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Evaluation en 6ème sur support numérique : de bons résultats (70 à 80%) mais contrastés selon les académies et le profil social des élèves (Depp, août 2018, mis à jour novembre 2018)

4 décembre 2018

810 000 élèves évalués en début de sixième sur support numérique : des niveaux de maîtrise contrastés selon les académies et les caractéristiques des élèves
Évaluation des acquis des élèves - Note d’information - N° 18.19 - août 2018, mis à jour novembre 2018

En 2017, pour la première fois en France, l’ensemble des élèves de sixième ont été évalués en français et en mathématiques sur support numérique (810 000 élèves dans plus de 7 000 établissements).
En français, plus de huit élèves sur dix ont une maîtrise satisfaisante ou très bonne des connaissances et des compétences évaluées en début de sixième. En mathématiques, ils sont un peu plus de sept sur dix.
Les écarts entre académies sont importants et renvoient à d’autres résultats similaires observés dans la suite de la scolarité.
Si la tonalité sociale des académies est susceptible d’expliquer une partie de ces écarts, certaines se distinguent par de meilleurs résultats que ceux attendus compte tenu des profils sociaux de leurs élèves.
Ainsi, l’analyse des écarts de maîtrise entre élèves selon leur origine sociale révèle que certaines académies parviennent à combiner efficacement performance et équité à l’entrée au collège.

Auteurs : Sandra Andreu, Linda Ben Ali, Sandra Faille, Thierry Rocher, Ronan Vourc’h, DEPP-B2

Mise à jour : novembre 2018

La Note d’information

Extrait de education.gouv.fr de novembre 2018 : 810 000 élèves évalués en début de sixième sur support numérique : des niveaux de maîtrise contrastés selon les académies et les caractéristiques des élèves

 

Extraits

Des difficultés scolaires pour les élèves entrant en éducation prioritaire
Des différences importantes sont constatées entre les élèves entrant dans le secteur de l’éducation prioritaire et les autres. Les élèves accueillis dans les établissements publics appartenant à un REP+ (environ 7 % des élèves de sixième) ont des difficultés particulièrement importantes. En effet, la différence de maîtrise avec les collégiens scolarisés dans des établissements publics hors éducation prioritaire est de plus de 20 points en français (63,6 % contre 86,6 % présentent une maîtrise satisfaisante ou très bonne) et de près de 30 points en mathématiques (43,7 % contre 75,2 %).
Les élèves qui entrent en sixième dans le secteur privé ont une meilleure maîtrise des
connaissances et compétences évaluées que les élèves entrant dans le secteur public hors éducation prioritaire (+ 6 points pour le français, + 8 points pour les mathématiques).

Des écarts importants selon le profil social des collèges
La DEPP a mis au point un indice de position sociale qui permet notamment d’étudier le niveau de maîtrise des élèves selon le niveau social des collèges. La moyenne de cet indice a été calculée pour chaque collège.
Les établissements ont ensuite été classés selon cet indice en cinq groupes, des 20 % les moins favorisés socialement aux 20 % les plus favorisés  figure 3.
Les disparités de maîtrise sont très marquées selon le profil social de l’établissement. Dans les collèges accueillant les élèves les plus favorisés socialement, les taux de maîtrise, mesurés par le cumul des modalités « Maîtrise satisfaisante » et « Très bonne maîtrise », avoisinent 90 % (93,8 % pour le français, 86,2 % pour les
mathématiques). Un échelonnement des taux de maîtrise des compétences est observé entre les cinq groupes, ce qui confirme la corrélation généralement observée entre l’origine sociale et le niveau des acquis des élèves. Dans les établissements les moins favorisés, les taux de maîtrise sont alors respectivement de 72,2 % et
de 54,5 %, pour le français et les mathématiques

[...] Performance et équité
Au-delà du niveau moyen, les écarts entre élèves selon leur origine sociale au sein de
chacune des académies doivent donc être étudiés, renvoyant ainsi aux problématiques d’équité. La notion d’équité est ici appréhendée à travers les écarts de performances observés entre les élèves des collèges les plus favorisés socialement et les élèves des collèges les moins favorisés. En reprenant le regroupement en cinq groupes présenté plus haut, dans chacune des académies le score moyen des élèves appartenant au groupe 1 est comparé à celui des élèves appartenant au groupe 5.
Ainsi, en France métropolitaine, les académies de Strasbourg, Paris et Versailles affichent un écart de plus de 45 points entre ces deux groupes pour le français  figure 6. Le poids de l’origine sociale est donc plus marqué pour ces académies. À l’inverse, cet écart est inférieur ou égal à 35 points dans les académies de Poitiers, Nantes, Grenoble, Corse et Limoges.
Une représentation graphique de ces résultats est donnée pour le français à travers le croisement entre la performance (axe vertical) et l’équité (axe horizontal), telle que mesurée par l’écart de score entre les deux groupes opposés socialement  figure 6. Cette figure montre que certaines académies affichent deplus faibles performances ainsi qu’un faible degré d’équité (Rouen et Lille notamment) tandis que d’autres académies parviennent à combiner performance et équité (en particulier les académies de Besançon, Rennes et Grenoble). Pour reprendre l’exemple de Lyon et de Rennes, à profil social équivalent, la deuxième académie est légèrement plus
performante mais aussi plus équitable. 

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