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B* Élaborer le procès radiophonique de Victor Frankenstein (d’après le roman) au collège REP Léonard de Vinci de Belfort

5 octobre 2017

Élaborer le procès radiophonique de Victor Frankenstein

Dire et écouter, Ecrire et créer, Lire et s’informer

Par Fanny Couturier

Enseignant : Fanny Couturier
Professeur de Lettres Classiques
Collège Léonard de Vinci
90000 Belfort
http://salle103.fr
contacts

Contexte, durée et classe :
Deux classes de 3ème.

Deuxième séquence consacrée à l’étude de l’œuvre de Mary Shelley, Frankenstein.

Entrée au programme : Progrès et rêves scientifiques.

Durée : 15 heures environ

Objectifs :
Objectif et projet principal : Créer le procès fictif et radiophonique de Victor Frankenstein : si chaque personnage croisé dans le roman avait pu témoigner lors du procès, qu’aurait-il dit ? Que savait chaque personnage du dessein de Victor ? Chaque personnage aurait-il défendu Frankenstein ou l’aurait-il accablé davantage ?

LIRE et manifester sa compréhension de l’oeuvre, étudiée en lecture intégrale lors d’une séquence précédente.
ECRIRE, en se mettant à la place d’un personnage (représentation mentale, caractéristiques du personnage, niveau de langue du personnage, expressions et élocution attribuées au personnage, etc) et en faisant des allers et retours dans l’oeuvre pour confirmer ou non ses propositions.
DIRE le témoignage rédigé (un personnage par groupe de deux élèves) lors d’un enregistrement en direct avec le matériel de webradio, interagir en prenant en compte les interventions des autres personnages. (Travailler l’oral préparer et l’oral d’improvisation).

Conditions matérielles :
Un exemplaire de Frankenstein de Mary Shelley par élève. (La lecture du roman a été appuyée par celle de la BD de Marion Mousse, et du film de James Whale visionné dans le cadre du dispositif Collège au Cinéma).
un pack webradio (table de mixage, trois micros, un zoom H2n, une boîte de direct) => à noter que ce dispositif est optionnel et que l’on peut très bien faire le projet sans enregistrement, ou en filmant simplement si l’on souhaite un retour possible sur le travail accompli. L’essentiel ne se situe pas dans le produit final mais bien dans les compétences exploitées et déployées durant sa mise en oeuvre.

Mise en œuvre :
Lecture de l’œuvre (étudiée dans la séquence précédente, avec une autre problématique).
Répartition des « rôles », avec un personnage traité par groupe.
Phase d’écriture et de relecture, de négociations entre pairs. Chaque groupe rédige le témoignage de son personnage, en décide la forme (témoignage oral pour les personnages vivants, journal intime, lettre, pour les personnages assassinés, représentés par leur avocat).
Mise en commun des témoignages sur un outil de traitement de texte collaboratif (de type Titanpad), et écriture des transitions entre chaque personnage. Ecriture du texte de l’élève qui sera le « juge » durant le procès.

Elaboration du travail en groupe, avec les tâches à réaliser. Les élèves se saisissent du tableau pour signifier aux autres où ils en sont et ce qu’il reste à accomplir.

Les élèves ont déterminé l’ordre des témoignages qu’ils jugeaient le plus pertinent.

Négociations entre groupes, les uns relevant les incohérences de autres, proposant des éléments à ajouter ou à retirer, avec appui sur le texte de Mary Shelley.
Enregistrement en direct du procès radiophonique.
Réécoute et commentaires, auto-évaluation.

Résultats :
Les travaux des deux classes sont disponibles sur notre site pédagogique.

Bilan :
Ce projet a permis de travailler de façon croisée toutes les compétences abordées dans notre discipline : les compétences langagières (lire, écrire, dire, écouter) mais aussi linguistiques.
Il a également permis de commencer à instaurer une ambiance de classe propice au travail dès le début de l’année scolaire, avec un projet commun dans lequel chaque élève s’est investi.
Le projet a rendu la lecture de l’oeuvre plus motivante pour des élèves « en panne » de lecture, qui ne trouvent pas le sens de cette activité si elle n’est pas suivie d’un travail pratique dans lequel ils puissent s’impliquer.
L’utilisation de l’enregistrement (via le matériel de webradio) a permis une stimulation et une motivation supplémentaires, mais aussi un retour sur le travail accompli, avec une réécoute commentée.

Extrait de gt-lettres-tice.ac-besancon.fr du 11.06.17 : Elaborer le procès radiophonique de Victor Frankestein

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