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Note : la transcription du débat va être prochainement mise en ligne
— LES RENCONTRES DE L’OZP-------
octobre 2024
"Quel avenir pour l’éducation prioritaire dans le contexte actuel ?
Compte rendu de la Rencontre du 11 octobre 2017
Introduction de la Rencontre par Marc Douaire, président de l’OZP
Bonsoir à toutes et à tous,
Merci d’être là, par ce beau soleil, sur ce thème qui peut surprendre : "Quel avenir pour l’éducation prioritaire dans le contexte actuel ?" Il peut surprendre parce que la politique de l’éducation prioritaire a plus de 40 ans. Elle n’a pas été fondamentalement remise en cause, et pourtant on s’interroge sur son avenir. Pour quelles raisons ?
Nous l’avons dit plusieurs fois à l’OZP, cette politique est dans un angle mort de la politique ministérielle. Cela ne date pas d’aujourd’hui, pas du ministère précédent, pas même du ministère Blanquer ni de celui de Pap Ndiaye.
On peut s’interroger sur cette situation alors que les questions sur les inégalités et sur l’efficience de l’école française reviennent dans le débat. Pourquoi parle-t-on tant des cités éducatives et pas de l’éducation prioritaire ?
Cette politique a fait l’objet d’une refondation en 2013 qui était inscrite à l’intérieur de la refondation de l’école. Cette refondation a entraîné une relance de la politique d’éducation prioritaire, une réactivation du projet de réseau, à l’établissement d’une nouvelle carte, révision quii devait être évaluée et 2019 mais ne l’a jamais été.
En 2017, on a bien parlé d’éducation prioritaire, mais sous ce terme se dessinait une autre politique caractérisée essentiellement pas la mise en place des dédoublements. Or, nous l’avons souligné à maintes reprises, la politique d’éducation prioritaire ne se limitait pas pour nous simplement à la création de CP, CE1 et Grande section à 12, elle allait de la scolarisation des enfants de moins de trois ans jusqu’au terme du collège unique en passant par l’articulation école-collège et englobait le travail avec les partenaires. Elle constituait dès l’origine une politique de lutte contre les inégalités scolaires et sociales, une politique de justice, une politique d’émancipation de tous.
On peut s’interroger sur les raisons qui font que les principes de l’éducation prioritaire n’apparaissent plus adaptés et ne rentrent plus dans le champ politique développé depuis 2017. Ces questions en tout cas mériteraient un débat avec l’ensemble des acteurs.
L’OZP quant à lui reste régulièrement sollicité par ceux qui s’intéressent à l’éducation prioritaire. Cela a été le cas, il y a un an et demi, de la mission parlementaire mise en place sur ce thème. Plus récemment, nous avons été auditionnés, comme d’autres, par la cour des comptes sur le même sujet. Mais on peut penser que ces rapports additionné resteront sur un coin de table et ne déboucheront pas sur un débat politique pourtant bien nécessaire.
Il nous a semblé important, et je terminerai sur ce point, de nous interroger sur le contexte de cette politique, car ce sont les éléments de ce contexte qui peuvent expliquer le silence dont nous avons fait état.
Vous avez eu à votre disposition un texte d’analyses et d’orientation qui avait pour objectif d’ouvrir le débat. Je vais maintenant donner la parole à Michèle Coulon et Marc Bablet, membres du conseil scientifique de l’OZP et auteurs de ce texte, pour lancer la discussion. Je précise que ces débats sont enregistrés pour être ultérieurement mis en ligne, de façon anonyme, sur notre site.
Marc Douaire