Repères et références statistiques (RERS), édition 2017 (DEPP). Les données sur l’éducation prioritaire et sur les quartiers prioritaires

1er septembre 2017

Repères et références statistiques sur l’enseignement , la formation et la recherche

Publication annuelle de la DEPP et de la SD-SIES, Repères et références statistiques réunit en un seul volume toute l’information statistique disponible sur le système éducatif et de recherche français. Organisé en douze chapitres et 185 thématiques, RERS apporte des éclairages nouveaux en fonction de l’actualité et des derniers résultats d’études.

1. Le système éducatif
2. Les établissements
3. Les élèves du premier degré
4. Les élèves du second degré
5. Les apprentis
6. Les étudiants
7. La formation continue
8. Résultats, diplômes, insertion
9. Les personnels
10. Budget, coûts et financement
11. Recherche et développement
12. La France d’outre-mer
Données publiques

Extrait de education.gouv.com de août 2017 : Repères et références statistiques 2017

Voir les éditions précédentes en bas de ce document

L’édition 2016 sur le site OZP

 

EXTRAITS DU CHAPITRE 2 . LES ETABLISSEMENTS

2.15 LES RESEAUX D’EDUCATION PRIORITAIRE RENFORCES (REP+] (page 56)
À La rentrée 2016, 364 collèges publics sont en REP+ en France métropolitaine et dans les DOM (1). Ces établissements scolarisent 6,9 % des collégiens du
secteur public (177 800 élèves). Leur répartition n’est pas homogène sur le territoire. Ainsi, en France métropolitaine, la part des collégiens en REP+ oscille entre 0,4
% pour l’académie de Dijon et 13,4 % pour celle d’Aix-Marseille.
Dans les DOM, 32,9 % des collèges sont en REP+ contre 5,8 % en France métropolitaine. La part des collégiens qui y suivent leur scolarité varie entre 4,6 % en Guadeloupe et 41,3 % à Mayot te et même 95,7 % en Guyane. En effet, tous les collèges publics guyanais sauf un sont en REP+ depuis la rentrée 2016.
On dénombre 2 470 écoles publiques REP+ à la rentrée 2016. Elles accueillent 7,8 % des écoliers (459 900 élèves).
Les diversités académiques sont semblables à celles constatées pour les collèges : en France métropolitaine, la part des écoliers en REP+ oscille entre 15,0 % pour l’académie d’Aix-Marseille et 0,4 % pour celle de Rennes.
Dans les DOM, 36,6 % des écoliers sont dans une école REP+ contre 6,4
% en France métropolitaine. Dans les écoles d’outre-mer, 36,1 % des élèves de maternelle et 36,8 % des élèves d’élémentaire sont en REP+, contre respectivement
7,0 % et 6,0 % dans les écoles métropolitaines.
Comme attendu, les collégiens des REP+ sont très massivement d’origine sociale défavorisée : trois quarts d’entre eux (74,1 %) ont des parents ouvriers ou inactifs, contre 37,8 % dans les établissements hors éducation prioritaire (2). Un grand nombre d’entre eux sont en retard dans leur scolarité : 19,0 % des élèves issus des écoles en REP+ sont en retard à l’entrée en sixième contre 8,5 % hors éducation prioritaire.

DEFINITIONS (p. 56 colonne de droite)
La Politique de L’éducation Prioritaire (EP) -
Elle a été initiée en 1981 avec la création des zones d’éducation prioritaire (ZEP). À la rentrée 1999, la carte de l’éducation prioritaire a été redéfinie et une nouvelle structure ajoutée : le réseau d’éducation prioritaire (REP). À la rentrée 2006,
en lieu et place des réseaux existants dans l’éducation prioritaire (ZEP et REP), ont été constitués les 254 réseaux « ambition réussite » (R AR) et les autres réseaux dits « de réussite scolaire » (RRS).
À la rentrée 2011, le programme « Écoles, collèges, lycées pour l’ambition, ’innovation et la réussite » (Éclair) est devenu le « centre des politiques de l’éducation nationale en faveur de l’égalité des chances » (vade-mecum programme Éclair).
Le périmètre de l’éducation prioritaire a évolué en se fondant sur « un indice social unique permettant de mesurer les difficultés rencontrées par les élèves et leurs parents, et leurs conséquences sur les apprentissages ».
Ainsi, à la rentrée 2014, cette refonte a concerné de façon expérimentale, 102 réseaux dits d’éducation prioritaire préfigurateurs (REP+). À la rentrée 2015, ce dispositif a été étendu aux réseaux REP et REP+. Un réseau regroupe un collège et les écoles de son secteur. L’importance du réseau est ainsi réaffirmée.

[p. 70] Du fait de ces changements de périmètre, l’évolution du taux de scolarisation entre les différents zonages d’éducation prioritaire est à prendre avec précaution.

Voir les tableaux p.57

 

2.16 LES RESEAUX D’EDUCATION PRIORITAIRE [REP] (page 58)
A la rentrée 2016, 731 collèges publics sont en REP en France métropolitaine et dans les DOM (1). Ces établissements scolarisent 14,0 % des collégiens du secteur public (361 900 élèves). Leur répartition n’est pas homogène sur le territoire. Ainsi, en France métropolitaine, la part des collégiens en REP oscille entre 5,9 % pour les académies de Clermont-Ferrand et Nice et 4 4,0 % pour celle de Corse.
Dans les DOM, 27,9 % des collèges sont en REP contre 13,2 % en France métropolitaine. La part des collégiens qui y suivent leur scolarité varie entre 2 3,7
% en Guadeloupe et 58,7 % en Mayot te. La Guyane a la particularité d’avoir
l’ensemble de ses collèges publics en REP+, sauf un, tout comme dans le premier degré depuis la rentrée 2016.
On dénombre 4 263 écoles publiques en REP à la rentrée 2016. Elles accueillent 12,2 % des élèves (718 900 élèves).
Dans le premier degré, la part des écoliers en REP est inférieure à 5,0 % dans cinq académies (Poitiers, Clermont-Ferrand, Nice, Toulouse et Besançon) et supérieure à 20,0 % dans trois d’entre elles (Créteil, Paris et Corse).
Dans les DOM, elle varie entre 2 3,1 % en Guadeloupe et 56,6 % à Mayotte. Il n’y a aucune école guyanaise en REP. En France métropolitaine, 12,1 % des élèves de maternelle et 11,0 % des élèves d’élémentaire sont en REP, contre respectivement 28,5 % et 28,6 % dans les DOM.
Les collégiens des REP sont très massivement d’origine sociale défavorisée : six d’entre eux sur dix ont des parents ouvriers ou inactifs, contre 37,8 % dans les établissements hors éducation prioritaire (2). Ils sont nombreux à être en retard dans leur scolarité : 15,4 % des élèves issus des écoles en REP sont en retard à l’entrée en sixième contre 8,5 % hors éducation prioritaire.

Voir les tableaux p. 59

 

2.17 LES ELEVES HABITANT DANS UN QUARTIER PRIORITAIRE (p. 60)
À la rentrée 2015, 8,6 % des élèves scolarisés dans un établissement public ou privé du second degré en France métropolitaine résident dans un quartier prioritaire (QP)
(1).
L’académie de Créteil scolarise plus de 20 % d’élèves habitant dans un QP. À l’inverse, dix académies, situées majoritairement au Centre et à l’Ouest, comme Rennes ou Clermont-Ferrand, scolarisent moins de 5 % d’élèves
habitant dans un QP.
10,1 % des élèves des collèges publics habitent dans un QP. C’est le cas d’environ moins de la moitié des élèves des collèges privés soit 4,3 %. Ce constat est le même pour les lycéens. Ainsi, 8,1 % des élèves des LEGT publics habitent dans un QP contre 3,5 % des élèves des
LEGT privés. De même, 15,6 % des élèves des LP publics habitent dans un QP contre 7,6 % des élèves des LP privés.
Comme attendu, les collégiens habitant dans un QP sont très massivement d’origine sociale défavorisée : parmi eux, 62,9 % des élèves des collèges publics ont des parents ouvriers ou inactifs (39,0 % des élèves des collèges privés),
contre 31,9 % des collégiens du public n’habitant pas dans un QP (17,2
% des collégiens du privé) (2).
Le retard scolaire est plus important pour les élèves habitant dans un QP : 24,4
% des élèves des collèges publics habitant dans un QP (16,3 % des élèves des collèges privés) sont en retard à l’entrée en sixième contre 12,3
% des élèves des collèges publics n’habitant pas dans un QP (8,9 % des
élèves des collèges privés).
Plus de six collégiens sur dix habitant en QP sont scolarisés dans un collège relevant de l’éducation prioritaire : 29,5 % sont scolarisés dans un collège d’un réseau d’éducation prioritaire renforcé (REP+) et 32,3 % dans un collège d’un réseau d’éducation prioritaire (REP) (3).
Un peu plus d’un collégien sur dix n’habitant pas dans un QP est scolarisé en éducation prioritaire. Dans une large mesure, l’éducation prioritaire et les zones de la politique de la ville se recoupent.

DEFINITIONS (colonne de droite, p.60)
Population concernée
 Élèves scolarisés dans un établissement public ou privé du second degré de France métropolitaine relevant du ministère en charge de l’éducation nationale. Pour des raisons techniques, les DOM sont exclus de l’analyse.

Quartier Prioritaire ( QP)
 Ce sont des territoires infraurbains définis par les pouvoirs publics pour être la cible prioritaire de la politique de la ville, en fonction des considérations locales liées aux difficultés que connaissent les habitants de ces territoires. La réforme de la géographie prioritaire de la politique de la ville mise en place par la loi du 21 février 2014 est fondée sur l’identification des territoires urbains abritant une part importante de population à bas revenus. Cet te nouvelle géographie est effective depuis le 1er janvier 2015. Elle comprend 1 296 quartiers prioritaires (QP) en France métropolitaine qui ont remplacé les zones urbaines sensibles (ZUS).

 

EXTRAITS DU CHAPITRE 3. LES ELEVES DU PREMIER DEGRE

3.4 LE PREELEMENTAIRE. EVOLUTION (page 70)
[...] À la rentrée 2016, 19,5 % des enfants de deux ans sont scolarisés dans les REP et 22,7 % dans les REP+, soit au total 20,8 % en éducation prioritaire, contre 9,9 % hors éducation prioritaire. Le taux de scolarisation à deux ans augmente en éducation prioritaire (+ 1,5 point). Cette évolution résulte d’une politique éducative plus favorable à la scolarisation à cet âge notamment dans les zones les plus défavorisées. L’objectif est de scolariser 30 % des enfants de deux ans dans les écoles situées en REP, et 50 % dans les écoles situées en REP+. En REP, il est atteint pour treize académies contre neuf en 2015. En REP+, l’objectif n’est atteint que par les académies de Rennes et Dijon.

 

3.6 LE RETARD SCOLAIRE A L’ENTREE EN SIXIEME (p. 74)
[...] En lien avec ces disparités sociales, l’environnement de l’établissement d’origine apparaît aussi corrélé au retard des élèves. Parmi les élèves scolarisés à la rentrée 2015 dans une école publique appartenant à un réseau d’éducation prioritaire REP ou REP+, presque un sur six (15,8 %) est en retard. Cet te part est largement supérieure à celle des élèves venant d’une école n’appartenant pas à ce dispositif (8,1 %) (3) . Cependant, entre les rentrées 2008 et 2016, la part des élèves en retard a davantage baissé pour les élèves issus d’un établissement en zone d’éducation prioritaire (- 14 points) que pour les autres (- 6,7 points).

 

EXTRAITS DU CHAPITRE 4. LES ELEVES DU SECOND DEGRE

Voir aussi :
4.3 L’origine sociale des élèves du second degré (p. 90)

4.24 Le devenir des élèves huit ans après leur entrée en sixième (p. 132)

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