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Retour sur CLIC 2016 et la classe inversée : comptes rendus du Café et des Cahiers pédagogiques, ToutEduc, Educavox...

29 juillet 2016

Clic 2016 : Quand la classe inversée réinvente l’évaluation
Pour ceux qui en douteraient, la preuve que les participants au Clic 2016, le congrès francophone de la classe inversée qui s’est tenu du 1er au 3 juillet, sont bien des professeurs c’est que l’évaluation revenait sans cesse dans les échanges. Un atelier était dédié à cette problématique. Les "profs inversés" vont-ils réellement changer l’évaluation ?

Comment évaluer en classe inversée ? La question peut paraitre surprenante pour une pédagogie qui a mis le travail de l’élève au centre de ses préoccupations. Mais Olivier Quinet, professeur d’histoire-géographie, souligne qu’il s’agit de "donner de la valeur à l’évaluation" sans pour autant unifier les pratiques. Mais, même si plusieurs modèles sont proposés, on verra que des points communs se dégagent

Note ou pas note ?
"Je me suis désintoxiqué de la note", explique Olivier Quinet. "Désintoxiqué" car la notation a tellement pénétré les habitudes du secondaire qu’il faut un vrai travail pour l’abandonner. "Je veux faire de l’évaluation un outil d’apprentissage et j’en ai assez des évaluations qui ne servent à rien, qui sont oubliées le soir même".

Pourtant ne plus noter n’est pas simple, même en collège. Administrativement la note réapparait en fin de 3ème pour l’orientation et pour les brevets blancs. Enfin il y a les réactions des parents. C’est plus simple de s’affranchir de la note quand on est un professeur expérimenté qu’un débutant...

Par quoi remplacer les notes ?
Olivier Quinet a opté pour un port folio d’évaluation. "Je peux évaluer des connaissances brutes avec un quizz ou un texte à trous. Ensuite il y a des travaux plus ambitieux d’analyse de documents. Là il faut des outils plus sophistiqués". O Quinet a opté pour un port folio qui évalue le travail de l’élève selon une grille de compétences avec des ceintures, attribuées ou pas.

"L’appréciation doit être une aide", explique-t-il. "L’appréciation doit aider l’élève". O Quinet commence chaque évaluation avec le rappel de l’appréciation précédente qu’a obtenu l’élève. "J’ai le sentiment de faire progresser les élèves", indique-t-il. Mais pas tous reconnait-il. "Il y a toujours 2 ou 3 élèves par classe qui échouent quoiqu’on fasse".

L’évaluation à la demande
Professeure d’éducation musicale en collège, Isabelle Bougault tient à une évaluation en fin de séquence et portant sur les compétences acquises sur la séquence. Mais elle pratique l’évaluation à la demande.

Les élèves disposent de capsules vidéos et d’exercices d’entrainement. Quand ils s’estiment prêts ils sollicitent une évaluation. Résultat : "85% valident les compétences attendues en 6ème", explique-t-elle. Les élèves deviennent plus autonomes.

Le professeur (faussement) paresseux..
Professeure d’éducation musicale en collège REP+, Sara Taupin utilise volontiers l’inversion de posture pour l’évaluation. C’est aux élèves qu’elle demande de construire les évaluations.

Elle utilise pour cela le site Learning Apps. Il permet de fabriquer facilement différents types de questionnaires : mots croisés, jeu du pendu, millionnaire...

Les élèves répartis en petits groupes doivent réaliser le questionnaire sur le cours inversé. Il faut à la fois imaginer les questions et donner les réponses. Le professeur reçoit par mail notification des applications faites par les élèves.

"Poser de bonnes questions c’est s’interroger sur ce qui doit être retenu dans un cours. Quand ils se disputent c’est super !", remarque S Taupin. "J’observe ce qu’ils demandent et par suite leurs erreurs. Ils ont encore le temps d’amender leur travail".

Mimer le professeur paresseux pour que les élèves s’emparent du travail. On est bien dans la classe inversée...
François Jarraud

Extrait de cafepedagogique.net du : O. Quinet : Evaluer pour mieux apprendre

 

Echos du congrès de la classe inversée
[...] Trois enseignants de REP et REP+ qui évoquent les progrès, l’autonomie et le travail par compétences, c’est un amphi plein à craquer, silencieux d’écoute et de bruissements impressionnés, mais étonnant d’humilité de la part des intervenants qui évoquent leurs tâtonnements : « Cela fait trois ans que je pratique la classe inversée, j’ai amélioré mes méthodes… » Et surtout, nos rires, dans l’assistance en écoutant leurs jeux de rôles d’introduction de chaque thème du plan de travail imitant leurs élèves (les nôtres) expliquant qu’ils n’ont pas compris, mais en fait n’ayant pas saisi la consigne, pas lu les documents… Le quotidien du prof mais avec humour et une écoute de leurs élèves et surtout la recherche de solutions, sans miracle. Un changement de paradigme dans la posture de l’enseignant, ces plans de travail, car face à un élève craignant de ne pas savoir quoi faire, le prof ne cherche pas à être seul détenteur du savoir, il se fait guide vers celui-ci. Grâce à eux, face à mes élèves très scolaires, si inquiets de ne pas « réussir », je me reprends à me dire que l’autonomie et la prise d’initiative, c’est possible. [...]

Extrait de cahiers-pedagogiques.com du 04.07.16 : Echos du congrès de la classe inversée Sylvie Abdelgaber, Émilie Kochert, Catherine Rossignol, Jean-Michel Zakhartchouk

 

La classe inversée n’existe pas

Qu’est-ce donc que cette « classe inversée » dont on parle tant ? Une mode, un dogme, une méthode pédagogique, une réflexion en cours ? Peut-être un peu de tout ça, selon le regard que l’on y porte, mais c’est surtout, de l’avis de nombreux intervenants du CLIC2016, une porte qui s’ouvre pour changer l’école.

Extrait de cahierspedagogiques.com du 04.05.16 : La classe inversée n’existe pas

 

Classe inversée : "l’enthousiasme des professeurs doit être appuyé par une recherche exigeante" (Florence Robine)

Extrait de touteduc.fr du 01.07.16 : Classe inversée : "l’enthousiasme des professeurs doit être appuyé par une recherche exigeante" (Florence Robine)

 

Extrait de educavox.fr de juillet 2016 : La pédagogie du lâcher prise

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