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Les ZEP dans le débat éducatif à l’Ile Maurice

16 août 2007

Extrait de « L’Express.mu » du 15.08.07 : Le critère de promotion dans le primaire remis en cause

Assistants maîtres d’école et maîtres d’école sont promus selon leur ancienneté. Ce qui, selon certains, ne fait pas justice à l’éducation. Les syndicats préparent la riposte en cas de changement.

Le critère d’ancienneté vit-il ses derniers jours ? C’est en se fondant sur le nombre d’années de services que les assistants maîtres d’école et des maîtres d’école sont, jusqu’ici, promus. Mais, à en croire des sources au ministère de l’Education, un travail serait en cours à ce sujet. Le Pay Research Bureau (PRB) se pencherait également sur la question et réserverait sa réponse à la publication de son prochain rapport en 2008. Au niveau des syndicats, l’on prépare déjà la riposte.

Depuis 1993, pour qu’un enseignant soit promu au grade de deputy head teacher - et il l’est automatiquement - il faut atten-dre au minimum 32 ans. Pour une promotion comme head teacher, il faut être le plus ancien des assistants maîtres d’école en fonction. Sans compter sur la chance qu’un poste se libère dans une école. Il n’est donc pas rare qu’une personne occupe la fonction de maître d’école uniquement pendant quelques mois avant sa mise en retraite...

Au ministère, certains veulent en finir avec ce système qui, à leurs yeux, ne fait pas justice à l’éducation. “Ce critère d’ancienneté n’est pas un stimulant pour les enseignants. De plus, certains profs accèdent automatiquement à ces postes de responsabilité sans pour autant avoir les compétences nécessaires”, fait valoir un haut cadre de l’Education nationale. Le système actuel serait la cause du “déficit en leadership dans nos écoles”, selon celui-ci.

L’éventualité de couper court au critère d’expérience a été évoquée à plusieurs reprises lors de réunions avec les syndicats. Au début du mois dernier, il en avait à nouveau été question lors d’une réunion que des cadres du ministère ont eue avec la Government Teachers’ Union (GTU), principal syndicat du monde éducatif. Le 16 juillet dernier, les officiers du PRB ont également évoqué le sujet avec Vinod Seegum, président de la GTU.

Ce dernier annonce déjà que son syndicat fera le contrepoids si les autorités vont de l’avant. “Abolir la notion d’ancienneté est inacceptable. La menace est réelle et ce n’est pas la première fois que le ministère fait des tentatives dans ce sens. Il y avait déjà des tentatives pour le faire dans le passé, mais nous avions résisté”, avance Vinod Seegum. En 2005, une forte mobilisation syndicale avait en effet eu temporairement raison de la tentative du gouvernement à l’époque.

“Que peut-il faire en quelques mois ?”

Vinod Seegum ne dit cependant pas “non” à tout. Autant son syndicat sera intraitable en ce qui concerne les assistants maîtres d’école, autant il se dit prêt à discuter de la question de promotion des maîtres d’école. “C’est un sujet qui mérite débat. Nous pourrions trouver une formule”, dit-il en admettant que tout le monde n’a, selon le système en vigueur, pas la chance de devenir maître d’école en fin de carrière. Et ceux qui le deviennent ne le restent pas longtemps.

“Si une personne embrasse le métier d’enseignant sur le tard, elle ne pourra accéder à ce poste de responsable d’établissement”, concède le président de la GTU.

La nomination de ces responsables, puisant des plus anciens parmi les assistants maîtres d’école, pose également problème dans la réalité. “Certains font très peu de temps comme chefs d’établissement”, affirme-t-il. Pourtant, le maître d’école peut avoir un rôle catalyseur dans un établissement primaire.

L’école du gouvernement de Grand-Baie est un exemple concret. L’arrivée d’Abdool Motalib Chamroo en avril 2003 avait permis à l’école de faire des progrès remarquables. D’un taux de réussite de 32 % fin 2003, qui la destinait à devenir une école Zones d’éducation prioritaires, elle a atteint les 64 % en 2006, notamment grâce aux méthodes de ce maître d’école. En novembre de cette année-là, il a fait valoir ses droits à la retraite.

“Un maître d’école a besoin d’au moins trois ans pour amener des réformes durables dans un établissement. S’il part dans six mois, pourquoi devrait-il entreprendre quoi que ce soit ? Il aurait plutôt tendance à rester tranquille jusqu’à sa retraite. Et, de toute façon, que peut-il faire en quelques mois ? C’est pour ça qu’il y a la pagaille dans certaines écoles. Ce n’est pas rendre service aux enfants”, fait valoir Abdool Motalib Chamroo qui a connu une carrière de head teacher exceptionnellement longue, soit quatre ans. Cela, grâce à sa promotion en tant qu’assistant maître d’école à un âge relativement jeune, avec la dernière promotion des assistants maîtres d’école après une sélection par le biais d’un concours en 1993.

Mais le gouvernement avait décidé cette année-là de mettre un terme à la nomination selon ce mode à cause d’allégations d’ingérences ministérielles autour de certains cas. Ainsi, les syndicats lèvent le bouclier aujourd’hui, notamment par peur de nouvelles ingérences politiciennes ou autres si le gouvernement met fin au critère d’ancienneté.

“Quoi que l’on puisse dire, ce critère-là reste le plus objectif tant que l’objectivité totale de l’organisme responsable des nominations ne peut être garantie”, soutient le président d’un syndicat qui préfère rester dans l’ombre sur le sujet

Patrick Hilbert

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Extrait du site « All Africa « , le 27.07.07 : Ile Maurice : L’anglais selon la méthode américaine

Des universitaires américains sont à Maurice pour apprendre l’anglais aux élèves du primaire. Deux d’entre eux sont à l’école de ce petit village. S’ils ont appris "eyebrow" ou "lie down" aux enfants, à leur tour, ils savent maintenant que "somersault" signifie "koustik".

Les enfants fréquentant l’école primaire de Cascavelle écoutent attentivement deux universitaires actuellement à Maurice dans le cadre de leur programme d’étude.
"What does lie down mean" ? Les enfants ne se laissent pas intimider par Sarah Brondy, étudiante américaine de l’université de Stradford, venue leur apprendre l’anglais. Et chacun risque un mot. Finalement, elle leur donne un indice en français et les enfants répondent en choeur : "allonger".

David Waterman, un autre universitaire, issu du Georges Washington University, explique que les élèves de cette classe lisent une histoire avec des illustrations et on leur traduit ensuite les mots. Les enfants, se sentent très proches des deux étrangers. Ils sont actuellement huit Américains à Maurice dans le cadre du programme d’étude appelé Learning Entreprise.

Ce programme consiste à faire appel à des étudiants du New-York University, de Havard et les deux universités mentionnées plus haut pour aider les enfants de certains pays notamment le Mexique et Maurice à améliorer leur anglais.

Un programme qui entre dans le cadre d’un protocole d’échanges entre les Etats-Unis et Maurice. "Il est nécessaire de les faire mordre à l’anglais dès leur jeune âge", explique David Waterman, l’initiateur du programme. Il veut encourager le volontariat chez les universitaires.
En fait, des universitaires américains sont dans plusieurs écoles de la Zone d’éducation prioritaire (ZEP) de l’Ouest. Une Rodriguaise aussi, Marieta Agathe, est dans un groupe d’animateurs à Chamarel.

Des bonbons pour une bonne réponse

A Cascavelle, les enfants sont ravis de côtoyer les deux jeunes américains qui leur donnent des bonbons à chaque fois qu’ils répondent correctement à une question. Qui aurait cru que ces enfants âgés de 5 à douze ans connaissaient les différentes parties du corps humain ?

Il n’a suffi que d’une demi-journée pour que les mots comme hand, eye, foot ou encore nose entrent dans le vocabulaire des enfants. Et ils répondent avec aplomb aux questions de David Waterman et de Sarah Brondy. Celle-ci tente une dernière fois de piéger les enfants. Elle pointe du doigt un de ses sourcils et demande aux enfants d’identifier ce mot, "difficile", dit-elle, en anglais.

Mais elle se trompe : tous les enfants lèvent le bras pour répondre et, l’un d’eux a trouvé : eyebrow. Difficile n’est pas mauricien, veulent prouver les enfants.Eshwantee Bye Sumbhoo, liaison officer de l’école primaire de Cascavelle, ne cache pas sa surprise et son enthousiasme.

Elle est contente du progrès que les enfants ont accompli avec ces deux jeunes venus tout droit du pays de l’Oncle Sam. Ben Rommaldawo, assistant directeur de l’hôtel La Pirogue, parrain de l’école de Cascavelle, affiche aussi sa satisfaction. "C’est bon signe : les enfants sont en nette progression".

Le dernier mot revient aux enfants. Alors que Sarah Brondy leur demande s’ils connaissent la signification du mot somersault, les enfants répondent spontanément : koustik ! Comme quoi, elle rentrera dans son pays avec un vocabulaire enrichi de quelques mots créoles.

Patrick St Pierre, Port Louis

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Extrait de « L’Express.mu » du 16.07.07 : Le 89e printemps de Mandela sous le signe de la générosité

Pour le 89e anniversaire de Nelson Mandela, la haute-commission sud-africaine, associée au maire de Beau-Bassin-Rose-Hill et avec la collaboration du Centre Nelson Mandela, organisera mercredi, un après-midi récréatif où 800 enfants seront conviés. Cet événement empreint de solidarité devrait concerner des enfants âgés entre 6 et 15 ans et touchera particulièrement ceux issus des zones d’éducation prioritaire, orphelins ou handicapés.

Le programme festif prévoit pour la plus grande joie des petits des séances de maquillages, des spectacles de danse, de magie ainsi qu’un goûter. Nestlé, Shoprite Hyper, Clear Channel ainsi que Surat Distributors ont été sollicités pour marquer l’enjeu. L’ambassade d’Afrique du Sud compte bien faire de cet événement un moment inoubliable afin d’honorer dignement et de manière ludique l’anniversaire d’un homme qui a tant fait pour la protection des droits des enfants.

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