Bonjour. J’ai apprécié cette émission qui aurait pu être programmée à une autre heure et sur une autre châine plus faciles d’accès. J’ai trouvé un commentaire (de je ne sais qui exactement) qui donne mon sentiment. Je vous le recopie :
Le commentaire de Quartiersc.canalblog.com
Nom du documentaire : Les Voraces. Ce n’est ni un cours de cuisine, ni une bande de joyeux paillards du Sud-Ouest savourant les spécialités régionales. Il s’agit d’un projet, mené au lycée Le Corbusier d’Aubervilliers (93), par une équipe de professeurs. Au menu, (entre autres), un sociologue, une médecin, une pianiste, un avocat. Tous viennent s’entretenir avec un groupe d’élèves de terminale volontaires. S’ajoutent à cela des sorties culturelles dans des lieux parisiens prestigieux, comme la Comédie Française ou Le Louvre.
Le documentaire s’ouvre sur le constat intelligent de la proviseure. Malgré leurs efforts, ses élèves n’arrivent pas « à faire leur métier d’élève ». Après les émeutes de 2005, il est, selon elle, devenu urgent de trouver une solution. Son discours ne sent pas la vulgate lyophilisée, mais plutôt le pragmatisme de quelqu’un qui a vécu une expérience d’enseignement dans le 93. D’autant plus qu’il est accompagné -et c’est rare- d’actes. Deux heures sont dégagées pour le projet dans les emplois du temps de Terminale, le mercredi.
La cheffe d’établissement prend soin de révéler la part d’innocence des élèves dans leur propre échec : une incapacité à entrer dans les clous. Comme si ces clous nécessitaient un capital particulier. Bourdieu n’est plus très loin. Volontairement ou non, le projet s’inscrit plus ou moins dans cette veine théorique : donner à des élèves peu favorisés un capital culturel nécessaire à la réussite scolaire.
Si le décor est une salle de classe, on est bien loin d’Entre les murs. Fini la langue française écorchée et les maladresses professorales accumulées. Ici, nous avons, pour une fois, une situation proche du réel. Oui, ces élèves sont parfois, même souvent, maladroits, dans leur langage notamment, mais finalement pas plus que n’importe qui se retrouvant dans un autre milieu social que le sien. S’ils pataugent un peu dans la mare aux codes sociaux, on ne peut pas leur en tenir rigueur. La banlieue des « petits sauvages, racailles » est loin, très loin.
Le film met particulièrement bien en valeur l’émulation créée par le projet. La dynamique qui unit, qui permet au groupe de faire classe. Il n’est pas niais ici de dire qu’il y a une vraie solidarité entre les élèves, et ce, même au-delà du projet. Cette cohésion gagne les profs également (ou émane d’eux, on ne sait), qui respirent le dynamisme et l’espoir.
Alors, bien sûr, le récit laisse peu d’écho aux difficultés : tenir la distance sur l’année est ardu. Surtout en terminale, surtout quand on se base sur le volontariat. Cette médaille a toujours un revers. On ne saurait dire si, obligatoire, le projet aurait fonctionné sur une classe. Parmi les déceptions possibles du public -enseignant notamment-, manquent des détails sur la conception du projet. On aurait voulu en savoir plus.
Même si ce n’est pas son objet, le documentaire montre bien que même entre enseignants et élèves motivés subsistent des incompréhensions multiples, inhérentes à la confrontation de milieux sociaux si différents. La norme de virilité, notamment, encercle et isole les protagonistes masculins. Le projet culturel ne peut, en une année, résorber le fossé.
Si je n’avais pas peur de passer pour la niaise de service, je dirais que certains passages sont à mi chemin entre la forte émotion et la féerie. A la Comédie Française, les yeux des élèves contiennent plus de lumières que les facettes du lustre en cristal. L’émotion de l’élève - turc d’origine - est plus forte que celle du lauréat de l’agrégation. Une émotion soulignée par une mise en scène sans violon ni voix off béate. Tout professeur encore empreint de motivation rêve de ces instants, alors chapeau. « Des professeurs ont proposé à des lycéens de Seine Saint Denis d’aller contre un cliché », c’était l’objectif, c’est plutôt réussi. Une note d’espoir. Enfin.
Les Voraces de Jean Rousselot, lundi 17 mai à 20h35 sur France Ô et RFO.
Un des participants au groupe de travail qui a créé cet outil, toujours d’actualité, nous l’a envoyé. Qu’il en soit remercié !
Mon expérience familiale m’a permis de constater que la visite médicale obligatoire pour l’entrée au CP est trop souvent absente, et que les parents ne connaissent souvent même pas cette obligation, à plus forte raison dans les milieux populaires ; ils ne peuvent donc pas réclamer. Les enseignants eux-mêmes ne sont pas toujours au courant.
Elargissez vos propos SVP... Sortez du carcan de l’éducation nationale française et des Zeppelins qu’elle fait -peut-être- décoller. La nuance se fait-elle au niveau de la coordination d’un chantier de construction particulier et de celle d’un projet d’urbanisme ?
En effet, l’éducation prioritaire est un gros mot.... . Avec la masteurisation, les nouveaux entrants dans le métier n’auront jamais entendu parlé de celle-ci et seront pourtant affectés d’office sur un poste dans un quartier relevant de l’éducation prioritaire. Même lorsqu’on y travaille, aucune information n’est donnée sur ce qu’elle recouvre, les moyens supplémentaires qui sont apportés, sauf en terme de prime ZEP ou AED supplémentaires. A chaque rentrée, il serait de la compétence des chefs d’établissement et des directions d’école de faire un récapitulatif des moyens octroyés dans les établissements en fonction du classement EP1, 2 ou plus....
Cela permettrait de donner des pistes de travail collaboratif entre associations de quartier, écoles et collèges, de se connaître et reconnaître pour mieux travailler ensemble à l’accompagnement des élèves.
un pansement de plus
Bonjour,
Une recherche par le biais d’un moteur de recherche bien connu sur le nom du fondateur ou sur le développé du sigle de l’association (l’un et l’autre figurent dans l’article) ne donne pas de référence ultérieure à 2007.
L’adresse du site de l’association www.socrate.asso.fr ne semble plus active.
L’association a dû disparaître
Cordialement
L’OZP
j’aimerai contacter cette association car je suis interessée.
est ce que les edutiants peuvent s’occuper aussi des collegiens car j’ai un garçon de 14 ans en difficulté scolaire.
merci pour votre reponse à
ruth.roumani@gmail.com
Il faudrait expliquer aux têtes pensantes du PS qu’il ne s’agit pas de « donner le plus à ceux qui ont le moins » comme l’indique ce titre :
– « le don » est une belle vertu morale alors que pour l’éducation prioritaire il s’agit de droit à l’éducation.
– « ceux qui ont le moins » est une vision dépréciative d’une catégorie, alors que, justement, pour l’éducation prioritaire, il s’agit de considérer tous les élèves comme susceptibles d’apprendre, qui ont donc autant que les autres.
Ce fameux projet en préparation pourrait utilement choisir les moyens d’assurer ce droit à l’éducation à ceux qui, pour le moment, n’y accèdent pas suffisamment et sans que, comme ici, on en rejette la responsabilité sur les parents.
Ce texte est bien faible, décevant et, pour quelques points, choquant : espérons qu’il ne présage pas ce qui sera écrit dans le « projet 2012 » du PS.
Heureusement, ce n’est qu’une contribution à l’un des nombreux groupes de travail préparatoires. Mais je comprends que le Quotidien des ZEP le publie puisqu’on ne sait rien de ce qui se prépare.
Merci pour un commentaire qui réconforte devant le magnifique échec de mon bouquin (Bon... On ne peut pas dire que j’ai consacré beaucoup de forces à sa promotion...). J’envisage de récidiver dans les travaux de plume, juste pour le plaisir d’écrire, pour le besoin de ne pas se taire.
Les archives sont disponibles sur le site à ce lien
Cette fiche de poste de secrétaire de RAR ne décrit ni fonction de secrétariat ni fonction de coordination, vers l’extérieur en tous cas. Les dimensions partenariale et territoriale en sont complètement exclues de même que la dimension animation/innovation pédagogique.
La confusion entre réseau d’aide aux élèves en difficulté et réseau ambition réussite est affichée dès le titre (option E ou F de préférence). Après les "préfets des études", encore une raison d’inquiétude concernant la lisibilité des taches et la reconnaissance des formations, des parcours professionnels ...
Cette mesure est le summum de l’iniquité et du cynisme, elle frapperait le plus durement les plus pauvres, les plus fragiles d’entre toutes les familles, c’est à dire les familles nombreuses monoparentales où, (dans la majorité des cas) une mère, qui parfois, suivant les âges des enfants, n’est même pas en mesure de travailler à cause des frais de garde des plus jeunes, et dont les allocations familiales sont la principale, voire quasiment la seule ressource, en serait brutalement privée car l’ainé(e) de la fratrie serait allérgique à l’école, est pour moi une ignominie.
Que cette mesure, remise au goût du jour par le Président de la République, ne suscite pas plus d’indignation m’attriste, et que Ségolène Royale y adhère, sous réserve que ces allocations soient versées à l’établissement d’où le coupable s’absente avec perséverance, et, cerise sur le gâteau "à son profit", me consterne.
Le discrédit de la classe politique dans ce pays n’est peut être pas le fait du hasard.
Sur les engagements de Jacques Chaminade, président du parti "Solidarité et Progrès", voir la fiche de Wikipedia