Bravo pour cet espace coordos, à la veille de la journée nationale, et après un long week-end ensoleillé, voilà de quoi nous redonner de l’énergie !!
Une coordo fidèle... ;-)
Tout ce qui est dit dans le précédent commentaire , de bout en bout, est juste et incontournable.
Quelle est cette logique de l’Education Nationale de supprimer des postes de professeurs volontaires, expérimentés, ayant exercé quelques années ,et désireux de rester dans des établissements ZEP,et/ou EP1 ? De supprimer ce type de poste dans l’optique de rajouter des heures supplémentaires aux autres enseignants dont les surcharges de travail et d’énergie restent très lourdes ?
Comment permettre alors à ces enseignants dont le poste est supprimé de rester motivé ?
Là, il ne s’agit plus du ras de bol de professeurs découragés, désireux de quitter au plus vite des conditions de travail inacceptables, et pourtant......
Supprimer ces postes au profit d’heures suplémentaires, ou de l’affectation de stagiaire, ou bien de compléments de services, est ce ainsi qu’on veut améliorer la stabilité des équipes et donc la réussite des élèves ?
Comment se fait il que les professeurs de ce pays soient quasiment logés à la même enseigne, qu’ils travaillent dans des établissements classés difficiles ou non ? Une prime de 90 euros brut suffit - il à compenser ces conditions de travail très différentes ? Accepter des heures supplémentaires afin d’améliorer son pouvoir d’achat dans un établissement dit "classique" , pourquoi pas ? Qu’en est il des établissements difficiles ?
On croit rêver effectivement !!!!
Yamina
"nous nous sommes tous cassé les dents" sur le problème des affectations des enseignants en ZEP, dit le ministre actuel.......
C’est parce que les gouvernements successifs n’ont jamais voulu examiner que des dispositifs inefficaces, et dont l’inefficacité était prévisible d’entrée ; prime ZEP ou bonification au barême de mutation, la logique est toujours la même, et toujours aussi perverse : "en ZEP les conditions sont dures et le resteront, mais serrez les dents car il y a des "compensations" et un jour vous pourrez fuir".....
Une question est toujours restée taboue : pourquoi les profs affectés en ZEP, même la plupart de ceux qui sont initialement volontaires et contents d’y exercer, finissent, épuisés, par demander à partir ? Pourquoi fuit-on hors des ZEP dès qu’on en a l’occasion, pourquoi sont-ils si peu nombreux, les enseignants chevronnés qui restent en ZEP ? Qu’est-ce qu’on pourrait faire pour rendre ces conditions moins éprouvantes et donner envie de rester aux enseignants (à la masse des enseignants, pas à une poignée d’entre eux).....
Ca n’est pas faute, pourtant, de propositions concrêtes :
– réduire le temps devant élèves pour construire un vrai travail d’équipe, indispensable et gratifiant
– dégager davantage de temps de formation individuelle et collective, en lien avec les institutions comme l’INRP, l’université, les mouvements pédagogiques, ouvrir des possibilités de congé formation.....
– arrêter de casser périodiquement les projets qui marchent en leur coupant les crédits, de jeter aux orties pour des raisons budgétaires ce que les enseignants s’épuisent à faire vivre, ce qui finit par dégoûter les bonnes volontés...
Tant qu’ on se refuse à examiner des propositions de ce genre, le volontariat et surtout l’exercice de longue durée en ZEP relèvent du militantisme, et même les militants peuvent avoir des contraintes (familiales, etc......) telles qu’ils finissent par jeter l’éponge, à contre coeur.
A l’heure où nous sommes, le ministère se désintéresse manifestement de l’Education Prioritaire, sauf quand il s’agit d’y supprimer des postes et des options, ce qui n’est pas un moyen de stabiliser les équipes en place....
ou d’y imposer encore plus d’heures supplémentaires qu’hors ZEP (des heures supplémentaires devant élèves en ZEP !!! on croit rêver !).
On verra bien quelle suggestion du rapport Pochard sera retenue par le ministre : toutes vont dans le sens de l’alourdissement de la charge de travail, autant dire qu’en ZEP ça n’est pas de nature à mettre fin au sauve qui peut et donc au turn over des enseignants.
Les faits sont têtus, et bien connus de tous, depuis le temps : le principal levier pour donner envie aux enseignants de tous âges d’être non seulement volontaires pour aller en ZEP, mais désireux de s’y investir professionnellement sur le long terme, et avec plaisir, ce sont les conditions d’exercice professionnellement gratifiantes, donc attractives, et l’engagement concrêt et sincère de l’Etat dans une politique énergique en faveur de l’Education Prioritaire. Tout le reste, primes au mérite et autres recrutements dérogatoires à profil, a déjà été testé et a fait la preuve de son inadéquation au problème.
Marianne
Il ne s’agit pas d’obliger des enseignants à aller en ZEP malgré eux, (peu importe qu’ils soient débutants ou aient de l’ancienneté), il s’agit de permettre que des équipes se forment autour de projets sur la base du volontariat. Pour cela il faut que dans chaque ZEP, une équipe d’animation (principal de collège, IEN, coordonnateur), elle même motivée et compétente pour travailler en ZEP, puisse proposer un projet pédagogique ambitieux.
Ceci est encore plus nécessaire dans les Réseaux Ambition Réussite : ce devrait être le rôle des délégués à l’éducation prioritaire de faire en sorte que tous les RAR aient une équipe d’animation qualifiée et que les 4 professeurs référents de chaque RAR soient affectés sur la bas ede l’adhésion à un projet.
François-Régis GUILLAUME
Bonjour,
c’est une vraie blague.
On sait que la ségrégation géographique a créé des écoles a 2 ou 3 vitesses.
Le découpage est un choix politique, les élus choisissent souvent le privé pour leurs enfants.
La fin de la carte c’est le bout de la logique.
Il faudra fermer les écoles les plus en difficultés.(effet boule de neige)
Qui choisira les dérogataires ?
Pour les écoles "en milieu" de tableau, on peut penser que leurs meilleurs élèves (souvent familles de classes moyennes) vont déserter.
OU VA-T-ON ?
Un article qui appelle plusieurs remarques...
J’espère que les lecteurs du site de l’OZP répondront à mes étonnements... voici donc quelques points relevés, et mes réflexions à chaud.
« 150 - Le recentrage de l’effort sur les établissements dont les élèves présentent les plus graves difficultés dans le cadre de la mise en place des réseaux ambitions réussite (rentrée 2006) ne semble pas probant »
— > désolé de lire encore une fois quelque chose de flou et qui me semble gratuit... les réseaux "ambition réussite" n’ont pas encore 2 ans d’existence... et aucune étude sérieuse n’a encore été menée sur leur efficacité / inefficacité.
Peut-être un lecteur de ce site m’indiquera-t-il où consulter un rapport faisant état des dysfonctionnements de ce dispositif ?
« 151 - Dans les 249 réseaux faussement dénommés "ambition/réussite", l’accent sera mis sur le socle commun, sauf pour les élèves les plus "méritants" qui pourront choisir leur lycée en fin de 3ème. »
— > Dans cet article, je trouve assez intéressante la présence de l’adverbe "faussement" ; sommes-nous en train de lire un article d’information ou un argumentaire "anti"-quelque chose ?
— > Le socle commun fait partie des Instructions Officielles... il me semble que l’accent sur ledit socle ne sera pas mis que dans les RAR...
— > Quant au départ vers des lycées plus "prestigieux" des bons élèves, il sera subordonné, me semble-t-il, à la capacité d’accueil de ces lycées. Henri IV et Louis le Grand pourront-ils accepter l’ensemble des collégiens "méritants" ?
L’orientation étant par ailleurs à présent informatisée, les vœux des élèves seront certes plus larges, mais je ne pense pas qu’on assiste à des désertions massives des lycées de quartiers "chauds". Ceci n’enlève en rien les inquiétudes que peuvent avoir les profs de lycée quant aux moyens qu’on leur enlève régulièrement !
« 152.- L’organisation des enseignements sera dérogatoire en collège : individualisation des parcours, livret de compétences, etc... Sous couvert de "l’individualisation des parcours", c’est une école à plusieurs vitesses qui est organisée. »
— > Je suis prof, et bien entendu, je ne vais bosser que pour les élèves moyens ; je vais laisser de côté les potiches qui, de toute façon, ne comprendront jamais rien. Quant aux bons élèves, comme ils sont bons, je ne vais pas m’en occuper... il paraît que, comme ils sont intelligents, ils s’en sortiront forcément...
Je trouve ces propos presque insultants pour les enseignants... svp, arrêtons ces discours (et ces affirmations péremptoires) sur l’école à plusieurs vitesses : les profs sont dans leur immense majorité honnêtes et attentifs à ce que TOUS leurs élèves s’en sortent. Et pour cela, il est nécessaire de faire preuve d’imagination - c’est ça aussi, être professionnel :
Donner des doses massives de maths et de français en plus ?
On a déjà fait... et pour aucun résultat tangible...
... il faut parfois essayer de penser autrement les parcours, justement... Quel intérêt y a-t-il à donner à un élève de 4ème ou 3ème en très grande difficulté scolaire (3 ou 4 par classe, dans le RAR où j’enseigne) exactement le même parcours d’apprentissage qu’on donne à celui qui s’en sort bien ?
Il existe des dizaines de recherches et d’expérimentations efficaces, rendues possibles par l’article 34 favorisant la liberté pédagogique, pour peu qu’elle soit réfléchie. Pensons plutôt à diffuser ce qui est intéressant et efficace et, svp, arrêtons de faire de la polémique pour le simple plaisir d’en faire : si on n’est pas d’accord, qu’on se fonde sur des arguments valables et pas des arguments d’autorité ; si on veut s’opposer, que ce soit après des études sérieuses, menées par des chercheurs...
Merci d’avance...
Merci pour l’information
Voir ci-dessous l’adresse du site "Génération Médiateurs"
Je suis le professeur à l’origine du projet et je tiens à préciser que notre collège n’est absolument pas une ZEP. Par-contre, des collèges difficiles (Sarcelle, collège Arthur Rimbaud de Rouen ...) ont mis en place la médiation avec succès. Si le sujet vous intéresse, toutes les infos et revues de presse sont sur le site de "Génération Médiateurs".
Le cynisme de ce texte est exemplaire !
Dans ce rapport du CENTRE DE DÉVELOPPEMENT DE L’OCDE , le CAHIER DE POLITIQUE ÉCONOMIQUE N° 13
La Faisabilité politique de l’ajustement par Christian Morrisson on peut lire page 30
Les mesures de stabilisation peu dangereuses
Après cette description des mesures risquées, on peut, à l’inverse,
recommander de nombreuses mesures qui ne créent aucune difficulté politique.
Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des
investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne
comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement,
il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité
baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles
ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou
d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs
enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école
peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles,
ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non
dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement
général de la population.
Ceci est contradictoire avec ce qui est dit dans l’article sur la volonté de l’OCDE
Y a t’il quelqu’un dans ce pays qui s’interresse réelement à l’enfant ?
Pourquoi ne prendre en considération QUE le milieu social d’un enfant ?
A ce jour, il y a des enfants de deux ans qui sont prêts pour entrer en milieu scolaire et d’autres plus âgés qui ont encore besoin de rester auprès de leurs parents
Pourquoi faire disparaitre la toute petite section, cette entrée en douceur dans le système scolaire ?
excellente idée
y a t-il une déclinaison régionale de prévue ?
j’y inscris l’antenne de Marseille de l’APFEE (association pour favoriser l’égalité des chances à l’école)
apfee13@apfee.asso.fr
Comment l’assouplissement de la carte scolaire peut-il être compatible avec le renforcement de réseaux sectorisés ?
une question :
A qui cela profite til en terme d’argent ? comment peux t on accepter que ce genre d’institut privé donc à vocation de réaliser du profit entre dans l’ education nationale ? dans quel but ?
où sont les méthodes pédagogiques individualisées et modernistes d’épanouissement des personnes humaines
cela ne semble pas dans leur registre d’intervention.