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Un communiqué du Sgen-CFDT des Hauts-de-Seine dénonce une nouvelle définition des collèges en difficulté qui amène une réduction massive des réseaux en éducation prioritaire protégés de la carte scolaire dans le département

18 janvier 2011

Hauts de Seine : Éducation prioritaire en danger

Les décisions prises par le recteur, lors du CTPA du 12 janvier afin de contribuer à "l’effort budgétaire national", auront pour conséquences la suppression pour l’ensemble de l’académie de 493 postes dans le second degré [400 répartis entre collèges et lycées et environ 90 gagnés sur la base des "ajustements des réformes de la voie professionnelle et de la voie technologique"] et 120 dans le premier degré [soit - 45 PE et - 75 intervenants langues vivantes].
A cette occasion et en l’absence de dialogue social, le recteur a présenté une liste de 56 collèges de l’académie « appelant une attention particulière » de l’administration.

Collèges dont plus de 51% des élèves appartiennent à des PCS [Professions et Catégories Sociaux-professionnelles] défavorisés.

Cette nouvelle définition des établissements concentrant la difficulté scolaire annonce pour notre département la disparition du dispositif de l’éducation prioritaire et sa logique de territoire organisée en réseaux d’établissements et d’écoles classés en RRS (Réseau de Réussite Scolaire) et RAR (Réseau Ambition Réussite).

Dans le département des Hauts de Seine, ce nouveau classement détruit près de 30 années d’une politique qui devait donner réalité à l’égalité des droits à l’éducation en réduisant les inégalités de départ : donner plus à ceux qui ont moins.

Seuls 5 collèges et les écoles de leurs réseaux seront protégés de toutes mesures de carte scolaire.
 2 en RAR : Bagneux, Henri Barbusse - Asnières, André Malraux.
 3 en RRS : Colombes, Henri Dunant - Nanterre, Evariste Galois - Gennevilliers, Guy Moquet.

Qu’adviendra-t-il pour les 23 autres réseaux actuels ?

 De quelle dotation bénéficieront les collèges qui doivent scolariser des élèves dont 45% d’entre eux appartiennent à des PCS Défavorisés ?
 Le seuil de 25 élèves par classes dans les écoles classés RRS sera-t-il maintenu à la rentrée prochaine dans les anciens réseaux de Clamart, Villeneuve-La Garennes, Antony, Gennevilliers, Nanterre, Colombes, Clichy ?
 Quid des moyens supplémentaires alloués aux directeur(trice)s des écoles pour répondre aux multiples missions supplémentaires, notamment leurs rôles auprès des familles, dans les zones d’éducation prioritaire ?
 Quid des postes surnuméraires permettant une autre pédagogie pour répondre aux projets ?
 Quel bilan pour les projets spécifiques construits par ces équipes ?
 Quel avenir pour les personnels coordonnateurs de ces réseaux ?
A ce jour, ces décisions sont renvoyées aux débats des CTPD (Comité Technique Paritaire Départementaux) qui doivent se réunir pour préparer la répartition des moyens de la rentrée prochaine. Quelle sera l’attitude de monsieur Rosselet, Inspecteur
d’Académie des Hauts de Seine qui déclarait lors du CTPA « qu’il n’y aurait pas d’effet de seuil brutaux » ?

Dès maintenant, nous devons mobiliser toutes nos forces pour contrer le budget 2011 en participant massivement à la manifestation du samedi 22 janvier à l’appel du collectif « un pays, une école, notre avenir ». Appel du collectif "un pays...

Nous appelons les personnels à se réunir localement par réseau ou par commune pour construire une riposte collective à ces nouvelles attaques avec l’ensemble des partenaires syndicaux, les parents d’élèves et les élus des communes concernées.

Nous exigeons de l’administration qu’elle réunisse les personnels concernés pour les informer des conséquences des choix budgétaires retenus sur les projets engagés.

Nous ne pouvons pas accepter dans le département le plus riche de France cette nouvelle répartition des moyens qui nie les logiques de territoires concentrant l’exclusion sociale, la précarité des familles ou encore des conditions de logement indignes.

Dans ce contexte strictement comptable, le Sgen-CFDT refuse la confusion entretenue entre la disparition des ZEP et l’expérimentation du programme ECLAIR (Écoles Collèges Lycées pour l’Innovation, l’Ambition et la Réussite). Sa généralisation annoncée précipitamment et sans concertation par le ministre à l’ensemble des réseaux RAR atteste de l’impréparation de cette nouvelle politique.

Centré sur la violence, le concept d’ECLAIR, met en danger les véritables finalités
de l’Éducation prioritaire : favoriser la réussite des élèves dans les territoires qui concentrent des difficultés liées aux inégalités sociales et économiques.

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