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Présidentielle. Les Ceméa publient "10 enjeux de débat pour une école émancipatrice (ToutEduc)

8 avril 2022

Élections 2022
Elections : 10 enjeux pour une éducation émancipatrice

Le 23 mars dernier, une WebTV a permis à Jean-Baptiste Clerico, directeur général et Philippe Meirieu, président des Ceméa, d’exposer les enjeux et les propositions de ce mouvement d’éducation nouvelle et populaire dans le cadre des élections à venir. Une discussion animée par Lilia Ben Hamouda du Café pédagogique.

 

Présidentielle : 10 enjeux de débat pour une éducation émancipatrice (CEMEA)
Les Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (CEMEA) publient 10 propositions à débattre à l’heure d’élection présidentielle. S’il “refuse tout fatalisme“, le projet associatif prône “l’éducation active", ce qui “impose d’écouter chacun et chacune et de leur permettre de s’impliquer dans des collectifs sur des projets communs.“

Le collectif considère cependant qu’il “n’est pas question de déclarations d’intention ou de vouloir inculquer des ‘prêts à penser‘ quelconque à des individus qui n’auraient qu’à obéir“, mais de dégager les enjeux favorables à une éducation émancipatrice.

Pour “oeuvrer à la réussite scolaire et éducative de tous et de toutes“, les CEMEA souhaitent notamment “sortir du principe un·e enseignant·e / une classe, et favoriser le travail d’équipe“. Ils voudraient que soient également créés des temps communs de coordination et de formation “entre les équipes de l’éducation nationale, et celles du péri et extra-scolaire.“

Les temps de loisirs, qui sont des temps d’épanouissement, d’émancipation, d’éducation de tous et toutes, de rencontres, et pas seulement des temps de réparation, devraient être développés et démocratisés. De même, ils considèrent que “le droit à des vacances est un droit inaliénable de tout être humain".

Les CEMEA veulent encore “lutter contre toutes les formes d’exclusion“. Il est pour le collectif “d’autant plus urgent d’affirmer la primauté des solidarités, de l’éducation, du soin et de la prévention“ que “la crise sanitaire a aggravé la situation sociale et économique des personnes les plus fragiles.“

“Il n’y a pas de hiérarchie établie à l’avance des cultures et expressions culturelles, estime par ailleurs l’association, toutes les pratiques artistiques et scientifiques influencent, bousculent et enrichissent les cultures personnelles et collectives.“ L’éducation doit ainsi “accompagner à comprendre et percevoir le monde pour agir sur son environnement et engager des transformations“. Les CEMEA souhaitent entre autres obtenir le soutien des DRAC (directions régionales des affaires culturelles) pour les projets culturels portés par l’éducation populaire.

Est aussi évoquée la promotion d’une “laïcité exigeante pour garantir l’universalité des droits humains“. Celle-ci passerait par le développement des formations à la laïcité “afin de garantir un socle commun permettant d’agir sur et dans les pratiques“, et qui permettent de vivre les principes de liberté, d’égalité et de fraternité et “ne se contentent pas d’énoncer des interdits“. Les CEMEA veulent encore abroger le "contrat d’engagement républicain" (prévu pour les associations par la loi "respect des principes de la République, ndlr).

L’éducation émancipatrice demande de même de soutenir “massivement les actions de lutte contre toutes les discriminations et dominations (racisme, égalité de genres, d’âges...) dans l’école, les structures socioéducatives et sportives ainsi que dans le monde professionnel et l’ensemble de la société“.

Les CEMEA inscrivent dans leur projet l’ouverture au monde, le déplacement vers l’économie sociale et solidaire, “alternative au libéralisme marchand“ et qui “représente 10% du pib et 14% des emplois privés“, la lutte contre les discriminations, ou encore l’élaboration “d’espaces de construction commune inscrits dans la transition écologique“. Le numérique, enfin, est considéré comme un “enjeu essentiel d’éducation populaire“.

Le communiqué ici

Extrait de touteduc.fr du 07.04.22

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