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Réactions au plan de Robien de relance des ZEP

14 février 2006

Ce forum répond aux articles suivants :

 Communiqué de l’OZP en réponse au plan de Robien

 Rencontre de l’OZP : Echanges sur le plan de Robien de relance des ZEP

 Les 15 mesures concernant les 249 réseaux "ambition réussite"

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5 Messages de forum

  • fin janvier 2006

    Gérer le forum public de cet article
    Réponse à l’article 439. 57 - Echanges autour du plan de Robien de relance des ZEP (Rencontre OZP du 11 janvier)

    www.ozp.fr/article.php3?id_article=2059

    compte rendu très intéressant pour ceux qui n’avaient pas la chance d ’être avec vous tous ! je me retrouve dans les propos des "modérement optimistes" mais aussi dans ceux des "foncièrement pessimistes" vis à vis du plan de Robien, effet sans doute des déclarations et /ou textes officiels qui semblent dire parfois tout et son contraire ; si quelques principes annoncés ne pouvaient que satisfaire (mise à plat de la carte et resserrement d’une politique, pilotage renforcé etc...) au vue des premiers choix effectués et du contexte général , l’inquiétude grandit : dans mon académie 3 ou 4 sites passeraient en EP1, un ou deux autres présentant les mêmes difficultés ne vont pas être retenus... , partout ailleurs les coupes sombres continuent (notre académie perd des élèves) les classes sont fermées, les équipes désintégrées , les directeurs sans décharge et des collèges fermées (douze collèges menacés).... et voilà qu’émerge le soupçon : les 4 postes des collèges EP1 ne viendraient-ils pas de ces zones voisines certes un peu moins difficiles mais à l’équilibre si fragile ?...

    le premier degré s’inquiète du silence qui l’entoure ...

    Alors le moral n’y est pas et on attend une vraie transparence expliquant les choix qui vont être faits pour l’EP1 ainsi qu’un vrai plan de relance, au dela des moyens supplémentaires , pour un accompagnement, certes diversifié, mais de toutes les écoles et tous les établissements de l’ex-education prioritaire ... faute de quoi, incompréhension et désespérance risquent de s’étendre... empêchant encore une fois une relance de réussir ... sarah nordest

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    • > Le plan de Robien de relance des ZEP 16 mars 2006 10:55, par marianne

      fin janvier 2006

      Mi-janvier 2006
      Réponse à l’article 439. 57 - Echanges autour du plan de Robien de relance des ZEP

      www.ozp.fr/article.php3?id_article=2059

      bonjour, merci pour ce compte-rendu détaillé et nourri d’une discussion qui a du être passionnante !

      On ne peut que souhaiter que ce débat se poursuive, tant l’enjeu de cette réforme et les questions qu’elle suscite sont importants : par exemple, passer de la scolarité obligatoire pour tous jusqu’à 16 ans, à une scolarité à géométrie variable organisant la sortie dès 14 ans pour un fort pourcentage d’élèves, ce n’est pas un détail, c’est un tournant fondamental. On ne fait pas les mêmes projets selon qu’on veut former toute une génération et assurer la mixité sociale, ou se délester le plus vite possible de la masse des élèves défavorisés, en se bornant à repêcher quelques individualités méritantes pour les intégrer à l’élite... Je suis prête à continuer à me battre au quotidien pour le premier objectif, mais s’il faut l’abandonner et dire amen au second, j’ai un problème de conscience majeur !

      Comment ne pas s’interroger sur les "critères scientifiques" retenus par le Ministre pour sélectionner les EP1, quand on constate qu’AUCUN établissement du 92, ni du 95 ne sont ainsi classés ? Gennevilliers pas classé, Colombes pas classé, Garges les Gonesse pas classé.... on peut continuer la liste et je ne conteste pas que Mantes la Jolie a besoin d’aide, mais globalement j’attends avec intérêt que le Ministre nous explique les raisons du classement qu’il a publié. A ce stade, le moins qu’on puisse dire c’est qu’il me laisse sceptique.

      Le silence radio sur le premier degré, et surtout sur la maternelle, est aussi un problème majeur. Si on continue à produire de l’échec de façon industrielle en négligeant délibérément le stade où sa prévention est la plus efficace, on n’a pas fini de générer de la souffrance à l’école et d’en gérer (bien ou mal) les effets en bout de course, au collège.... j’en ai assez de "gérer" ce qu’on n’a pas évité, faute de volonté politique et budgétaire.

      Mes inquiétudes sur l’avenir se nourrissent aussi de la situation vécue dans mon collège. Notre dotation de ZEP a baissé au fil des années, si nous donnons priorité à nos projets, le résultat est que nos classes de 6e sont à 25 et nos 4e sont à 28, pour préserver un bon fonctionnement de notre CLA, une 4e AS à 15 et une option EPS qui marche. C’est toujours les projets OU les effectifs OU les options, fromage OU dessert, jamais de quoi faire les choses correctement en donnant à nos élèves ce à quoi ils ont droit.

      Les profs sont sur les genoux, les uns à temps partiel pour tenir, avec toutes les conséquences financières que cela implique, les autres croulant sur les heures supplémentaires soit inévitables, soit nécessaires si on veut s’engager dans des projets. On n’a plus de projet d’établissement depuis des lustres, non qu’on n’en veuille pas, mais parce qu’il n’y a pas moyen de dégager le temps de réflexion et de concertation nécessaire pour le produire. On est dans l’urgence permanente, le nez dans le guidon, et c’est une source d’intense frustration. Tous nos appels à l’aide, toutes nos demandes, qu’il s’agisse de remplacer une secrétaire médicale qui manque depuis le 1er septembre, ou d’intégrer la concertation dans les services des profs, sont superbement ignorés. On nous explique que si on a du mal et que les résultats sont mauvais, c’est parce que nous ne savons pas faire, et on nous envoie paître.

      Le problème c’est qu’à première vue les mesures Robien ne répondent en rien à nos besoins, puisque c’est au mieux du statu quo pour les EP2, et qu’à bien des égards elles nous enfoncent encore davantage. Le financement des 1000 "superprofs" pour les EP1 est réalisé en supprimant partout 1/2 heure en 5e et 1/2 heure en 4e, donc on peut s’attendre à ce que nos moyens baissent encore, qu’on soit EP2, EP3 ou rien du tout. Si nous sommes dézeppés, nous perdrons nos 10% de DHG, soit chez nous de quoi financer plus de 2 divisions : que ça s’applique à la prochaine rentrée ou plus tard, ça veut dire que la perspective serait non plus un niveau à 28 élèves sur quatre, mais trois niveaux ?

      Outre qu’il me paraît un peu rapide, après les travaux de Piketty qui mériteraient quand même examen, d’écarter d’un revers de main l’allègement des effectifs par classe comme facteur de la réussite scolaire, il y a un fait qui me paraît relever du principe de réalité le plus basique : si les effectifs par classe s’alourdissent encore dans les collèges ZEP classés EP2 ou EP3, non seulement les équipes n’y feront pas plus de projets, ne seront pas rendues plus créatives, moins encroûtées, etc.... mais elles s’effondreront purement et simplement. Les profs les plus anciens, qui sont restés dans ces collèges contre vents et marées parce qu’ils jugeaient à tort ou à raison qu’ils pouvaient encore y faire du travail utile, vont se poser sérieusement la question de muter. Se lever tous les matins, si c’est pour aller faire un travail qui ne répond plus à l’idée qu’on se fait d’un enseignement décent, il arrive un moment où ce n’est plus possible. Les jeunes profs nouvellement arrivés, eux, n’auront même pas le choix de partir.

      Des équipes dynamiques, motivées, associant jeunes et anciens profs, ouvertes sur les recherches pédagogiques etc etc..... il en faut partout, pas seulement dans les +/- 200 collèges EP1. Les mesures Robien prétendent aider les EP1, mais que vont devenir le reste des établissements ? Et surtout que deviendront les ÉLÈVES qui s’y trouvent et qui ne peuvent pas échapper au problème en demandant leur mutation ?

      marianne

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      • > Le plan de Robien de relance des ZEP 16 mars 2006 10:57, par invité

        Réponse à l’article 68. Communiqué de l’OZP sur les mesures ZEP annoncées par Gilles de Robien le 8 février 2006

        Il faut aussi dénoncer la démagogie de certaines décisions, notamment celles concernant la formation continue des enseignants de ZEP : quand on sait que dans le 93, depuis 2 ans, et davantage encore cette année que l’année dernière, plus de la moitié des stages de proximité dans le 1er degré (et ceux de liaison 1er-2nd degré) sont annulés au dernier moment faute de remplaçants, on s’interroge sur les moyens que compte mettre en oeuvre le ministre pour faire de ses annonces des réalités...

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        • > Le plan de Robien de relance des ZEP 16 mars 2006 11:00, par Véronique Decker

          Le 15 février

          Véronique DECKER

          Réponse à l’article 92. 08/02/06 - Les 15 mesures concernant les 249 réseaux "ambition réussite" (EP1)

          Il est imaginé que les écoles désservant les collèges "ambition réussite" sont les écoles les plus en difficulté. Or, par exemple à Bobigny, ce n’est pas le cas. Au contraire, la carte scolaire a été modifiée justement l’an passé pour enlever du secteur de République une partie des écoles "difficiles". Donc, avec ce nouveau dispositif, ce seront des écoles qui ne sont pas actuellement en ZEP qui vont bénéficier des mesures, alors que des écoles ZEP en grande difficulté n’én bénéficieront pas.

          Comble de l’absurde : pour réaliser cet équilibre, les élèves de mon groupe scolaire doivent désormais traverser toute la ville et prendre le tramway. Les parents devront donc payer le transport et payer l’étude pour les petits du primaire, alors que les élèves du groupe scolaire à côté, qui n’est pas ZEP, iront à pied au collège et pourront bénéficier de l’étude gratuite ? Il va y avoir plus d’école ZEP en grande difficulté ne bénéficiant pas des mesures EP1 que d’écoles en bénéficiant (il reste une seule école ZEP sur le secteur de République, depuis cette modification) Par contre, les collèges qui devront désormais accueillir les élèves venant de ces écoles ne bénéficient d’aucune aide supplémentaire... Là, on sent que les "décideurs" sont bien éloignés du terrain...

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          • > Le plan de Robien de relance des ZEP 16 mars 2006 13:08, par FC

            Le 1er mars

            Réponse à l’article 97. 03/03/06 - Les actions dans les ZEP de Seine-Saint-Denis

            La forme de lutte qui est utilisée depuis janvier en Seine-Saint-Denis, les occupations de nuit, me semble nouvelle et intelligente. Voilà un moyen d’attirer l’attention des médias sur des problèmes graves sans que les élèves en pâtissent. Surtout que les heures de cours que ces élèves n’auraient pas eues en cas de grève classique, leur auraient été bien plus préjudiciables qu’à des élèves socialement favorisés. Chacun a pu mesurer l’immense retombée en termes d’échec scolaire des mouvements de 1998-1999.

            Au lieu de demander au gouvernement d’interdire ces occupations (je ne sais d’ailleurs si cela est possible, les locaux du collège hors période scolaire étant sous la responsabilité du conseil général), Eric Raoult, le grossier et brutal maire de la commune bourgeoise du coin, ferait mieux, une fois de plus de se taire.

            En donnant de leur temps personnel aux occupations du soir ou de nuit, les collègues des ZEP du 93 et les parents d’élèves ont enfin répondu à l’attente de nouvelles formes d’action et en on trouvé qui ne pénalise pas les élèves. Ceux-ci, au contraire, ont tout à attendre des résultats de l’action qui ne concerne pas des avantages corporatistes d’enseignants.

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