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Dans l’actualité éducative du jour, on trouvera une interview conjointe de Luc Chatel et Éric Debarbieux dans Libération. Ils dressent un bilan des états généraux sur la sécurité à l’école qui se sont tenus le 8 avril 2010 à Paris et ce qui a été fait depuis. Selon le ministre, c’est dans la formation des enseignants face à la violence que les choses ont le plus progressé. [...]
Extrait de cahiers-pedagogiques.com du 11.01.11 : Sécurité
Vous aviez parlé de mieux former les enseignants face à la violence. Où en est-on ?
Luc Chatel : C’est l’un des sujets où l’on a le plus avancé. Le conseil scientifique a mis au point un module de formation spécifique à la gestion de classe, y compris aux situations de violence. D’ici la fin de l’année, chaque professeur stagiaire (qui enseigne pour la première année) va en suivre un. Chacun a eu aussi un DVD « Tenue de classe », un complément immatériel dont certains se sont moqués. Mais nous sommes au XXIe siècle… De plus, 70% des chefs des 184 établissements les plus difficiles ont aussi reçu une formation. Les 30% restants le feront au premier trimestre 2011.
Éric Debarbieux : En octobre, nous avons formé 80 « formateurs de formateurs » sur les questions de violence. Ce sont des gens de terrain - enseignants, CPE (conseillers principaux d’éducation) - qui vont ensuite dans les académies s’occuper de la formation des jeunes profs. L’idée est que s’attaquer à la violence, c’est aussi améliorer le climat scolaire, le travail en équipe, les relations pédagogiques…
Les ERS (établissements de réinsertion scolaire), réservés aux élèves « très perturbateurs », ont mal débuté. Vous y croyez toujours ?
[...]
E.D. : Ils ne résoudront pas le problème et sont plus adaptés au décrochage scolaire lourd. A 95%, les violences se déroulent en effet en interne, et sont perpétrées par des élèves sur d’autres élèves. Elles doivent être traitées en interne, et non en déplaçant quelques individus.
L.C. : Les équipes mobiles de sécurité (EMS), qui comptent aujourd’hui 484 membres (des policiers et des éducateurs), sont un autre succès. Ils se sont rendus indispensables et ont réalisé plus de 4 000 interventions à la demande des chefs d’établissement au cours du premier trimestre.
Extrait de liberation.fr du 10.01.11 : La sécurité à l’école. Une responsabilité partagée
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