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Thèse. Améliorer les performances en résolution de problèmes arithmétiques à l’école élémentaire : agir sur la compréhension des énoncés [en EP], par Ingrid Claracq, Université de Lille, 2024

28 novembre

Améliorer les performances en résolution de problèmes arithmétiques à l’école élémentaire : agir sur la compréhension des énoncés

Auteur(s) : CLARACQ Ingrid

Date de soutenance : 2024

Thèse délivrée par : Université de Lille

Section(s) CNU : section 16 : Psychologie, psychologie clinique, psychologie sociale

Sous la direction de : Bruno VILETTE

Jury de thèse : Maryse BIANCO ; Caroline DESOMBRE ; Michel FAYOL ; Emmanuel SANDER ; Bruno VILETTE

"La résolution de problèmes arithmétiques (RDPA) est source fréquente d’échecs quels que soient le niveau et le pays concerné (PISA 2015 ; OECD, 2015 ; TIMSS 2015). Plus particulièrement, en France, il ressort des récentes évaluations nationales que les élèves sont en difficulté en résolution de problèmes (Desclaux et al., 2024 ; Bourgeois et al., 2024). Au CM1, c’est la compétence qui montre le plus grand écart de performances en fonction du milieu de scolarisation (éducation prioritaire versus éducation non-prioritaire) et ce sont encore 40% des élèves qui n’atteignent pas un niveau de compétence satisfaisant (Bourgeois et al., 2024). Ainsi, encore aujourd’hui, après quarante années de recherches et d’interventions tentant d’améliorer les performances des élèves, la RDPA reste toujours un champ d’études actif pour la recherche et les praticiens. Les travaux antérieurs (Muth, 1984 ; Lin, 2021 ; Cummins et al., 1988 ; Swanson, 2017 ; Fuchs et al. ; 2014, 2019) ont progressivement identifié la compréhension comme un paramètre d’intervention susceptible d’améliorer les performances des élèves. Cependant les interventions menées jusqu’alors ne manipulent la compréhension que de manière indirecte et localisée. Dans notre travail, nous avons proposé et implémenté avec l’appui des enseignants une approche novatrice qui visait à cibler la compréhension de manière holistique pour améliorer les performances des élèves en RDPA. Pour cela, nous avons mis en place durant trois années successives et à trois niveaux différents - la première année en CE2 (3ème grade), la deuxième année en CM1 (4ème grade) et enfin la troisième année en CM2 (5ème grade) - un protocole d’ampleur qui testait l’hypothèse générale suivante : privilégier l’activité de compréhension avant d’introduire les données numériques devrait permettre d’améliorer les performances des élèves en RDPA. Les trois études menées, apportent deux grands types de résultats. Tout d’abord, concernant les performances, la démarche permet aux élèves du groupe expérimental et plus particulièrement des classes d’éducation prioritaire d’améliorer leurs performances de manière significativement plus importante qu’avec une démarche classique dans le groupe contrôle, alors que les deux groupes reçoivent les mêmes problèmes, dans le même ordre. Par ailleurs, ces améliorations restent stables dans le temps à tous les niveaux. Ensuite, concernant les inégalités, les élèves du GE progressent significativement plus que les élèves du GCA et ce sont les élèves de milieu défavorisé et les élèves dont le niveau en compréhension initiale est le plus faible qui progressent le plus, suggérant ainsi une réduction des inégalités. Ce résultat est encore plus prononcé au CE2, puisque la démarche sans données numériques réduit les écarts en éducation prioritaire, tandis qu’une démarche classique tend à les creuser."

https://pepite-depot.univ-lille.fr/LIBRE/EDSHS/2024/2024ULILH030_diffusion.pdf (234 pages)

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