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Les résultats de l’enquête sur les missions d’intérêt général (MIG) du SNU réalisée par l’INJEP montrent que la majorité des jeunes volontaires ont obtenu les missions qu’ils souhaitaient réaliser, malgré un manque de place dans certains domaines. Ils sont très satisfaits de leur expérience et y ont eu majoritairement un rôle actif, même si les MIG proposées par les « corps en uniforme » (police, armée, sapeurs-pompiers) offrent plutôt un rôle d’observation et d’apprentissage. Dans la majorité des cas, les jeunes ont gardé des contacts avec d’anciens volontaires après les séjours de cohésion. La mixité parfois rencontrée au cours des séjours ou des missions est moins entendue par les jeunes en termes de brassage social que de mixité territoriale ou de différences de centres d’intérêt.
Extrait de injep.fr du 16.11.20
Évaluation de la préfiguration du Service national universel
Premiers résultats issus de l’enquête quantitative auprès des volontaires
[Les premiers résultats de l’évaluation de la phase de préfiguration du SNU menée par l’INJEP font apparaître une très forte adhésion des jeunes au séjour de cohésion qu’ils ont effectué en juin 2019, bien qu’ils soient nombreux à pointer l’importance d’améliorer certains aspects comme l’emploi du temps et l’organisation des journées. Si les profils de cette première promotion témoignent bien d’une mixité sociale, cette cohorte présente toutefois des spécificités dans la mesure où les jeunes accueillis sont volontaires. Ces premiers résultats seront complétés dans les prochaines semaines par la publication de données quantitatives et qualitatives permettant d’aller plus loin dans l’analyse et d’étudier d’autres aspects du dispositif.
(...) Qui sont les jeunes volontaires ? Les professions des parents sont un moyen de comparer les volontaires aux autres jeunes. Les proportions observées au sein des parents des jeunes volontaires sont assez proches de celles de la population en emploi telle qu’on la considère au travers des six catégories socioprofessionnelles de l’INSEE, pour les pères comme pour les mères. De ce point de vue, l’objec-tif de mixité sociale semble avoir été respecté. Le principal écart tient à la surreprésentation des jeunes dont le père est artisan, commerçant ou chef d’entreprise parmi les jeunes du SNU (19 % parmi les pères des volontaires, contre 9 % au sein des personnes en emploi), tandis que ceux dont le père est ouvrier sont légèrement sous-re-présentés (25 % contre 32 %). Cependant, près d’un tiers des volon-taires (31 %) déclare que l’un de ses parents travaille ou a déjà travaillé dans l’armée : cette proportion est très élevée dans la mesure où les personnes travaillant pour l’armée2représentent près de 1,3 % de la population en emploi (source : Bilan social 2018, ministère des Armées). Les jeunes qui se sont portés volontaires pour cette première promotion du SNU ont ainsi un profil très spécifique de ce point de vue.
En dehors de la profession des parents, les parcours scolaires des volontaires peuvent également servir de point de comparaison : 96 % des volontaires étaient en classe de seconde ou en CAP lors de l’année scolaire 2018-2019. Parmi eux, 18 % étaient en voie professionnelle (CAP ou seconde professionnelle), contre 30 % de l’ensemble de cette population en France : les filières professionnelles étaient donc plutôt sous-représentées parmi les volontaires du SNU, par rapport aux secondes générales et technologiques.
(...) Les particularités des profils des volon-taires n’ont pas empêché ceux-ci de vivre le SNU comme une expérience de mixité sociale et territoriale : 78 % des jeunes déclarent en effet avoir rencontré parmi les autres volontaires des personnes d’un milieu social différent. Il a ensuite été demandé à ces jeunes de situer le milieu social de ces autres volontaires par rapport au leur (milieu plus favorisé, moins favorisé ou ni plus ni moins favorisé, mais différent du leur). C’est de loin la dernière réponse qui a été la plus souvent choisie (76 % des jeunes) tandis que 24 % d’entre eux déclarent avoir rencontré des personnes moins favorisées et 22 % des personnes plus favorisées. Ainsi, alors que des différences de milieu social sont très nettement perçues, elles sont rarement exprimées en termes d’inégalités. Cela peut s’expliquer par le fait que dans le cadre d’un séjour court où les jeunes devaient porter un uniforme, ces inégalités, pourtant pré-sentes au regard des professions des parents, étaient rendues peu visibles. Cela peut également refléter le fait que les jeunes ont interprété le milieu social de manière plus large, à travers notamment la dimension territoriale, par exemple les départements d’origine ou l’opposition villes/ campagnes, qui est très présente dans les entretiens réalisés avec les jeunes.
(...) Quels objectifs pour le SNU aux yeux des volontaires ? En dehors de leur propre satisfaction, une majorité de volontaires juge qu’une généralisation du SNU tel qu’ils l’ont vécu serait utile à la société : 51 % estiment que ce serait très utile et 33 % que ce serait plutôt utile, soit 84 % au total. Le SNU comportant des objectifs multiples, il a été proposé aux jeunes de hiérarchiser les objectifs qu’ils estiment les plus importants. La mixité sociale arrive en tête des objectifs les plus importants aux yeux des jeunes, avec plus de la moitié des volontaires qui la place en première, seconde ou troi-sième position
Extrait de injep.fr de septembre 2019
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