer des activités formelles, difficiles à comprendre, sans en donner les clés, considérant que celles-ci sont déjà là quand l’élève entre en classe ».
(extrait du rapport, paragraphe 2.2.1.b)

La matinée se déclinait en trois temps forts :

• Une conférence de Britt Mary Barth, professeur émérite à la faculté d’éducation de l’Institut Supérieur de Pédagogie à l’Institut Catholique de Paris.
Britt Mary Barth est intervenue sur la thématique "apprendre ensemble" et a tout particulièrement éclairé comment "enseigner la compréhension".
Un préalable a été réaffirmé : pour apprendre, il est nécessaire de penser ; mais on ne pense qu’avec les autres.

• Puis Michèle Coulon et Marc Bablet de la Direction générale de l’enseignement scolaire, sont intervenus pour proposer leurs recommandations.
La coopération était au cœur de leur intervention, qui consistait à souligner les axes de changement et de progression induits par la refonte de l’éducation prioritaire : la coopération avec les parents, la coopération entre les enseignants, la coopération avec les partenaires...

• La fin de la matinée était consacrée à un forum d’échanges sur cinq modes de coopération :
◦ entre les élèves ;
◦ entre les enseignants ;
◦ avec les familles et les partenaires ;
◦ entre l’école et le collège ;
◦ au sein de l’encadrement.

Différentes équipes des six académies présentes exposaient leur travail sur des stands, au sein desquels évoluaient les participants par rotation de 15 minutes, permettant les questions et les échanges sur les pratiques.

L’après-midi était consacré à des ateliers de travail portant sur trois thématiques :

• modalités de prise en compte de la grande pauvreté ;
• exigences et ambitions dans les apprentissages ;
• continuité des parcours de l’élève.

À l’issue de la journée, Marie-Laure Le Petit et Anne Szymczak, inspectrices générales de l’Éducation nationale, qui étaient les deux "grands témoins" de ces rencontres, ont proposé en conclusion leur regard et une synthèse des échanges de la journée.

Cette journée a été l’occasion aussi d’une autre belle coopération : elle a offert à des élèves et des étudiants de quatre établissements un espace d’apprentissage en situation réelle.
[...]

Extrait de ac-nantes.fr du 10.11.16 : Éducation prioritaire, rencontres inter-académiques des REP+

Répondre à cet article