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L’avis du Conseil national des villes (CNV) sur le busing

avril 2009

L’AVIS DU CONSEIL NATIONAL DES VILLES (CNV)

janvier 2009

Ci-desous, reproduction intégrale du passage concerné

6 - Le busing : une intention intéressante ; d’autres pistes a explorer.

Les raisons qui militent pour « ne pas scolariser les enfants des tours au pied des tours » ne sont pas sans fondement ; mais les témoignages entendus ont montré que le « busing » n’est sans doute pas la seule solution à expérimenter.

La mise en place

Les deux expériences rencontrées paraissent trop particulières pour permettre des conclusions sur cette mesure qui ne semble pas susciter à ce jour beaucoup de candidature chez les élus locaux.

Les préconisations.

Le désenclavement, la rencontre et l’échange, sont certainement des principes essentiels à concrétiser pour briser ce qu’on appelle des « ghettos » scolaires, plus largement pour montrer à des jeunes à l’horizon limité par nombre de contraintes et de handicaps, qu’il existe d’autres perspectives, « des ailleurs » qui ne leur sont pas inaccessibles.

Dans ces perspectives, pourrait être encouragée, dans les collèges et lycées des quartiers de la politique de la ville qui accueillent un public dont la majorité connaît de grandes difficultés, l’élaboration d’un projet de partenariat et d’échange incluant des activités et des réalisations avec des élèves d’autres quartiers et portant sur un ou plusieurs domaines : culturel, sportif, scientifique, économique et social, sécurité routière, éducation à la citoyenneté, mais aussi organisation en commun de certaines options, de stages de rattrapage, séjours à l’étranger, actions en direction des parents...

Reposant sur une large autonomie des équipes éducatives et bénéficiant de moyens spécifiques attribués sur projet, une telle démarche pourrait inclure un partenariat entre, d’une part, les collèges et lycées des quartiers de la politique de la ville, d’autre part, des établissements scolaires du centre-ville et du milieu « rurbain » ou du milieu rural, le cas échéant des organismes des secteurs culturel, scientifique (laboratoires), techniques (parcs naturels...),économiques (entreprises, compagnies consulaires...).

Distincts des pôles d’excellence à la fois par le partenariat qu’ils impliquent avec d’autres établissements et, surtout, par le caractère plus limité des initiatives qu’ils pourraient comporter à leurs débuts, ces projets en constitueraient un complément utile et pourraient concerner un plus grand nombre d’établissements.

Le succès qu’ont connu en leur temps les projets d’actions éducatives inspirés des mêmes principes (grande liberté d’initiative laissée aux établissements en ce qui concerne la nature des activités concernées, soutien « contractuel » selon la nature du projet, collaboration avec des professionnels extérieurs à l’éducation, participation des parents...) conduit à penser qu’en bien des lieux on trouverait des personnels de l’Education nationale, des élus, des responsables des secteurs économique, associatif, culturel ou sportif, des laboratoires, des parcs naturels régionaux... prêts à s’y engager.

Voir le texte intégral de l’avis du CNV sur la mise en place des mesure du plan "Espoir banlieues" relatives à l’éducation

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