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2S2C : - "Une réponse immédiate" mais aussi "structurelle" et "pour les temps futurs", déclare le ministre (le Café) - Les réactions (suite)

6 juin 2020

Additif du 07.06.20

TRIBUNE
Contre « l’ubérisation » de l’enseignement des activités physiques et sportives
Par Un collectif —

Extrait de liberation.fr du 06.06.20

Additif du 06.06.20

Note du QZ : Le paragraphe ci-dessous est extrait de la fiche de présentation du dispositif publiée par le ministère le 04.06.20.
En clair, cela veut dire que le 2S2C ne sera pas prolongé durant les vacances mais cela ne veut pas dire qu’il ne sera pas repris à la rentrée.

Perspectives

Au-delà du temps scolaire, y-a-t-il une poursuite prévue pendant les vacances d’été 2020 ?
Le dispositif 2S2C s’applique au temps scolaire et n’a donc pas vocation à se poursuivre pendant les vacances. Toutefois, les partenariats noués pour mettre en place un dispositif 2S2C seront très utiles dans le cadre du dispositif "École ouverte" qui sera déployé dans le cadre de "vacances apprenantes".

Extrait de education.gouv.fr du 04.06.20

 

L’académie de Paris signe sa première convention sur le déploiement du dispositif "Sport – Santé – Culture – Civisme" (2S2C) avec le Théâtre de la Ville de Paris
Convention 2S2C Théâtre-Ville Cité-sco-Montaigne 439

Le dispositif Sport – Santé – Culture – Civisme ("2s2c") s’inscrit dans le cadre national d’accueil de la réouverture des écoles et des collèges depuis le 11 mai.

Extrait de ac-paris ;fr du 05.06.20

 

Blanquer : Vers un allègement du protocole... et de l’Ecole
L’Ecole de demain ? Elle pourrait être doublement allégée : coté protocole et coté cours par la généralisation du 2S2C. "L’assouplissement du protocole, j’espère qu’il pourra arriver bientôt". En visite dans une école de Vincennes (94) le 4 juin, JM Blanquer a souhaité un allègement du protocole sanitaire sans en fixer la date. Une mesure que le conseil scientifique Covid-19 envisage aussi dans un nouvel avis rendu public le 4 juin. Le ministre de l’Education nationale pousse aussi à la généralisation du dispositif 2S2C qui devrait devenir "structurel".

Le 2S2C "réponse structurelle"
Vincennes, dans les discours de JM Blanquer, c’est le bon élève par opposition à Paris, comme si cette petite ville lui était comparable. La visite à Vincennes le 4 juin est aussi une critique silencieuse de la maire de Paris.

JM Blanquer vient à Vincennes visiter une école et constater le fonctionnement du 2S2C,le dispositif périscolaire qu’il impulse pour que les parents puissent retourner travailler. Le 2S2C complète l’accueil des enfants à l’école. Les jours où ils ne sont à l’école ils peuvent participer à des activités périscolaires sportives ou culturelles organisées par les municipalités.

"Le 2S2C est une réponse immédiate au défi de juin pour accueillir plus d’élèves", explique le ministre. "C’est aussi une réponse structurelle pour développer l’activité sportive et culturelle de nos enfants".

Dans le cadre du 2S2C les collectivités locales signent une convention avec l’Education nationale en lien avec des associations, des équipements publics ou des structures privées. Le dispositif accueille les élèves qui ne peuvent être accueillis à l’école et leur propose des activités "sport santé", des ateliers artistiques ou des activités civiques. Les collectivités touchent 110€ par journée et par groupe d’élève (maximum 15) ce qui limite la qualité des prestations.

50 000 postes à récupérer

"Ce dispositif a vocation à durer dans les temps à venir", a déclaré JM Blanquer qui vante le regard complet jeté sur l’enfant et la collaboration entre Education nationale et animateurs "par ex le travail conjoint entre professeurs d’EPS et éducateurs sportifs".

L’exemple n’est pas choisi au hasard. Les syndicats enseignants désapprouvent le développement du dispositif qui se fait sans aucune concertation avec les représentants des enseignants. Ils y voient une sérieuse menace de confier les activités artistiques et l’EPS aux collectivités locales. L’insistance mise sur les "fondamentaux" depuis l’arrivée du ministre, à tous les niveaux et dans toutes les évaluations, le rappel encore de leur importance dans la circulaire de reprise publiée le 4 juin, manifestent le peu d’intérêt du ministre pour ces disciplines.

Présentée comme favorable à l’épanouissement des élèves et comme un "vecteur de progrès", le dispositif 2S2C permettrait aussi de récupérer les 38 000 postes de professeurs d’EPS et les 16 000 emplois de professeurs d’éducation musicale et d’arts plastiques.

Toujours est-il que le ministre pousse à la multiplication des dispositifs. On comptait 500 conventions le 2 juin. Selon le ministère on dépasse les 800 le 4 juin et les 1000 devraient être atteintes à la fin de la semaine.

Extrait de cafepedagogique.net du 04.06.20

 

Tribune : Pour un renouveau du service public d’Éducation : enseignants, associations, collectivité… À Brest, tous mobilisés !

[...] Dans le même temps, le ministre de l’Éducation nationale déclare vouloir promouvoir le développement dans le temps scolaire d’activités 2S2C (sport, santé, culture, citoyenneté) en ouvrant largement les portes de l’école à des intervenants de toute nature : clubs sportifs, artistes mais aussi organismes marchands bien au-delà des associations complémentaires de l’école traditionnellement agrées pour ce faire. L’Education nationale souhaite par ailleurs déléguer l’organisation de cette partie du temps scolaire aux collectivités territoriales, pour assurer ces activités 2S2C. Les collectivités peuvent à leur tour, les déléguer aux intervenants évoqués ci-dessus.

À l’heure des remises en question du système politique, économique, social et éducatif, les choix qui seront faits pour remettre liant et sens dans le projet éducatif, préfigureront la société qui en émergera.

A ce stade, se posent trois types de problèmes préoccupants :

L’externalisation d’activités (sport, culture, citoyenneté) qui doivent rester au cœur des pratiques pédagogiques de l’école et des enseignants et qui participent du socle des savoirs fondamentaux, en complémentarité de ce qui peut se faire en dehors de l’école
L’irruption dans le temps scolaire d’intervenants sans aucune garantie pédagogique, ni conditions d’agrément qu’offrent depuis plusieurs décennies les réseaux d’éducation populaire, partenaires de l’école publique
Le risque d’être source d’immenses inégalités tant les moyens dont disposent les villes sont disparates. Aux situations financières qui sont antérieures à la crise sanitaire, il faut en effet ajouter l’évolution différenciée de l’épidémie sur le territoire. Ca n’est pas la compensation financière annoncée par le ministre, qui est de l’ordre de 110€ par jour et par groupe de 15 enfants, qui rattrapera ces inégalités. Les coûts réels sont en effet de plus du double de cette somme.
Plus grave, lors de son intervention au Sénat le 19 mai dernier, Jean-Michel Blanquer indique que cette organisation devrait préfigurer la rentrée de septembre 2020. Ces déclarations soulèvent une vive inquiétude parmi les représentants de collectivités territoriales, les syndicats enseignants, les associations d’éducation populaires, les représentants de parents d’élèves,...

Si la crise sanitaire a de fait obligé à modifier le fonctionnement de l’Ecole, l’institutionnalisation de mesures conjoncturelles prises en urgence, remettrait en cause les principes fondateurs de notre école républicaine. Nous savons depuis longtemps que l’externalisation d’une partie du travail scolaire dans les familles est une source d’inégalités, ce que la crise, à travers l’école à distance, n’a fait que confirmer en amplifiant ces fractures.

Nous croyons fermement à une approche globale de l’Education qui s’appuie sur la complémentarité éducative entre l’Ecole et ses partenaires. Nous pensons que l’abandon de l’école obligatoire, la réduction des temps scolaires, et la délégation d’une partie de ses missions ne répondent nullement à cette complémentarité et font courir un grave danger au service public de l’éducation.

Les choix effectués à Brest de mettre en place une organisation exceptionnelle pour accueillir de nombreux enfants sur le temps scolaire sont clairs :

les 2S2C ne peuvent être conçus que sur la seule période située entre le confinement et les vacances scolaires d’été pour répondre à l’urgence.
les 2S2C ne peuvent être réalisés que sous le pilotage de l’Education nationale en collaboration active avec la collectivité et les associations agréées (associations d’éducation populaire oeuvrant régulièrement aux côtés de l’Ecole publique,...)
les 2S2C ne peuvent être un prétexte au démantèlement à partir de la rentrée de septembre du service public d’éducation et à des autorisations d’écoles pilotées par le secteur marchand
L’Ecole est l’institution ou s’articulent le commun et le particulier. Elle ne peut pas se résumer à la seule acquisition de savoirs fondamentaux conçus de façon réductrice.

Le pédagogue ne se confond pas avec le support pédagogique. On ne le remplace pas par un support de transmission, encore moins unique en cas de besoin, comme le numérique par exemple.

L’Ecole est un lieu éminemment social, un lieu de cohésion, un lieu de vivre-ensemble qui développe la collaboration et la solidarité. Elle ne se réduit pas à l’instruction, elle éduque. C’est sous cette forme qu’elle doit être préservée et développée.

C’est pour cela que les signataires de cet appel se mobiliseront pour défendre, redéfinir et promouvoir une école d’après, œuvrant réellement à la réussite de tous les enfants.

Extrait de presse.rivacom.fr du 04.
06.20

 

Réouverture des écoles : les maires confrontés au casse-tête du dispositif 2S2C

Le dispositif 2S2C ("sport-santé-culture-civisme") repose en grande partie sur les collectivités locales qui devront veiller à sa mise en place. "Mission impossible" pour Agnès Le Brun, vice-présidente de l’Association des Maires de France (AMF).Le dispositif 2S2C ("sport-santé-culture-civisme") repose en grande partie sur les collectivités locales qui devront veiller à sa mise en place. "Mission impossible" pour Agnès Le Brun, vice-présidente de l’Association des Maires de France (AMF).

Extrait de lexpress.fr du 04.06.20

 

2S2C : SUD éducation dénonce une attaque d’ampleur contre le service public d’éducation

Le 21 avril, dans le cadre des annonces concernant la réouverture des écoles et établissements, le ministre Blanquer annonçait la mise en place des dispositifs 2S2C, pour “Santé, sport, citoyenneté, culture”. Ce dispositif est mis en place dans le cadre de conventions entre l’Éducation nationale et les collectivités territoriales. Le but affiché est de favoriser la prise en charge des enfants en-dehors des écoles et établissements, pour permettre à ceux-ci et celles-ci de respecter l’application du protocole sanitaire.

Au vu des annonces, il apparaît maintenant clairement qu’il s’agit d’un nouveau cheval de Troie de la casse des statuts et une étape d’ampleur de la territorialisation de l’école. Le résultat en sera un transfert de compétences de l’Éducation nationale vers les collectivités, et de ce fait un accroissement des inégalités entre les territoires en matière d’offre de formation. Blanquer utilise ainsi cyniquement la crise sanitaire pour faire avancer son projet d’école libéral et réactionnaire.

Le projet consiste en effet à externaliser ce qui concerne le sport et les activités artistiques vers les collectivités. Que ce soit dans le premier ou le second degré, ces enseignements font intégralement partie des missions des personnels enseignants. Pour Blanquer, il s’agit là d’une nouvelle opportunité de recentrer les apprentissages scolaires sur le “lire-écrire-compter”, et d’éloigner l’école de la société. Pour SUD éducation, les activités physiques et artistiques font partie intégrante d’un enseignement émancipateur, contre une vision utilitariste de l’école qui se limite à l’enseignement des supposés fondamentaux. Elles nécessitent une formation initiale et continue importante et la professionnalité des enseignant-e-s qui les dispensent ne peut être foulée aux pieds de cette manière.

Ce transfert de compétences est de plus une menace contre les garanties statutaires. L’avenir du corps des professeur-e-s d’EPS est particulièrement concerné, dans le cadre qui se dessine d’un remplacement l’EPS par les clubs de sports. Celui des enseignant-e-s artistiques l’est aussi. Au-delà, avec la perspective d’une articulation du temps éducatif entre enseignements scolaire le matin et activités prises en charge par les collectivités l’après-midi, c’est bien une attaque d’ampleur contre les obligations de service qui s’annonce.

Enfin, il s’agit d’une nouvelle étape dans la territorialisation de l’école, qui va aggraver les inégalités scolaires. En effet, le transfert de compétences annoncé va creuser l’écart entre les collectivités en terme d’offre de formation. Si les enseignements sportifs et artistiques sont pris en charge par les collectivités, il est certain qu’ils ne seront pas de même qualité entre une collectivité riche et une collectivité pauvre : il est d’ores et déjà certain que la compensation envisagée par le ministère ne couvrira pas la dépense des collectivités. Encore une fois, ce seront les enfants des milieux populaires et des espaces ruraux qui en feront les frais.

Pour SUD éducation, le dispositif 2S2C, c’est donc :
un projet réactionnaire de réduction de l’école aux savoirs supposés fondamentaux
une attaque contre les statuts des personnels
une nouvelle étape dans la territorialisation de l’école, qui va aggraver les inégalités scolaires
Pour toutes ces raisons, SUD éducation refuse catégoriquement ce projet et appelle les personnels à se positionner et à engager une mobilisation contre ce nouveau projet de réforme libéral et réactionnaire.

Extrait de de sudeducation.org du 04.06.20

 

Ecoles : Pourquoi le dispositif sport-santé-culture-civisme (2S2C) suscite tant de critiques ?
Le dispositif 2S2C (sport-santé-culture-civisme) consiste à proposer des activités aux élèves qui ne peuvent pas être accueillis en classe actuellement
[...] « L’Education dépend d’une politique nationale, pas locale »
Une perspective qui ne réjouirait pas Rodrigo Arenas, co-président de la Fcpe, première association de parents d’élèves : « Ce serait une manière de substituer du temps scolaire aux communes. Or, ce qui se passe pendant le temps scolaire doit reposer sur un projet éducatif voté par les conseils d’écoles. Et l’Education dépend d’une politique nationale, pas locale », estime-t-il. Le fait de confier des activités autour du civisme, par exemple, à des acteurs extérieurs à l’Education nationale, pose problème selon lui : « L’enseignement des valeurs de la République pourrait être dévoyé et refléter des visions idéologiques de certaines municipalités », s’inquiète-t-il.

Extrait de 20minutes.fr du 04.06.20

P.-S.

te du 04.06.20

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