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Ecoles : avec le confinement, la crainte d’inégalités qui « se creusent » pour les élèves
Pour Laetitia, institutrice dans une maternelle classée REP (réseau d’éducation prioritaire) du XVIIIe arrondissement de Paris, assurer les cours à distance comme doivent le faire les 850.000 enseignants de France depuis lundi n’a rien d’évident. Plusieurs familles « n’ont pas d’ordinateur, ni d’imprimante », raconte-t-elle.
A cela s’ajoute la barrière de langue, avec « pas mal de parents qui ne sont pas francophones ». « Les grandes sœurs et frères aident, mais ce ne sont pas des enseignants, et beaucoup n’ont pas fait d’études », poursuit l’institutrice. « J’espère que le confinement va se terminer rapidement, mais c’est sûr, des enfants auront du retard par rapport à d’autres ».
A Provins (Seine-et-Marne), Johana, professeure en CE1 dans une école REP, se prépare déjà elle aussi à devoir « rattraper le retard » et s’alarme de n’avoir pu joindre certaines familles.
[...] A Pantin, la direction d’une école REP a même enjoint les parents à « ne pas faire trop travailler les enfants », expliquant que, « sinon, au retour, les écarts entre les élèves seront encore creusés », rapporte une mère d’élève.
Extrait de la-croix.com du 18.0320
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