> III- INEGALITES : Mixité sociale, Pauvreté, Ethnicité, Laïcité... > Pauvreté, Aide sociale > Pauvreté et Aide sociale (Rapports officiels) > La moyenne des subventions de l’État revêtant un caractère social via les (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

La moyenne des subventions de l’État revêtant un caractère social via les aides aux familles est de 197 euros par collégien en zone d’éducation prioritaire contre 87 euros ailleurs (Depp)

20 juin 2020

Note d’Information n° 20.21, juin 2020

Ce montant retrace seulement 15 % du coût moyen d’un élève dans le second degré public (9 790 euros en 2018). En effet, la partie la plus importante des dépenses afférentes à l’activité des établissements du second degré public ne figure pas dans les comptes de ces établissements, mais est directement prise en charge par l’État ou la collectivité territoriale de rattachement.
La majorité des recettes (62 %) provient de fonds publics. Les ménages participent pour 24 % au financement des établissements, principalement par le biais de la restauration et de l’hébergement. Les trois principaux postes de dépenses sont la rémunération des personnels de soutien à la vie scolaire (27 % des dépenses), les frais de restauration et d’hébergement (25 %) et les coûts de fonctionnement matériel et logistique (20 %).
Dans les zones rurales ou éloignées, les établissements, souvent plus petits, dépensent davantage en moyenne par élève que dans les zones plus denses, principalement du fait de charges incompressibles, liées en partie à la restauration et l’hébergement.

[...] La moyenne des subventions de l’État, qui revêtent un caractère social via les aides aux familles, est plus importante selon que le collège est situé en éducation prioritaire ou non. Par exemple, dans les zones urbaines très denses, l’État verse en moyenne par collégien 197 euros en zone d’éducation prioritaire et 87 euros ailleurs.

[...] Plus de la moitié des dépenses des EPLE est consacrée à la rémunération de personnels, la restauration et l’hébergement
Les EPLE dépensent 1,8 milliard d’euros pour les personnels en soutien au fonctionnement de la vie scolaire, soit 27 % des dépenses  fi gure 3. Même si le besoin en personnel est décidé et contingenté par l’État, ce sont les EPLE qui recrutent et rémunèrent les assistants d’éducation (AED) et les contrats aidés. Ces personnels remplissent des missions variées telles la surveillance et l’encadrement des élèves pendant le temps scolaire, l’aide à l’étude et aux devoirs ou l’appui au personnel enseignant pour le soutien et l’accompagnement pédagogique aux élèves en diffi culté (pour les AED qui sont assistants pédagogiques). Certains de ces agents accompagnent les élèves en situation de handicap. 77 % des dépenses de personnel sont supportées par les lycées d’enseignement général et technologique (LEGT). Ce chiffre ne traduit pas la réalité, car la gestion et la rémunération de ces personnels, y compris ceux qui interviennent dans les écoles, sont très souvent confi ées à des établissements mutualisateurs qui se trouvent être pour la majorité des LEGT.

Les dépenses liées aux services de restauration et d’hébergement s’élèvent à près de
1,7 milliard d’euros, soit le quart des dépenses. Près de la moitié d’entre elles est consacrée à l’achat de denrées ; le poids de ce poste baisse de 3 % entre 2014 et 2018 au profi t d’autres dépenses comme la sous-traitance. L’ensemble des services de restauration et d’hébergement pèse plus dans les dépenses des collèges (36 %) que dans celles des LEGT (19 %) et surtout des lycées professionnels (LP) (15 %), les lycéens ayant plus de liberté pour circuler et préférant souvent déjeuner à l’extérieur de leur établissement.

Les établissements consacrent 20 % de leurs dépenses à la viabilisation du bâti,
l’entretien et aux charges administratives ou générales. Les coûts se réduisent de 13 % entre 2014 et 2018, en particulier sur les postes suivants : achat de fl uides (fuel, gaz, électricité, etc.) et entretien et réparation. Il est difficile d’avancer des explications dans la mesure où cette diminution peut être artificielle (en cas de dépenses nouvellement reprises par la collectivité de rattachement) ou due à l’amélioration des bâtis (dépenses également prises en charge par la collectivité
de rattachement).

Les dépenses pédagogiques représentent près de 14 % des dépenses totales. Elles sont relativement plus élevées dans les collèges (18,2 %) et dans les LP (14,8 %) que dans les LEGT (10,2 %). Parmi celles-ci, les achats de manuels scolaires concernent principalement les collèges. Certains établissements font le choix d’acquérir des manuels qui restent dans les classes, permettant d’alléger le poids des cartables de leurs élèves. Les manuels des lycéens sont financés par les régions ou les ménages.

Les bourses, aides et fonds sociaux représentent globalement 11,5 % des dépenses
des EPLE, mais leur part varie d’un type d’établissement à l’autre. Ce poste représente 15,4 % des dépenses des lycées professionnels

Extrait de education.gouv.fr du 18 juin 2020

 

Note du QZ : Depuis la récente refonte du site du MEN, le lien qui renvoie à la version intégrale des Notes d’information de la Depp n’est plus copiable sur un site extérieur mais les internautes peuvent quand même consulter cette version.
Par ailleurs, on ne peut avoir accès

Répondre à cet article