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Restauration scolaire à Paris : un témoignage en ZEP

22 décembre 2006

Extraits de « L’Expresso » du 22.12.06 : Les états généraux parisiens de la restauration scolaire

" Je suis Directrice d’une école maternelle en ZEP. Ce débat a été ouvert par les politiques, c’est à eux que je m’adresserai... Pour que l’amélioration du temps de repas se fasse réellement, il faudra transformer les postes de surveillants en poste d’animateurs... C’est du temps pour leurs formations, pas seulement celles des titulaires, celles des vacataires également pour qu’ils aient le temps concret de lire et de décrypter le “guide du surveillant de l’interclasse”, et, enfin, du temps de concertations... Il faut aussi un certain respect de ces animateurs en leur permettant de travailler dans de bonnes conditions, notamment en installant des vestiaires adaptés". Le 20 octobre, la ville de Paris organisait les premiers Etats généraux de la restauration scolaire.

Plus de 500 participants : des élus, des directeurs d’école, des parents, des représentants des entreprises de restauration, des médecins... Il a été question du goût, de la lute contre l’obésité, de la qualité gustative et biologique des aliments. Mais aussi des locaux, des problèmes de lavage de mains ou de temps de restauration.

Au centre des débats également le temps du midi. "Le temps de midi, appelé interclasse, est un moment important dans la journée de l’enfant car il représente le quart de sa présence à l’école. Ce moment, s’il se déroule bien, est déterminant pour une bonne récupération avant la reprise de la classe" rappelle un responsable d’arrondissement. "À Paris, comme on vous l’a déjà dit, c’est 100 000 enfants qui restent à l’école pendant le temps de midi. Cela représente 75 % des enfants scolarisés. Ils sont encadrés par 6 450 animateurs titulaires, contractuels, vacataires et agents de service".

Les Etats généraux ont décidé la création d’un Conseil parisien de la restauration scolaire et l’élaboration d’un "Guide ".

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Un extrait

Une directrice d’école

Je suis Directrice d’une école maternelle en ZEP dans le XIVème arrondissement. Ce débat a été ouvert par les politiques, c’est à eux que je m’adresserai. Beaucoup de propositions tout au long des États Généraux de la restauration ont été faites dans tout Paris par des personnels de tous types. Maintenant, il va falloir que les moyens suivent et c’est la difficulté ressentie par de nombreux Directeurs d’école. Pour que l’amélioration du temps de repas se fasse réellement, il faudra et cela a été évoqué par le responsable de la CAS qui était présent à cette table ronde, transformer les postes de surveillants en poste d’animateurs.

Avec une baisse du taux d’encadrement, et peut-être des questionnements, quand on a des écoles en ZEP où de nombreux enfants de petites sections sont non francophones, on passe plus de temps à les aider à manger dans ces cas-là. Mais quand on parle de postes de surveillants, c’est aussi la baisse du taux d’encadrement.

C’est du temps pour leurs formations, pas seulement celles des titulaires, celles des vacataires également pour qu’ils aient le temps concret de lire et de décrypter le “guide du surveillant de l’interclasse”, et, enfin, du temps de concertations.

Les Directeurs font des propositions pour qu’il y ait du temps et des heures de vacation payées pour pouvoir préparer un peu comme le font les enseignants à la pré-rentrée. Il faut aussi un certain respect de ces animateurs en leur permettant de travailler dans de bonnes conditions, notamment en installant des vestiaires adaptés. Est-ce qu’on peut avoir les mains propres tout le temps quand on a ses vêtements de ville sur le lieu de travail ?

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