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Médecins scolaires, un rôle trop méconnu ? (The Conversation)

18 février 2021

Médecins scolaires, un rôle trop méconnu ?
Emmanuelle Godeau
Enseignante chercheuse - Responsable de la filière des médecins de l’éducation nationale - Membre du CERPOP (UMR1295, Inserm -UPS, Toulouse), École des hautes études en santé publique (EHESP)

[...] S’il existe dans de nombreux pays une santé ou une médecine scolaire, il n’y a pas toujours de médecins dont l’exercice est exclusivement dévolu au milieu scolaire. C’est le cas des médecins de l’éducation nationale en France : ils sont recrutés par concours et, après une année pendant laquelle ils sont en alternance en formation à l’École des hautes études en santé publique (EHESP) et en poste sur leur secteur d’activité, ils deviennent fonctionnaires d’État, à l’éducation nationale donc.

De nombreuses missions
À ce jour, un peu moins de 1 000 équivalents temps pleins sont occupés sur les 1 500 postes de médecins de l’éducation nationale ouverts. En appliquant une simple règle de trois, sur une base statutaire de 1607 heures par an et par médecin, rapportée à 12 352 200 d’élèves, en France, chaque élève disposerait d’un peu moins de 8 minutes de temps de médecin scolaire par année de scolarité.

Pour réducteur qu’apparaisse ce calcul, il illustre une certaine pénurie, comme le fait la fourchette traditionnellement donnée au nombre d’élèves par médecin (entre 9 000 et 30 000). Et ceci d’autant plus que les missions des médecins de l’éducation nationale sont nombreuses. Elles peuvent être synthétisées en trois grands blocs.

[...] Mais le corps des médecins de l’éducation nationale ne peut relever ces défis de manière isolée et cloisonnée, ce qui est pourtant la règle, accentuée par une gestion séparée de chacun des métiers santé et sociaux présents au sein de cette administration (médecins, psychologues, infirmiers et assistants de service social) et une articulation pas toujours fluide avec le corps enseignant. Il est pourtant essentiel de développer une approche collaborative et complémentaire entre les différents acteurs de la santé des élèves, dans une logique de service et d’approche par milieu de vie, ici l’école, qui pourrait passer par des temps de formation partagés à développer.

Extrait de theconversation.com du 17.02.21

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