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Dans une lettre au président de la République, 22 organisations déclarent notamment qu’une politique ambitieuse pour l’Ecole "doit s’inscrire dans des projets éducatifs de territoires ambitieux, partagés, cohérents". La position de la FCPE sur la taille des classes en REP et REP+

19 mai 2017

Lettre au Président de la République
Courrier commun de vingt-deux organisations

Monsieur le Président de la République,

Vous avez placé l’Éducation parmi les priorités de votre quinquennat. Elle est effectivement au cœur d’une société du mieux vivre ensemble, apaisée, généreuse, ne laissant pas une partie de la population -et des jeunes en particulier- sur le bord du chemin.

Le constat des réussites mais aussi des échecs de notre système scolaire est largement partagé. Et, nous le savons, l’Éducation nécessite du temps. Depuis cinq ans, la loi de Refondation de l’École de la République a cherché à apporter des réponses, mises en œuvre progressivement. Très récentes, elles n’ont pu encore porter tous leurs fruits.

Les mesures prises vont dans le sens d’une meilleure réussite de tous les élèves, d’une réduction des inégalités, d’une prise en compte des besoins spécifiques de chacune et chacun, d’une lutte contre les déterminismes sociaux ou culturels. C’est pourquoi nous, signataires de cette lettre, professionnels, parents et militants d’une démarche éducative inclusive, accueillante, bienveillante et exigeante, les avons soutenues, cherchant à les rendre chaque fois plus pertinentes, plus adaptées, plus efficaces.

Cette transformation de l’École est loin d’être achevée, aussi, nous sommes mobilisés pour qu’une réelle ambition éducative soit poursuivie et concrétisée durant votre quinquennat.

Une politique ambitieuse pour l’Éducation ne peut se limiter à la seule École qui en est le pivot. La Culture - sous toutes ses formes -, l’éducation populaire, les pratiques sportives sont autant d’apports complémentaires qui viennent l’enrichir et la renforcer.

La dimension territoriale comme l’action des collectivités locales sont des réalités qu’il faut prendre en compte. L’action éducative doit s’inscrire dans des projets éducatifs de territoires ambitieux, partagés, cohérents. Elle doit réaliser la complémentarité entre les différentes démarches éducatives et faire agir ainsi, ensemble tous les acteurs pour l’émancipation de chaque jeune. Renforcer la coéducation passe également par un travail mieux articulé et coordonné avec les parents et les familles. La question des rythmes scolaires et des différents temps éducatifs doit être abordée dans cette perspective ainsi que dans la prise en compte du rythme biologique de l’enfant.

Une politique ambitieuse pour l’Éducation doit continuer à lutter contre les inégalités entre les élèves et permettre à chacun d’acquérir à l’issue de sa scolarité obligatoire le contenu du socle commun de connaissances et de compétences et de culture. C’est pourquoi, il faut maintenir la priorité à l’école primaire, renforcer les liaisons entre l’école primaire et le collège et garantir l’affirmation d’un collège unique qui ne recrée pas en son sein des filières de pré-orientation.

L’action engagée doit également être prolongée activement par la construction d’une cohérence bac-3/bac+3 offrant des parcours de formation plus souples en sortant des cloisonnements étanches entre séries, un examen du baccalauréat refondé conduisant à une réussite pour tous ceux qui le souhaitent dans l’enseignement supérieur. Celui-ci doit devenir une priorité et être conforté dans son adossement à la recherche. Une gouvernance démocratique et une politique de présence de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sur l’ensemble du territoire doivent enfin être réalisées.

Une politique ambitieuse pour l’Éducation nécessite de reconnaitre et de valoriser tous les personnels qui contribuent par leur action pédagogique, administrative, de gestion, de direction, d’inspection, de vie scolaire, de santé, d’accompagnement social à la mission éducative dans une approche pluri-professionnelle et complémentaire respectant le champ de compétence de chacun. Il faut accompagner et soutenir tous ceux qui innovent au bénéfice des élèves. Plutôt que de nouvelles réformes remettant en cause les réformes précédentes, ce doit être la priorité de l’action publique, porteuse de changement effectif.

Pour que le système éducatif entre dans une époque de créativité partagée et d’adaptation continue, le renforcement d’une formation professionnelle tout au long de la vie est très attendue par les personnels. Celle-ci doit constituer l’un des éléments forts d’une politique de gestion des ressources humaines prospective, respectueuse des personnels qui nécessite également d’être repensée dans sa globalité au regard des enjeux pour notre système éducatif.

Monsieur le Président de la République, nous, acteurs de la Refondation, militants d’une politique éducative ambitieuse, sommes prêts à poursuivre ce qui a été engagé dans le cadre de la priorité que vous avez accordée à l’Éducation.

Le 17 mai 2017

Signataires :
AFEV | ATD Quart Monde | Ceméa | CNFR | CRAP-Cahiers pédagogiques | EEDF | École Changer de cap | Éducation & Devenir | DDEN | FCPE | FEP-CFDT | FFPU | Foéven | Fnepe | Fédération nationale des Francas | Ligue de l’enseignement | OCCE | Les PEP | Planning familial | SGEN-CFDT | UNSA Éducation

Extrait de cahiers-pedagogiques.com du 17.05.17 : Lettre au Président de la République

 

Refondation : Aller retour entre la Fcpe et Macron
Macron persiste et signe. Au un second appel de la Fcpe pour "poursuivre la refondation de l’Ecole" et "ne pas remettre en cause sans évaluation les dispositifs", Emmanuel Macron répond par un tweet qu’il appliquera son programme.

Cette fois ci c’est une déclaration du conseil d’administration de la Fcpe qui vient en appui de la présidente de la première association de parents d’élèves. "Sur la réforme des rythmes scolaires, le Président a déclaré vouloir permettre aux communes une liberté d’application. Pour la FCPE et dans l’intérêt des enfants, il n’est pas négociable de remettre en débat les cinq matinées d’enseignement par semaine, qui répondent aux besoins d’apprentissage des enfants", note la Fcpe. "Sur la réforme du collège, il a été déclaré la volonté de remettre en place des dispositifs sélectifs, comme les classes européennes. Ce qui serait un recul, alors que tous les collégiens débutent leur seconde langue et explorent les langues anciennes en classe de 5e. Cette mesure proposée à moyens financiers constants risque de réduire pour les établissements les possibilités de mettre en place du travail en petits groupes et en mode projet...
Sur l’objectif d’abaissement du nombre d’élèves par classe en REP et REP+, cette mesure répond en partie à l’une des revendications de la FCPE. Nous nous alarmons néanmoins des moyens de mise en œuvre proposés par le président de la République. En effet, les élèves en difficulté ne sont pas tous en REP et REP+, le dispositif « plus de maîtres que de classes », qu’il est proposé de détricoter pour financer cette mesure, répond, quant à lui, à cette problématique".

La réponse présidentielle est arrivée par un simple tweet. " J’ai décidé de restaurer les classes bilangues. À partir de septembre prochain, les classes bilangues rouvriront en France."

Déclaration FCPE

Le tweet

La Fcpe contre le retour de la semaine de 4 jours

Extrait de cafepedagogique.net du 16.05.17 : Refondation : Aller retour entre la Fcpe et Macron

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