> Annexe 1. AGENDA (cliquer) > Archives Agenda 2020 > Le 11 mars 2020 à Lille et le 16 mai 2020 à Lyon, Journées thématiques (...)

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Le 11 mars 2020 à Lille et le 16 mai 2020 à Lyon, Journées thématiques Education & Devenir 2020 : L’Ecole du tri social ?

5 février 2020

ÉDUCATION ET DEVENIR.
Journées thématiques 2020 / L’Ecole du tri social ?

11 MARS 2020

[...]

Ces réformes au pas de course sans évaluation des politiques publiques antérieures
génèrent une forte tension entre l’affichage clairement assumé par le ministère et la
plus-value des actions menées sur le terrain pour la réduction des inégalités
scolaires puis sociales. Sous le verni d’une école de la confiance, on peut
s’interroger sur la crainte de la mise en place d’un système scolaire à double vitesse
qui ébranlerait les principes même d’une Ecole équitable et porteuse d’ambition pour
tous.
Dans la mesure où le tri consiste à réorganiser des éléments en séparant l’utile du
superflu pour ne conserver que l’essentiel : peut-on dire que l’Ecole française
aujourd’hui est une Ecole du tri social ? Aurait-elle pour but de sélectionner en vue
de construire la société de demain ? A contrario, comment et pourquoi devrait-elle
éviter de générer du tri et participer à la création de lien social ?

[...]

Indéniablement l’Ecole revêt désormais une autre forme et subi de fortes mutations
pour faire face aux défis sociétaux tels que le chômage qu’on lui attribue souvent ; à
savoir donner la possibilité à chacun d’intégrer efficacement et rapidement le monde
du travail à la fin de ses études.

Nous questionnerons donc la manière dont les politiques publiques aujourd’hui
participent à l’épanouissement de tous les élèves afin de réussir indépendamment du
milieu social dans lequel ils évoluent.
A observer l’actuelle tentative de (re-)valorisation de la voie professionnelle, le pari
de l’égale dignité des trois voies est loin d’être gagné, la hiérarchie des diplômes
étant exacerbée par une forme de concurrence scolaire pour être à la « bonne
place ». Dans un contexte d’inquiétude quant à son devenir un focus particulier lui
sera accordé. Dans la mesure où elle accueille déjà les publics les plus relégués et
que sa mise en oeuvre semble davantage confiée aux Centres de Formation par
Apprentissage et aux branches professionnelles, on peut se demander si dans cette
voie, seuls demeureront dans l’enseignement public initial, les élèves les plus
fragilisés issus de SEGPA et d’ULIS. En somme, comment la voie professionnelle
permet-elle à des élèves de s’inscrire dans un parcours de réussite et de s’insérer
professionnellement, mais aussi de participer à la vie de la Cité ? Pour ce faire, il
convient d’étudier les éléments à différentes échelles pour prendre en compte toutes
les dimensions : un tri serait-il alors opéré au niveau macro en permettant après le
baccalauréat professionnel soit une insertion dans le monde du travail, soit une
poursuite d’études dans le supérieur ? Un tri interviendrait-il à l’échelle micro en
s’intéressant à la capacité des mutations des pratiques pédagogiques à l’oeuvre et
l’intensité du pouvoir d’agir des acteurs ?

Quoiqu’il en soit cette question du tri interpelle tous les professionnels de l’Education
et nécessite des réponses. Il s’agit d’aborder la place de la construction du projet
avec l’élève en concevant notamment l’orientation comme un processus où il évolue,
expérimente, se trompe et réajuste.
Nous pouvons nous interroger également sur le fait que la maitrise des outils
numériques et des modalités d’évaluation pourrait constituer des facteurs accentuant
les inégalités. L’accompagnement des acteurs n’occupe-t-il pas une place importante
pour répondre au défi d’une Ecole du XXI e siècle où les fondamentaux pourraient
être redéfinis en intégrant la capacité à développer un esprit critique face aux
masses d’informations ainsi que la maitrise des outils informatiques et numériques ?

La problématique (3 pages)

Inscription

Extrait de educationetdevenir.net

Répondre à cet article