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"Orientation et égalité des chances dans les territoires et zones rurales et péri urbaines". Un sondage et un programme (ToutEduc)

18 janvier 2020

Matinée des fonds et fondations : "Chemin d’avenir" annonce une couverture nationale, F. Taddei un "Festival des apprenants"

La "Matinale du Cercle de l’éducation" organisée par le Centre français des fonds et fondations avec le soutien du Centre de recherches interdisciplinaires (CRI) s’est tenue hier jeudi 15 janvier autour du thème de "L’égalité des chances", avec notamment la présentation d’un projet d’amélioration dans le champ de l’orientation pour des jeunes des territoires ruraux et périphériques. Salomé Berlioux, présidente de Chemins d’avenirs, s’appuyant sur un récent sondage commandé à l’IFOP ainsi que d’une note de la Fondation Jean-Jaurès (ici) autour de la question des fractures territoriales et l’égalité des chances, a insisté sur le fait que " les jeunes Français sont largement inégaux face à leur avenir et (que) le déterminisme social s’additionne au déterminisme géographique". "Il s’agit d’un coup de projecteur sur des jeunes peu visibles à partir d’un pannel de 1000 jeunes représentatif de ces territoires ruraux et périphériques" a-t-elle ajouté.

Plusieurs fondations dont la Fondation Michelin soutiennent ce projet qui tire sa principale raison d’être d’un écart de 20 points dans la "possibilité de faire des études ambitieuses" car moins d’universités proches (déficit de mobilité) et donc choix de proximité, moins d’activités extra-scolaires (-12%) à quoi s’ajoute la fracture digitale. Le sondage IFOP constate par exemple que lorsqu’on demande aux 17-23 ans "s’ils ont fait ou vont faire des études supérieures qu’ils qualifieraient d’ambitieuses", un écart de près de vingt points existe entre les jeunes des agglomérations de 2 000 à 20 000 habitants (qui ne sont que 48 % à répondre qu’ils ont fait ou vont faire des études ambitieuses) et ceux de l’agglomération parisienne qui sont 67 % dans ce cas".

"Le critère de mobilité compte plus que le diplôme que l’on suit. Les jeunes de la France périphérique sont dans un contexte ’évidemment politique’ qui demande une réponse", ajoute la jeune présidente de l’association. "On voit bien la façon dont ce manque de confiance en soi peut limiter les choix d’orientation indépendamment de la qualité des résultats scolaires", assure Salomé Berlioux qui estime que le constat est celui d’une situation faite à "des millions de jeunes de ces territoires qui sont dans un angle mort des politiques". "On voit bien la façon dont ce manque de confiance en soi peut limiter les choix d’orientation indépendamment de la qualité des résultats scolaires." Chemin d’avenir se défend toutefois d’une approche négative : "On est pas misérabilistes."

Maryse Bonnefoy, directrice stratégique de l’association précise qu’au "cumul d’obstacles que constituent la mobilité et les difficultés financières, s’ajoute l’autocensure", et que CA accompagne ces jeunes "pour autant de chances que leurs camarades des grandes villes". Le critère d’éligibilté est la motivation ; l’association accompagne collégiens, lycéens, étudiants avec un parrain individuel comme pilier complémentaire. Des formations thématiques sont délivrées : l’écrit comme apport pour la confiance en soi, des stages, des rencontres avec des professionnels et des étudiants, des ateliers dans les établissements visités qui développent les cultures d’entreprise, ainsi que des événements dédiés, bref "un éco système de réussite qui réunit familles, filleuls, entreprises et fondations".

Le développement du programme concerne 10 académies, 3 500 filleuls et parrains ; une couverture nationale est envisagée pour 2025 avec des référents dans tous les territoires ruraux et périphériques ; de la première étude d’impact, il ressort que 85% des lycéens estiment "l’ association décisive" et un lycéen sur deux ne peut plus dire "je ne suis plus capable" ; de la même façon pour la moitié d’entre eux, "le monde professionnel est plus clair". Un rapport sera remis en février à Jean-Michel Blanquer intitulé "Orientation et égalité des chances dans les territoires et zones rurales et péri urbaines" par Chemins d’avenir qui a déjà obtenu l’aval du ministère pour le programme.

D’autres programmes d’autres fondations ont été présentés au cours de la matinée, notamment Egalité des chances pour l’accès aux métiers de la culture pour des jeunes issus de l’immigration par la Fondation Culture et Diversité de l’entreprise Fimalac, ou encore Ma chance moi aussi pour les enfants "les plus vulnérables des quartiers" …

Dans son message de bienvenue, Dominique Taddéi, président du CRI a évoqué un "besoin de mobiliser l’intelligence collective : et si on retient comme Mandela que l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde cela suppose aujourd’hui qu’il faut changer l’éducation". Il annonce dans la foulée que "le 24 janvier prochain va devenir une Journée internationale de l’éducation avec un événement à l’Unesco. On cherche à lancer quelque chose d’équivalent à la Fête de la Musique, un festival de tous les apprenants. Dès le 24 vous pourrez célébrer tout ce que vous avez appris et comment, vous pourrez célébrer les nouvelles manières d’apprendre."

Michel Delachair

Extrait de touteduc.fr du 17.01.20

 

FESIC – Fédération des établissements d’enseignement supérieur d’intérêt collectif

Pour l’égalité des chances dans les territoires ruraux !

Mercredi 8 janvier, à l’issue du Bureau de la FESIC, Philippe CHOQUET, son président, a signé une convention-cadre de partenariat avec Bixente ETCHECAHARRETA, président de l’association Des Territoires aux Grandes Ecoles (DTGE). Cette convention marque la volonté des écoles de la FESIC de renforcer l’accès à l’enseignement supérieur des jeunes ruraux, pendant longtemps les grands absents des politiques d’égalité des chances, en s’appuyant sur l’action novatrice de DTGE sur le sujet.

Les échanges réguliers entre la FESIC et DTGE ont démontré une très grande communauté d’intérêts sur les enjeux d’accès aux études supérieures sélectives des lycéens des territoires ruraux. Soucieuses de lever les barrières financières ou sociales à l’accès aux études supérieures, contrer l’autocensure et favoriser l’orientation, les écoles de la FESIC souhaitent se mobiliser pour joindre leurs efforts à l’action de DTGE.

Extrait de fesic.forg du 13.01.20

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