> VI- PÉDAGOGIE (Généralités, Disciplines, Actions locales) > PEDAGOGIES (LES) > Pédag. CPS : Autonomie, Bien-être, Empathie, Rapport au savoir.../ > Pédag. CPS : Autonomie, Bien-être, Empathie... (Etudes) > Bien-être - Rebecca Shankland : Compétences psychosociales, bien-être et (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Bien-être - Rebecca Shankland : Compétences psychosociales, bien-être et apprentissages (entretien avec le Café) - Le bien-être s’enseigne et se cultive (entretien du Monde du 15.11.17 avec Richard J. Davidson)

13 septembre 2019

 Bien-être : Rebecca Shankland : Compétences psychosociales, bien-être et apprentissages

La question des affects et des émotions a été longtemps négligée à l’école et ce, principalement dans l’école publique française, centrée sur une « forme scolaire » privilégiant la construction d’un individu rationnel par les apprentissages et le savoir académique laissant aux pédagogies alternatives/nouvelles de Montessori à Freinet le soin de penser le bonheur d’apprendre et l’épanouissement par le savoir. Cette question n’est pas aujourd’hui caduque quand un raisonnement à court vue oppose plaisir et apprentissage, dans un imaginaire structurant opposant les savoirs académiques et la pédagogie, l’esprit et le corps, la raison et l’émotion ? La forme scolaire en demeure la concrétisation pour la « socialisation méthodique de la jeune génération » comme le suggérait Durkheim, au travers d’une discipline, de règles et contraintes (perpétuant un ordre social, et édifiée sur le modèle de l’Eglise (Dubet) de la sanctuarisation du savoir, de l’ascèse, de la séparation, de la répression du « naturel ». Ce modèle scolaire repose sur la promotion d’un individu rationnel par la « transmission » de savoirs scolaires, et par le déni des affects dans le lieu scolaire. Pour Rebecca Shankland (université Grenoble Alpes), les compétences psychosociales, comprenant les compétences de régulation des émotions sont essentielles dans l’apprentissage. Il s’agit de penser et de promouvoir le Bien-être à l’Ecole.

(...) C’est pour cette raison que nous avons développé il y a trois ans, avec mon collègue Damien Tessier, un programme de formation à destination des enseignants intitulé Promotion de la Motivation et du Bien-être à l’Ecole. Cette formation aborde dans un premier temps les leviers de la motivation autodéterminée des élèves, à travers notamment un travail de conception de dispositifs d’enseignement stimulants favorisant la satisfaction des besoins psychologiques fondamentaux tels que définis par la Théorie de l’Auto-Détermination développée par Deci et Ryan dans les années 1980. D’après les recherches menées au cours des 40 dernières années, il existerait trois besoins psychologiques essentiels contribuant au bien-être et à la motivation autodéterminée (intrinsèque) : le sentiment d’autonomie (se sentir acteur de ses apprentissages), le sentiment de compétence (se sentir capable de répondre aux exigences de la situation), et le sentiment de proximité relationnelle (ressentir une sécurité affective au sein du groupe classe). Au travers des interactions dans la classe, l’enseignant peut nourrir ou entraver ces besoins.

Extrait de cafepedagogique.net du 12.09.19

- Education : « Le bien-être s’enseigne et se cultive »

Selon Richard J. Davidson, chercheur en psychologie, le cerveau de l’enfant peut se former aux émotions.

Directeur du Center for Healthy Minds de l’université de Madison (Etats-Unis), où il est professeur de psychologie et psychiatrie, Richard J. Davidson a ­réalisé d’importants travaux sur les émotions et le cerveau, qu’il perçoit comme un muscle capable de changer intentionnellement.

Sur quoi vous appuyez-vous ­pour ­affirmer que le bien-être s’apprend comme le vélo ou le piano ?

Le travail de notre laboratoire et celui d’autres scientifiques du monde entier nous aident à comprendre le fonctionnement de l’esprit et à déterminer des stratégies pour améliorer notre bien-être émotionnel et physique. La ­recherche sur le cerveau et l’ensemble du corps nous apporte de plus en plus de preuves permettant d’affirmer que le bien-être est une compétence. Le ­concept de neuroplasticité – c’est-à-dire le fait que nos expériences ­façonnent de nouvelles connexions dans notre cerveau – permet de ­regarder le cerveau comme un muscle qui peut être exercé comme n’importe quel autre muscle de notre corps.

Nous pouvons changer intentionnellement et littéralement notre cerveau. Tout comme nous pouvons apprendre le piano ou le vélo, la pratique de la ­méditation offre l’opportunité de « construire » de saines habitudes de fonctionnement de notre cerveau de nature à améliorer notre bien-être.

Les neurosciences ont confirmé que la pleine conscience, la capacité de rebondir après une émotion négative, la perception des perspectives positives et le fait de prendre soin des autres favorisent le bien-être. Toutes ces qualités, ces compétences peuvent être enseignées et cultivées. (...)

Extrait de lemonde.fr.education du 15.11.17

Site ozp. Voir les mots-clés Pédag. bienveillante ou positive (gr 4)/ et Pédag. psychocognitive, Neurosciences (gr 4)/

Répondre à cet article