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Poursuite du mouvement contre les suppressions de postes

25 mars 2008

Extrait de VousNousIls du 23.03.08 : Suppressions de postes : plusieurs centaines de manifestants à Créteil
(consulter si besoin est la rubrique "Archives" du site)

Plusieurs centaines de personnes, enseignants et lycéens, ont manifesté dans le calme vendredi matin devant le rectorat de Créteil, où se devait se tenir le comité technique paritaire académique (CTPA), pour protester contre les suppressions de postes annoncées pour la prochaine rentrée, a constaté une journaliste de l’AFP.

Le rassemblement, qui a compté au plus fort jusqu’à 600 personnes selon la police, a réuni des enseignants et lycéens venus des trois départements de l’académie de Créteil (Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis et Seine-et-Marne).

"Postes supprimés, élèves comprimés, profs déprimés", proclamait la banderole d’un établissement de Chelles (Seine-et-Marne), tandis que plusieurs enseignants portaient un dossard disant "Allègre dégraisse, Darcos désosse".

Les rangs des manifestants, dont les premiers sont arrivés vers 8h30, ont grossi au fil de la matinée.

Massés devant les deux entrées du rectorat, les manifestants ont été repoussés en début de matinée par une vingtaine de policiers pour laisser entrer les personnels du rectorat. Dans la bousculade, trois personnes ont été "choquées", selon la police.

Les manifestants, encadrés par un service d’ordre syndical, sont restés sur place dans le calme, au son de tambours de fortune, avant de se disperser vers 11h30.

Le CTPA prévu n’a pas eu lieu, les organisations syndicales (SNES-FSU, FO, SE-UNSA) qui y siègent ne s’y étant pas rendues. Il a été reporté à mardi.

Gérard Réquigny et Valérie Sultan, du SNES-FSU, ont expliqué que les syndicats avaient lancé un "ultimatum pour obtenir la restitution des postes". "On a déjà obtenu des choses, mais le compte n’y est pas", a ajouté Mme Sultan.

Le recteur Jean-Michel Blanquer a minimisé le mouvement de protestation. Sur les 200 lycées de l’académie, il y en a "entre 20 et 30 qui bougent", a-t-il dit à la presse.

"Beaucoup d’ajustements" (postes restitués, ndlr) ont été faits "ces dernières semaines", a-t-il insisté, sans donner les chiffres qui seront présentés au CTPA. Initialement, 637 suppressions de postes dans le second degré (collèges et lycées) avaient été annoncées.

En Seine-et-Marne, où de nombreux lycées sont mobilisés, les "ajustements sont plus difficiles du fait de la distance" entre les établissements, a-t-il expliqué.

Le taux d’encadrement "s’améliore", a-t-il poursuivi, en faisant valoir "101 créations nettes" prévues dans le primaire et des effectifs en baisse dans le secondaire. Le rectorat table aussi sur les heures supplémentaires, qui passeraient de "6 % à 10 %" selon M. Blanquer.
Les professeurs protestent aussi contre la suppression de postes de surveillants lors la rentrée de septembre dernier, qui a eu pour effet notamment "la dégradation de l’ambiance avec une montée des incivilités".

Ils redoutent enfin "la ghettoïsation du collège", du fait de la baisse des moyens et de la suppression de la carte scolaire. Selon la source syndicale, "plus de 66% des élèves du collège sont issus de milieux socio-professionnels défavorisés".

Les professeurs réclament le maintien du nombre de classes et menacent de poursuivre leur action lundi.

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Extrait de VousNousIls du 23.03.08 : Une intersyndicale des collèges et lycées appelle à "poursuivre les actions"

Une intersyndicale des collèges et lycées, à l’origine d’une journée de grève mardi pour protester contre les suppressions de postes, a appelé vendredi à "poursuivre les actions" et demandé au ministre de l’Education "de les recevoir dans les plus brefs délais".

La FSU (Snes, Snep et Snuep), fédération majoritaire dans l’Education, la CGT, FO et Sud-Education (minoritaires), "appellent", dans un communiqué commun, "à poursuivre et développer les actions d’établissements, en lien avec les parents et les lycéens".

"Elles demandent à nouveau au ministre (Xavier Darcos) de les recevoir dans les plus brefs délais", ajoutent-elles.

Les organisations se reverront "la semaine prochaine pour faire le point sur l’évolution de la situation et prendre les décisions d’action qui s’imposeront".

La FSU a déjà appelé à une manifestation nationale le samedi 17 mai, réunissant les personnels, de la maternelle à l’université, "pour protester contre la politique éducative du gouvernement".

Les enseignants sont "indignés par des suppressions de postes sans précédent et dans le même temps l’afflux d’heures supplémentaires (qui leur est) imposé", affirme l’intersyndicale.

Ils "exigent le rétablissement des postes supprimés, le maintien des enseignements dispensés aux élèves, l’amélioration des conditions d’études, la consolidation des trois voies de formation au lycée".

Cette intersyndicale avait appelé mardi les personnels des collèges et lycées à une journée de grève pour protester contre les suppressions de postes, suivie selon eux par 55% du personnel - 24% selon le ministère de l’Education.

Au total, 11.200 postes, dont 8.830 dans les collèges et lycées publics, disparaîtront à la rentrée. Les actions locales se sont multipliées ces dernières semaines, chaque établissement étant maintenant informé du nombre de postes dont il va devoir concrètement se passer à la rentrée prochaine.

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Extait de VousNousIls du 23.03.08 : Secondaire : les suppressions de postes fonction de l’évolution démographique (rectorat de Paris)

Le rectorat de Paris a affirmé vendredi dans un communiqué que les emplois d’enseignants ou de personnels supprimés dans les collèges et lycées de la capitale pour la rentrée 2008 "prenaient en compte" une perte de 1,2% de ses effectifs d’élèves entre 2006 et 2008.

En outre "sur les 216 suppressions de postes, 104 d’entre elles seront compensées par des heures supplémentaires", affirme le texte, relatant les conclusions d’un comité technique paritaire académique qui s’est tenu mercredi.

"Entre 2006 et 2008, l’Académie de Paris aura perdu de l’ordre de 1.700 élèves dans les collèges et lycées, c’est à dire 1,2% de ses effectifs", explique le rectorat.

"Dans le même temps, les moyens mis à disposition des établissements n’auront diminué que de 1%. Le taux d’encadrement des élèves est donc globalement maintenu", poursuit-il.

"Les emplois supprimés prennent en compte la réalité des effectifs constatés à la rentré 2007 et les évolutions attendues à la rentrée 2008", ajoute le rectorat.

Au niveau national, 11.200 postes dont 8.830 dans les collèges et lycées publics disparaîtront à la rentrée. Les actions locales se sont multipliées ces dernières semaines pour protester contre ces suppressions, chaque établissement ayant pris connaissance du nombre de postes dont il allait devoir concrètement se passer à la rentrée prochaine.

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