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B* Correspondance épistolaire avec des écoles d’Europe centrale au collège REP Nicolas Untersteller de Stiring-Wendel (Moselle)

11 janvier 2016

Correspondance épistolaire avec des écoles d’Europe centrale.

Quoi ?
Ce projet s’inscrit en complémentarité d’un projet Comenius, pour offrir à tous les élèves, dès la 6°, une ouverture vers des pays d’Europe centrale et orientale : Slovénie, Roumanie, Slovaquie et Pologne. Il s’agit d’établir des échanges épistolaires en langue anglaise ou française, avec pour objectifs une ouverture culturelle et une occasion de pratiquer la langue en situation réelle de communication.

Le niveau 6ème.
11/01/2016

Temps scolaire

Où ?
Collège NICOLAS UNTERSTELLER, Nancy-Metz (012)

Pourquoi ?
Problème identifié
Le Collège Nicolas Untersteller est situé à Stiring-Wendel, une cité minière à la frontière allemande. Le public est assez varié, le pourcentage de réussite au brevet était de 61% en 2002. Des difficultés liées au milieu familial et à la conjoncture économique seraient suffisantes pour placer l’établissement en zone d’éducation prioritaire... En décembre 2001, notre établissement recevait de la DARIC (Direction Académique des Relations Internationales et Culturelles) le message suivant : « Un établissement scolaire roumain d’une région ex-minière cherche établissement partenaire français dans la même situation »... Par ailleurs, dans un courrier électronique émanant de Slovaquie, Bruno Boyer, attaché de coopération pour le français, transmettait la recherche de partenaires français pour le lycée M.R. Stefanik de Kosice. J’ai vu dans ces deux appels l’occasion de trouver des partenaires européens pour mes jeunes élèves de 6ème trilingue et même de 5ème qui n’auraient pas forcément l’opportunité d’intégrer une classe européenne ou Comenius dans leur cursus scolaire...
Indicateur(s) qualitatif(s)

1) Mettre les élèves en situation réelle de communication en anglais surtout, avec des élèves scolarisés en Europe Centrale (Slovénie, Roumanie, Slovaquie, Pologne), 2) comparer les systèmes scolaires, 3) développer la maîtrise écrite et orale d’une langue étrangère.

Quand ?
Du 09/09/2003 Au 09/09/2006

Comment ?
Modalités de mise en oeuvre

Le projet vise à mettre en relation les élèves de Stiring-Wendel avec des enfants de leur âge scolarisés dans des établissements d’Europe Centrale et Orientale afin de leur donner une ouverture sur ces pays aspirant à rejoindre l’Union Européenne. Ce rapprochement avec des pays restés plutôt fermés pendant des décennies permettait à nos élèves d’appréhender des façons d’être et de vivre différentes des leurs, de comparer les systèmes scolaires, de connaître éventuellement le pays d’origine de leurs aïeux car certains élèves ont des origines slaves. Malgré les quelques craintes des 6èmes quant à leur niveau d’anglais, je les ai encouragés en leur promettant de les aider à rédiger leurs lettres et à traduire les réponses. Je leur ai expliqué également que le fait d’écrire des petites lettres en anglais leur permettait de se servir de ce qu’ils apprenaient en cours et d’améliorer leurs compétences. La question sur l’obligation d’adhérer au projet fut posée : j’ai répondu en disant que la participation de tous était vivement conseillée… Les problèmes techniques écartés, il fallait se pencher davantage sur le contenu de la lettre : se présenter, parler de sa famille, de son école, de ses goûts. Je leur ai suggéré d’envoyer des cartes postales de leur ville ou village et des photos en plus. Le fait d’écrire à un futur ami met l’élève en situation réelle de communication, dans laquelle il a l’occasion d’exprimer ses sentiments, ses émotions. Le faire en français exige déjà une certaine rigueur, le faire en anglais demande un effort supplémentaire et devient une sorte de défi pour ces jeunes anglicistes débutants.

L’appariement a été plus long que prévu, il ne s’est pas fait sans mal dans la mesure où certains élèves ont reçu des lettres de deux correspondants différents tandis que d’autres n’en ont pas eu du tout. J’ai essayé d’équilibrer les choses en faisant en sorte que chaque élève de sixième ait un correspondant de Slovénie, un autre de Slovaquie et un autre encore de Roumanie (en échangeant certaines adresses). Le lancement de la correspondance en anglais s’est fait en cours afin que le maximum d’élèves puisse profiter de mes conseils, puis je suis intervenue suivant les besoins de chacun. Une séance pendant laquelle j’ai papillonné d’un élève à l’autre a été consacrée à l’écriture en anglais de la réponse aux lettres des correspondants.

1) Des difficultés à stabiliser les échanges entre les élèves et leurs correspondants du fait du démarrage tardif de l’action. 2) Les heures de cours n’étant pas élastiques, l’angoisse de ne pas réussir à boucler le programme est toujours présente. 3) Relancer la motivation des élèves quand elle semble battre de l’aile demande patience et énergie !

Certains élèves qui étaient réticents au départ se sont laissés prendre au jeu et ont avoué être contents de recevoir du courrier, ils ont même fait des envieux dans les autres classes. Un élève qui me semblait un peu réfractaire à la correspondance épistolaire s’est montré plus motivé à partir du moment où il a appris que son correspondant pratiquait le même sport que lui, en l’occurrence le football. Sur le plan des apprentissages j’ai pu constater que les élèves s’impliquaient davantage parce que l’anglais devenait plus un outil nécessaire pour exprimer ce qu’ils avaient à transmettre qu’une simple matière. Les élèves sont restés enthousiastes malgré les efforts à fournir. Un enfant qui se raconte dans son écrit devient centre d’intérêt pour celui qui le lit, cette relation épistolaire le valorise. L’ouverture vers l’autre s’accompagne aussi d’un apprentissage du milieu dans lequel il évolue. Il est intéressant de connaître le milieu scolaire dans lequel évolue l’élève, quelles sont les matières qu’il apprend, lesquelles sont semblables ou différentes, lesquelles il préfère. L’enfant observe aussi comment l’autre vit dans son milieu familial, apprend quels sont les métiers exercés par les parents de son correspondant, comment ce dernier se place dans la fratrie. Il peut trouver des points communs à ce qu’il vit lui-même, le vécu de l’autre lui devient familier, l’autre n’est plus un étranger. Des liens d’amitié plus ou moins durables peuvent se nouer.

Ce projet nécessite de tenir une correspondance régulière avec les enseignants des pays étrangers.

Même si la correspondance épistolaire avec les écoles de Slovénie, Slovaquie et Roumanie ne s’est pas faite dans la continuité, des actions ponctuelles ont permis de mobiliser un grand nombre de collégiens et de faire naître une nouvelle dynamique au sein de l’équipe pédagogique.

Ouverture internationale de l’établissement.
Et après ?
Développement et suite de l’action

Pas de diffusion

Extrait de innovatheque du 11.01.16

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