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Journée contre le harcèlement : - Emmanuel Macron annonce des mesures - Le dossier de presse du MEN - La Fcpe crée un padlet

19 novembre 2021

Emmanuel Macron annonce de nouvelles mesures contre le harcèlement scolaire

Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, le président de la République a annoncé de nouvelles mesures contre le harcèlement scolaire. Il a particulièrement insisté sur le harcèlement en ligne, contre lequel il entend renforcer le contrôle parental sur les outils numériques et responsabiliser les réseaux sociaux.
Harcèlement scolaire © @EmmanuelMacron
Comme un symbole, le président de la République a choisi les réseaux sociaux pour annoncer jeudi 18 novembre, à l’occasion de la journée nationale contre le harcèlement scolaire, une série de nouvelles mesures contre ce phénomène qui touche de 800.000 à un million d’élèves chaque année, selon les chiffres de la mission d’information du Sénat sur le harcèlement scolaire.

Dans une vidéo postée notamment sur Twitter, Emmanuel Macron a d’abord rappelé son action depuis deux ans : interdiction du téléphone portable au collège, mise en place de référents anti-harcèlement, et numéro d’appel gratuit 30 18 pour le cyberharcèlement. Puis il a assuré que la mobilisation allait se poursuivre avec un mot d’ordre : faciliter les signalements.

Une application 30 18 sera lancée en février 2022 pour permettre aux victimes et témoins d’"adresser une capture d’écran d’une situation de harcèlement afin que celle-ci soit encore mieux accompagnée". Par ailleurs, les maisons des adolescents et les points d’accueil Écoute jeunes – des "lieux physiques pour recevoir la parole et écouter partout sur le territoire", selon le président de la République – seront renforcés dans la même optique.

Sensibilisation au numérique
Pour mieux appréhender les réseaux sociaux et le numérique – thème sur lequel Emmanuel Macron a tout particulièrement axé son discours –, une expérimentation va être lancée afin de délivrer une "certification à la sensibilisation au numérique". Elle concernera d’abord les élèves de sixième à partir de la rentrée de septembre 2022, puis sera généralisée dès la rentrée 2023.

Autre angle d’attaque annoncé par Emmanuel Macron dans la lutte contre le harcèlement scolaire : l’accompagnement des parents, qui ne doivent plus se trouver "démunis quand leur enfant est victime". La loi va donc changer pour "améliorer le contrôle parental en faisant en sorte qu’il soit installé par défaut sur tous les téléphones, ordinateurs, tablettes utilisés par les enfants".

Toujours à propos du cyberharcèlement, le président de la République s’est montré désireux de "responsabiliser les réseaux sociaux", évoquant un "combat international". Il a rappelé à cet égard que, le 11 novembre, à l’occasion du forum de Paris sur la paix, une initiative a été lancée avec, entre autres partenaires, l’Unicef. Son but ? "Reconnaître politiquement et juridiquement les droits de l’enfant en ligne", mais aussi éduquer enfants, parents et éducateurs à la prévention des risques auxquels les mineurs sont exposés sur internet. "Aucun chantier ne sera mis de côté", a conclu Emmanuel Macron.

De son côté, l’Assemblée nationale débutera le 24 novembre l’examen d’une proposition de loi portant précisément sur le harcèlement scolaire. Elle contient notamment des dispositions sur le traitement pénal du harcèlement ainsi que sur l’obligation de modération des contenus sur les réseaux sociaux.

Extrait de banquedesterritoires.fr du 1.11.21

 

Le ministre a présenté le 18 novembre le plan de lutte contre le harcèlement.
La principale mesure concerne la généralisation du programme pHARe qui devrait toucher tous les collèges à la rentrée 2022. Un programme jugé intéressant par Eric Debarbieux, expert international sur la violence à l’école. Mais qui ne répond pas à toutes les situations. "Aucune méta-analyse ne révèle qu’un programme miracle règlerait 80% des cas de harcèlement. Attention à ne pas être trop optimiste. On serait déçu", nous disait-il le 17 novembre. "Les conditions d’implantation d’un programme sont aussi importantes que le programme lui-même. Le problème du programme pHARe c’est qu’on nous promet un programme clés en main. Or il ne peut y avoir que du cas par cas. Chaque situation d’équipe, de harcèlement dans un établissement dépend de dynamiques internes. Il faut donc adapter la réponse et avoir une trousse à outils avec des programmes adaptés sur le terrain." L’application du programme repose sur uneplateforme numérique avec des parcours pédagogiques, une mallette de formation pour les ambassadeurs collégiens et deux autres pour la formation des personnels et chefs d’établissement. Le ministère participe aussi à deux numéros verts.

Le dossier de presse

Extrait de cafepedagogique.net du 19.11.21

 

La FCPE crée un padlet pour dire non au harcèlement

La journée de lutte contre le harcèlement scolaire et la convention internationale des droits de l’enfant ont lieu respectivement les 18 et 20 novembre 2021. Symboliquement cette proximité des deux dates donne de la force à la lutte contre le harcèlement scolaire. Il s’agit de rappeler, en effet, les droits fondamentaux des enfants et de tout mettre en œuvre pour les protéger. Or, force est de constater qu’au quotidien ces droits fondamentaux sont souvent oubliés.
Les cas dramatiques de suicide de jeunes victimes de harcèlement nous font prendre conscience que notre vigilance d’adultes éducateurs n’est toujours pas suffisante.
Cette année, pour agir contre le harcèlement et en parler à la maison et entre parents, la FCPE a créé un padlet qui répertorie une sélection de ressources.
La FCPE a toujours défendu une école bienveillante qui, comme le proclame le préambule de la CIDE, préparerait « pleinement l’enfant à avoir une vie individuelle dans la société, [l’élèverait] dans l’esprit des idéaux proclamés dans la Charte des Nations unies, et en particulier dans un esprit de paix, de dignité, de tolérance, de liberté, d’égalité et de solidarité ». Elle a rappelé ses exigences, lors du Conseil supérieur de l’éducation qui s’est tenu, ce jeudi 18 novembre.
L’article 12 de la convention internationale des droits de l’enfant dispose que « Les États parties garantissent à l’enfant qui est capable de discernement le droit d’exprimer librement son opinion sur toute question l’intéressant ». Malheureusement, nombreuses sont les décisions qui se prennent sans l’enfant ou ses représentants légaux.
Les articles 13 et 15 qui définissent les droits « à la liberté d’expression » et « à la liberté d’association et à la liberté de réunion pacifique » sont loin d’être respectés lorsque l’on voit les difficultés que rencontrent les élèves, et notamment les lycéens, dans l’exercice de leur droit d’expression, d’association, de réunion et de manifestation.
L’article 20, qui institue un « droit à une protection et une aide spéciales de l’État » lorsque l’enfant se retrouve privé de famille, ou dans un milieu où il ne peut être laissé, a été mis à mal lorsque des jeunes, faute de prise en charge, restaient à la rue.
On ne parlera pas des règlements intérieurs d’établissement qui le plus souvent méconnaissent la CIDE, mais aussi la Convention européenne des droits de l’homme en omettant notamment de mentionner les voies de recours en cas de procédure disciplinaire.

18 novembre 2021
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