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Sondage pour la Fcpe sur les missions de l’école : la transmission des valeurs communes et la réduction des inégalités arrivent en queue des demandes des parents (ToutEduc)

28 septembre 2020

La FCPE lance la bataille culturelle pour les valeurs du service public d’éducation

Tirant les leçons d’une étude d’opinion menée par Kantar pour la FCPE, la fédération de parents d’élèves entend mener "une offensive idéologique" contre la progression de l’individualisme alors que la majorité des quelque 1 000 parents d’élèves interrogés n’estiment pas que l’école doive prioritairement lutter contre les inégalités. Pour Carla Dugault et Rodrigo Arenas, co-présidents de la fédération, c’est le pacte républicain qui est menacé. Ils s’opposent à l’idéologie des "premiers de cordée", à la commercialisation de l’école vers laquelle le Gouvernement "avance à marche forcée", à "la façon dont sont traités les enseignants" et ils incitent les parents à initier des "actions positives" dans les établissements "qui, pour beaucoup, leur sont fermés".

L’étude montre que les parents estiment que l’école est l’institution la plus importante pour le fonctionnement de la société devant l’hôpital, "les fonctions de sécurité intérieure" et très loin devant l’armée ou la culture. Mais l’école est, pour 86 % d’entre eux, source d’inquiétude et si 87 % des parents sont satisfaits de la façon dont se déroule la scolarité de leur(s) enfant(s), ils ne sont que 16 % à être "très satisfaits", un chiffre qui fait dire à Emmanuel Rivière (Kantar) que l’indice global de satisfaction doit être sérieusement relativisé d’autant qu’ils sont 64 % à estimer que l’école s’est détériorée depuis une vingtaine d’années. Beaucoup pensent qu’il faudrait améliorer les relations avec le monde du travail, l’approche pédagogique, la discipline. Il faudrait diminuer les effectifs, améliorer le remplacement des professeurs absents, "garantir des locaux de qualité", alléger le poids des cartables, davantage accompagner les élèves dans la construction d’un projet d’orientation ...

Ils sont un peu moins de 20 % à n’être pas satisfaits de ce que l’école apporte à leur enfant en termes d’épanouissement personnel, de connaissances académiques, de compétences et plus de 20 % en termes de valeurs et de culture. A plus de 40 %, ils ne sont pas satisfaits des moyens financiers alloués à l’école, de la place donnée à l’orientation, du nombre d’élèves par classe.

Quand on leur demande quelles sont les principales missions de l’école, viennent en tête l’acquisition des connaissances fondamentales, l’épanouissement de l’enfant et l’aide à trouver sa voie, le respect des règles, et, en bas de tableau, la transmission de valeurs communes, la réduction des inégalités ou "permettre l’ascension sociale". Ce sont ces items qui ont fait réagir aussi vigoureusement les responsables de la FCPE. A noter que les parents estiment que l’école remplit assez bien les missions qu’ils jugent prioritaires et nettement moins bien celles qu’ils estiment moins importantes.

Un quart des parents estiment que l’école n’est plus un moyen de réussir

Ils sont d’ailleurs nombreux à penser que l’école se concentre trop sur les savoirs académiques, qu’elle ne favorise pas suffisamment l’esprit critique et qu’elle génère du stress. Et ils sont 26 % à penser que l’école n’est plus un moyen de réussir, 53 % qu’elle ne contribue pas à réduire les inégalités et 21 % à penser qu’elle les renforce.

Les deux tiers des parents estiment qu’il est déjà arrivé que leur enfant soit fatigué ou stressé à cause des rythmes scolaires, des devoirs, des notes, des examens, mais aussi (57 %) à cause de mauvaises relations en classe, ou avec l’enseignant.e (50 % dont 11 % à plusieurs reprises), pour des faits de harcèlement (33 % dont 9 % à plusieurs reprises).

L’enquête ne portait pas sur les circonstances particulières en cette rentrée marquée par l’épidémie, si ce n’est que deux parents sur trois sont inquiets, sans doute du risque de contamination et plus encore à l’idée que l’école, le collège, le lycée pourraient être fermés. La période de confinement peut aussi avoir joué sur leur réponse aux questions "vous sentez-vous épaulé.e en termes de conseils pour faire progresser votre enfant" (36 % de non) ou "dans les choix de parcours et d’orientation" (40 % de non). Ils sont plus d’un sur deux à rencontrer des difficultés pour concilier leur professionnelle et le suivi de la scolarité de leur(s) enfant(s).

Les deux co-présidents de la FCPE ajoutent que si les parents demandent aux délégués de jouer un rôle de médiateurs avec l’institution, c’est que les relations qu’ils ont avec elle sont difficiles.
Extrait de touteduc.fr du 25.09.20

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