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Maternelle : Le CSP fait-il marche arrière ?
Les nombreuses interventions contre les annonces du Conseil supérieur des programmes pour la maternelle, font fulminer celui-ci qui parle "d’allégations mensongères, de fausses informations". Selon le CSP, "il n’a aucunement été sollicité pour élaborer un nouveau programme mais... pour compléter et enrichir le programme en vigueur". Cherchez la nuance. Le CSP revient en arrière sur l’évaluation. Alors que son texte évoquait une évaluation nationale à 3 ans et en grande section, voilà qu’on l’a mal compris. Mieux : " il faut absolument éviter de préparer les enfants de maternelle aux exercices des évaluations du CP". Mais " le CSP estime toutefois que les résultats des évaluations nationales, en français et en mathématiques, des élèves de CP portent des indications dont les enseignants pourraient tirer profit pour conduire, notamment en grande section, certains aspects de leur enseignement". Il semble donc que les critiques portées par de nombreux spécialistes commencent à porter leur fruit. Mais on connait aussi l’obstination d’un ministre qui dans ses écrits à souhaité modifier profondément la maternelle.
Extrait de cafepedagogique.net du 11.01.21
Maternelle : la note du Conseil supérieur des programmes a été mal comprise, déformée par des "allégations mensongères" (CSP)
"Il faut absolument éviter de préparer les enfants de maternelle aux exercices des évaluations du CP" et la maternelle "ne doit en aucun cas être considérée comme l’antichambre de l’école élémentaire". Le CSP (conseil supérieur des programmes publie, ce 8 janvier, un communiqué de presse dans lequel il estime que les critiques qui ont été émises après la publication le 10 décembre de "quelques propositions pour compléter et enrichir le programme en vigueur", reposent "sur des allégations mensongères".
Le CSP insiste sur la spécificité de cette école au point qu’ "il refuse même que l’on qualifie d’élèves les enfants de maternelle" et fait valoir que la loi "pour l’École de la confiance" ayant fixé une obligation d’instruction à partir de trois ans, elle suppose des évolutions, des "pistes d’aménagement" du programme "en vigueur" sans le rendre caduc. C’est ainsi que sur la question du langage, le CSP s’est contenté de rappeler que "la langue commune que l’on parle à l’école étant le français, il est souhaitable que l’on commence, dès la maternelle, à appréhender de façon structurée cette langue". De même, s’agissant des nombres, il n’entend pas bouleverser "ce que le programme en vigueur indique". Il n’est par ailleurs "absolument pas favorable aux pratiques d’évaluation et de mesure des acquis", même si les évaluations nationales des élèves de CP "portent des indications dont les enseignants pourraient tirer profit", mais sans pour autant "se donner pour objectif de préparer aux savoirs fondamentaux", mais tout en permettant "à tous les enfants d’accéder sans difficulté préalable aux apprentissages fondamentaux qui ont lieu seulement à l’école élémentaire". Il conclut : "Cet équilibre complexe qu’il faut trouver constitue, aujourd’hui, avec l’obligation d’instruction dès 3 ans, le défi majeur de l’école maternelle."
Rappelons que la note du CSP (voir ToutEduc ici) critiquait "le programme en vigueur" puisqu’il n’invitait pas les enseignant.e.s de maternelle à mener les apprentissages "de manière systématique et structurée". A propos des évaluations de CP, il invitait les enseignant.e.s à "tenir compte des exercices proposés" : "S’il faut absolument éviter de préparer les jeunes enfants (à ces) exercices, il n’en demeure pas moins que ces exercices (...), peuvent faire office de guide et dessiner l’esprit dans lequel le travail avec les enfants de maternelle peut être mené."
Extrait de touteduc.fr du 08.01.21
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