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Le rapport de Cyril Delhay sur le grand oral propose de développer l’enseignement de l’oral de l’école au lycée comme vecteur d’égalité sociale. Débat

29 juin 2019

Rapport de Cyril Delhay sur le grand oral : apprendre à tous les élèves à porter leur propre parole
Communiqué de presse - Jean-Michel Blanquer - 24/06/2019

Cyril Delhay, professeur d’art oratoire à Sciences Po Paris, a remis à Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, ce lundi 24 juin, son rapport : "Faire du grand oral un levier de l’égalité des chances".

Ce rapport ne concerne pas seulement la nouvelle épreuve d’oral prévue dans le cadre du futur baccalauréat de 2021, il développe également toute une réflexion sur la place de l’oral de l’école au lycée, en partant de l’idée que le grand oral de Terminale doit être l’aboutissement d’un parcours commencé dès l’école primaire.

Les points essentiels soulignés par le rapport
L’oral et son enseignement doivent être un vecteur d’égalité sociale.

Il s’agit de développer un enseignement destiné à tous les élèves qui ne doit en aucun cas être une pratique élitaire.

L’oral doit accompagner l’enseignement de tous les savoirs.

La dimension orale doit être développée hors des disciplines strictement littéraires.

Il s’agit donc d’une réflexion qui se veut triplement générale, en visant un oral qui concerne : tous les élèves ; tous les niveaux ; et aussi toutes les disciplines.

L’oral doit être travaillé dans ses caractéristiques propres et ne pas devenir un simple "écrit oralisé".

La dimension orale suppose une pédagogie qui permette la "prise de risque", la participation, l’exposition devant les autres, par une forme de bienveillance, de confiance. Le corps joue un rôle important qu’il faut considérer et apprendre à travailler notamment lors de cours d’EPS (le souffle, la posture, etc.).

Contenu et déroulement de l’épreuve
L’oral est lié aux enseignements de spécialité et doit permettre à l’élève de s’exprimer en tant qu’individu ; d’exprimer en quoi ce dont il parle le touche, l’intéresse, engage son regard sur le monde, et de préciser en quoi le sujet participe de son projet vers l’enseignement supérieur.

Présentation initiale du sujet (5 min) : cette partie se caractérise par le fait qu’elle est réalisée sans support, sans note, debout devant le jury. Il s’agit de se placer dans une situation où l’oral seul est le vecteur du message, sans éléments perturbateurs.

Dialogue avec le jury (10 min) : cette partie permet au jury de faire appel aux connaissances de l’élève, mais aussi à sa curiosité, à ses motivations. La présence d’un membre du jury qui n’enseigne pas la spécialité du candidat permet d’ouvrir le dialogue à des sujets non étroitement techniques.

Revenir sur sa réflexion et proposer une pensée en acte » (5 min) : le jury relance le candidat avec une nouvelle question suscitée par son propos et lui demande de développer sa réponse après un petit temps de préparation. Il s’agit de développer un exemple, une application, une mise en situation, etc. Il permet d’évaluer la capacité du candidat à "rebondir" et à créer de nouveaux développements à partir de l’horizon posé par son sujet.

Formation des enseignants
Le rapport propose de renforcer la formation des enseignants à la prise en compte de cette dimension de l’enseignement. Il estime à respectivement 50 000 le nombre d’enseignants et 250 celui de formateurs qu’il faudrait former dans le cours de l’année prochaine.

Pour cela, il propose aussi de renforcer le partenariat du ministère avec les Centres dramatiques nationaux et les conservatoires d’art dramatique et de chant.

Le ministre rendra ses arbitrages après la rentrée de septembre.

Consultez le rapport "Faire du grand oral un levier de l’égalité des chances" (45 p.)

Extrait de education.gouv.fr du 28.06.19

 

Le futur grand oral du bac, une épreuve socialement discriminante
Faiza Zerouala
Le grand oral constituera la « grande innovation » des épreuves du nouveau baccalauréat, mis en place en 2021. Des spécialistes de la question alertent sur le caractère discriminatoire du langage et de l’expression orale et expliquent qu’une telle épreuve nécessite une préparation importante.

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« Faire du grand oral un levier pour l’égalité des chances. » C’est cette ambition que porte le rapport de Cyril Delhay, professeur d’art oratoire à Sciences-Po Paris, tout juste remis au ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer. En effet, le nouveau baccalauréat imaginé par l’universitaire Pierre Mathiot prévoit, dès la session 2021, que les élèves soient soumis à un grand oral.

[Extrait de mediapart.fr 27.06.19

Un twitt sur l’article de mediapart ci-dessus

Pour Jean-Yves Rochex, l’auteur du rapport confond exercice oratoire et élaboration d’une pensée et d’un raisonnement. [...] « C’est dans l’air du temps. On le voit avec un concours comme Ma thèse en 180 secondes », conclut-il. #Bac #GrandOral @Mediapart

 

Réforme de Sciences Po : « Un oral n’est pas moins discriminant que des épreuves écrites »
Au cœur de la nouvelle procédure d’admission à Sciences Po Paris, l’épreuve orale comporte de nombreux biais, estime Pierre Merle, sociologue.

Extrait de lemonde.fr 26.06.19

 

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