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Propos recueillis par Patrick Stéfani, CAS-INRP.
Depuis cinq ans, le collège Jean-De-Tournes, à Fontaines-sur-Saône (69), a mis en place une classe particulière en 6e, « la classe à réussite personnalisée », rassemblant des élèves en difficultés, avec un effectif allégé. Dès son origine, ce projet est porté par un groupe d’enseignants chevronnés, qui n’ont pas pris cette décision sans questionnements : risque d’abaissement des exigences, effet ghetto…
[...] Christophe résume l’entretien qui touche à sa fin : "On a lu, les uns et les autres, des tas de livres qui expliquent ce qu’il faut faire dans la classe. Mais c’est la mise en oeuvre qui est difficile. C’était notre pari : ne pas être « innovants », mais prendre une ou deux idées qui nous semblaient importantes et les pousser au coeur de la classe, modestement, en ayant conscience de nos limites et de nos erreurs". Se mettre autour d’une table, et mieux comprendre comment les élèves apprennent . Concrètement, dans la classe, en se construisant des outils pour le faire. Nathalie a le dernier mot : « En me sentant co-engagée, avec les collègues, je dépasse le sentiment de lassitude ou de solitude, parce que je fais aussi pour l’équipe, et que je suis garant pour elle de ce que j’ai à faire. Le cadre nous tient. « Faire avec", c’est aussi faire avec les autres… » [...]
"Ici, j’ai parfois l’impression d’être en formation . Et pourtant j’ai travaillé longtemps en ZEP sans avoir ce type de préoccupation", précise Jackie. Je me rends compte à quel point ces enfants ont besoin d’un cadre formalisé, comme un panneau qu’on leur montrerait régulièrement pour leur dire « faites attention à ça ! »".
Extrait du site "Education Prioritaire le 04.10.2010 : « Faire avec, c’est aussi faire avec les autres » (Bulletin XYZep n° 36, 10 mars 2010)
Site du Centre Alain Savary