> VIII- POLITIQUE EDUCATIVE DE LA VILLE > Politique de la Ville (Types de documents) > Politique Ville (Etudes) > Les seuils de pauvreté en France : De qui parle-t-on en disant « pauvre » ?

Voir à gauche les mots-clés liés à cet article

Les seuils de pauvreté en France : De qui parle-t-on en disant « pauvre » ?

1er octobre 2007

Extrait du site de « L’Observatoire des inégalités », le 01.10.07 : Les seuils de pauvreté en France

En France, un individu est officiellement considéré comme "pauvre" quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 681 euros...

En France, un individu est officiellement considéré comme "pauvre" quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 681 euros, le seuil de pauvreté étant défini comme la moitié du revenu médian (1) Pour tenir compte de la composition des ménages, on élève ce seuil en fonction du nombre de personnes du foyer (adultes et enfants, l’âge de ces derniers, de plus ou de moins de 14 ans, entrant également en compte). Par exemple, un couple avec deux enfants en bas âge est pauvre si ses ressources ne dépassent pas 1 430 euros mensuels. En 30 ans, le seuil de pauvreté exprimé en euros constants de 2005 (inflation prise en compte) a été quasiment multiplié par deux, suivant en cela l’évolution du niveau de revenu médian global.

Ces seuils doivent être utilisés avec beaucoup de précaution, comme une mesure officielle qui n’a rien d’objective ou de naturelle. En utilisant le seuil de 60 % du revenu médian, comme le pratique l’institut de statistique européen Eurostat, à la place de 50 % (comme c’est le cas en France), on multiplie par deux ce taux.

Aucune des deux mesures n’est "meilleure" que l’autre.

Aux Etats-Unis, on préfère d’ailleurs définir le niveau de pauvreté en fonction des produits et services jugés indispensables. D’ailleurs si, dans des sociétés marchandes, l’argent demeure souvent le nerf de la guerre, il ne fait pas tout : la mesure française de la pauvreté fait encore l’impasse sur beaucoup de critères, comme la privation de logement, de soins ou d’accès à l’école et la culture, pour lesquels le revenu de référence (les 681 euros) ne suffit pas toujours. On notera au passage le retard avec lequel les données sont connues : il faut deux années pour mesurer le taux de pauvreté...

Voir le graphique qui suit

(1) Revenu médian : revenu qui sépare en deux parts égales l’ensemble de référence : ici, la moitié de la population touche moins, la moitié touche davantage. Diffère donc du revenu moyen, revenu global divisé par le nombre d’individus

Article publié le 21 septembre 2007

------------------

Le site de L’Observatoire des inégalités

Les pages éducation

Soutenir L’Observatoire des inégalités

Répondre à cet article