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Un communiqué intersyndical dénonce la réforme de l’enseignement professionnel (Le Café, ToutEduc)

26 septembre 2022

L’enseignement professionnel s’unit contre le projet d’E Macron
Carton plein contre C Grandjean. Tous les syndicats de l’enseignement professionnel, à l’exception du Sgen Cfdt, appellent à la grève le 18 octobre contre la réforme portée par E Macron. Ils dénoncent la baisse du volume des enseignements et un projet "adéquationniste" pour l’orientation des jeunes. "Chaque jeune, quel que soit le lieu géographique de son lycée professionnel doit pouvoir trouver la formation de son choix".

Reconversion des enseignants

Cette fois ci ils sont tous là et même au-delà des syndicats enseignants. Pas moins de 18 syndicats appellent à la grève le 18 octobre dans l’enseignement professionnel. Coté enseignants , citons la Cgt, le Snuep et le Snes fsu, le Snetaa Fo, le Snalc, Sud, la Cnt, le Se Unsa, Fo Snfoep, le Snetap, sud territoires, le Sundep et le Snep Unsa (enseignement privé), la Cgt agri, le Sea Unsa mais aussi le Sui Fsu (inspecteurs) et le Snupden Fsu (personnels de direction). A l’exception du Sgen Cfdt et de la Fep Cfdt, c’est tout l’enseignement professionnel qui est mobilisé contre le projet de réforme porté par E Macron.

"La méthode ne change pas", écrivent-ils, "aucun bilan de la réforme précédente, aucune concertation en amont de cette annonce brutale"."L’augmentation du nombre de semaines de stages impliquera moins de semaines d’enseignement" soulignent-ils. La précédente réforme avait déjà réduit le volume d’enseignement. La nouvelle va peser à la fois sur les enseignements généraux et les enseignements professionnels "pour qui le président de la République a déjà annonce un vaste plan de reconversion". Le souvenir de la reconversion forcée des professeurs de GA, marquée par des suicides, fait sens pour les enseignants.

"Une réforme à l’oppose de nos ambitions"

L’intersyndicale dénonce aussi "l’adéquationnisme" d’E Macron qi veut lier la carte des formations aux besoins immédiats des entreprises locales. "Chaque jeune, quel que soit le lieu géographique de son lycée professionnel doit pouvoir trouver la formation de son choix", estime l’intersyndicale. Le 22 septembre, en comité technique ministériel, la Fsu, l’Unsa, Fo, la Cgt, le Snalc ont déposé un voeu commun dénonçant dans le projet présidentiel "des dangers avérés pour l’avenir des élèves, de nos métiers et de nos établissements". Le vœu a été adopté par 14 voix avec une abstention (Le Sgen Cfdt).

"La réforme est à l’opposé de nos ambitions" affirment les syndicats qui fait de la grève du 18 octobre "le point de départ de la mobilisation pour obtenir le retrait de ce projet".

Un combat difficile

Disons le la route sera longue et difficile. E Macron s’est impliqué personnellement dans ce projet, notamment lors de son intervention dans un lycée des Sables d’Olonne. Il a fait de cette réforme un projet essentiel de son quinquennat. Et il entend aller vite. Pire encore, il a rompu avec une orientation décidée il y a un siècle qui a séparé l’enseignement professionnel du ministère du Travail pour le donner à l’éducation nationale. La nomination d’une ministre (C Grandjean) sous la double tutelle du Travail et de l’Education nationale matérialise la nouvelle orientation. D’autant que sur l’avenir de l’enseignement professionnel, le ministre de l’Education nationale se fait remarquer par un inaltérable mutisme.

François Jarraud

Communiqué

Extrait de cafepedagogique.net du 26.09.22

 

Enseignement professionnel : appel quasi unanime à la grève le 18 octobre

Hormis le SGEN-CFDT, toutes les organisations syndicales de l’enseignement professionnel, Education nationale et Enseignement agricole (la CGT Agri, la CGT Educ’action, la CNT-FTE, le SE-UNSA, le SNALC, le SNEP-FSU, le SNES-FSU, le SNFOEP, le SNUEP-FSU, la CGT Enseignement privé, le SNEP-UNS, le SNETAA-FO, le SNETAP-FSU, le SNUPDEN-FSU, le SUI-FSU, SUD Agri et SUD Éducation*) "appellent à une journée de grève le mardi 18 octobre, point de départ de la mobilisation" pour obtenir le retrait du "projet Macron" de "réforme des lycées professionnels calquée sur le modèle de l’apprentissage".

Elles dénoncent une méthode qui "ne change pas" : "aucun bilan de la réforme précédente, aucune concertation en amont de cette annonce brutale et une feuille de route tardive (et floue) (...). Sa volonté de renvoyer la ventilation du volume d’enseignement général au niveau local impliquera une remise en cause du caractère national de l’accès aux formations professionnelles pour les jeunes et des diplômes professionnels." Elles font valoir que l’augmentation du temps des stages "percutera les enseignant·es de matière professionnelle pour qui le président a déjà annoncé un vaste plan de reconversion". Elles ajoutent que "nombreuses sont les entreprises qui ne peuvent pas proposer (aux élèves) l’intégralité des plateaux techniques et des activités développées dans les lycées professionnels".

Elles dénoncent également la demi-journée "avenir", "imposée" au lieu de "renforcer les missions et le nombre de personnels d’orientation". Elles admettent que "la carte des formations doit évoluer", mais sans "se restreindre à la seule mise en adéquation avec les besoins économiques immédiats et locaux des entreprises".

* à noter la présence des syndicats du privé

Extrait de touteduc.fr du 23.09.22

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