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Cantine sans aide dans un collège de ZEP à St-Ouen-L’Aumône

25 novembre 2005

Extrait de « L’Humanité » du 24.11.05 : Aides annulées... enfants privés de cantine

ZEP . La suppression inattendue de fonds sociaux prive des enfants de restauration scolaire à Saint-Ouen-l’Aumône.
Privés de dessert... et carrément de repas. Parce que le dernier volant des fonds sociaux a été supprimé, treize enfants de Saint-Ouen-l’Aumône, dans le Val-d’Oise, se sont d’ores et déjà désinscrits de la cantine. Ils sont 103, au collège Marcel-Pagnol, à risquer la même peine, parce qu’ils bénéficiaient jusqu’alors d’une aide à la restauration, financée grâce à ces fonds. Versés par l’État aux établissements, ceux correspondant au dernier trimestre 2005 ne sont jamais arrivés. Et n’arriveront vraisemblablement jamais.

« Début novembre, nous aurions dû percevoir environ 6 000 euros », explique monsieur Sfartman, principal du collège. Ne voyant rien venir, l’administration contacte les services académiques. « On nous a répondu que cette dernière enveloppe avait été annulée et que les fonds sociaux ne seraient certainement pas reconduits en 2006. » Classé ZEP, l’établissement n’a pas tardé à subir les conséquences de cette restriction.

La cantine coûte environ 140 euros par trimestre et par enfant. Près d’un quart des demi-pensionnaires étaient aidés à hauteur de 50 %, voire de 90 %. Cette somme avait été avancée aux familles par le collège. Celui-ci est aujourd’hui contraint de leur demander de la rembourser et de s’acquitter, à l’avenir, de la totalité de la facture. Outre les enfants désinscrits, 66 familles ont demandé un échelonnement du paiement. Une vingtaine d’autres ne se sont pas manifestées. Pas question, pour l’heure, d’exclure les enfants concernés de la cantine. « Jusqu’au 31 décembre, nous pourrons puiser sur les fonds de réserve 2005 pour payer leurs repas », poursuit M. Sfartman. Passé cette date, un nouvel exercice budgétaire débutera et le collège ne pourra plus rien entreprendre. L’équipe éducative de Marcel-Pagnol a écrit à plusieurs ministres afin de les alerter sur cette situation. À laquelle risquent d’être confrontés, d’ici peu, d’autres établissements.

Marie-Noëlle Bertrand

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